Sur 6800 séropositifs inscrits sur la liste des patients du Centre de traitement ambulatoire (CTA) de Port-Gentil, seulement 2000 font régulièrement leur suivi. Les autres, environ 40%, sont dans la nature, certains ayant trouvé refuge dans les églises de réveil, chez les ngangas, marabouts et tradipraticiens, en quête d’une guérison miraculeuse.

A Port-Gentil, près de 4000 séropositifs se sont évanouis dans la nature. © D.R.

 

La situation est assez alarmante dans la capitale économique en termes de risque de transmission du VIH/Sida. Sur 6800 séropositifs inscrits sur la liste des patients du Centre de traitement ambulatoire (CTA) de Port-Gentil, seulement 2000 font régulièrement leur suivi. Les autres, environ 40% (près de 4000), sont dans la nature, «certains ayant trouvé refuge dans les églises de réveil, chez les ngangas, marabouts et tradipraticiens, prétextant une guérison miraculeuse», a regretté le médecin en chef du CTA de Port-Gentil, dans Gabon Matin du 6 décembre.

D’autres encore, a ajouté le Dr André Mbéti, «sont tombés dans le déni de la maladie, tandis que certains font simplement preuve d’inconscience». A Port-Gentil, pourtant, le CTA offre gratuitement des antirétroviraux aux personnes séropositives. Pour y avoir droit, il faut cependant figurer dans la liste des patients établie par le CTA. Par ailleurs, pour une meilleure efficacité de son action, la structure médicale doit exorciser ses démons.

«Nous avons besoin de ressources humaines, car pour une file active de 2000 patients, nous n’avons qu’un seul médecin et deux infirmiers», a déploré André Mbéti. Des carences auxquelles s’ajoutent d’énormes problèmes financiers, conclu le médecin en chef du CTA de Port-Gentil. Dans la capitale économique, le taux de séroprévalence est actuellement de 4,2%.

 
GR
 

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