L’éclairage public, l’insécurité, la vie chère, l’adduction d’eau potable, la réfection des voiries, l’assainissement des bassins versants… sont quelques axes prioritaires sur lesquels le délégué spécial en charge de la gestion de la commune de Port-Gentil, le général Pierre Rizogo Rousselot, compte s’attaquer durant son mandat. Le 20 février dernier, il a dévoilé sa feuille de route avant de répertorier les suggestions des partenaires.  

Le général Pierre Rizogo Rousselot, Le 20 février 2024, à Port-Gentil. © GabonReview

 

Récemment porté à la tête de la municipalité de Port-Gentil, le général de corps d’armée, Pierre Rizogo Rousselot, a présenté, le 20 février, son ambition pour sa ville. «Hier, ville enviée, Port-Gentil n’est plus aujourd’hui que l’ombre d’elle-même. Elle n’est plus capitale économique que de nom», a-t-il regretté, dévoilant les priorités pour la cité pétrolière.

Fort de cette déception provenant de la déliquescence dans laquelle se trouve sa ville natale, le délégué spécial a décidé d’entreprendre des actions à fort impact sur le bien-être des populations. Dans cette perspective, les grands axes de sa stratégie de développement reposent notamment sur la mise en place d’un modèle de drainage des eaux vers les canaux et fossés, la création de passerelles, la modernisation des voiries et l’assainissement des arrondissements. 

«Ces initiatives sont indispensables à la revitalisation de l’espace humain et reflètent l’engagement du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI). Ces actions sont possibles, car elles découlent de notre engagement à nous tous. Et, je fais appel à votre implication à tous», a-t-il souhaité. 

La valorisation de l’identité culturelle à travers l’organisation prochaine du festival «Mandji culture», la lutte contre l’incivisme par la mise en place de l’opération «non à l’incivisme, tous responsables pour Port-Gentil» sont les autres axes de ce programme sur lesquels Pierre Rizogo Rousselot envisage de mettre un accent particulier afin de redonner à la capitale économique ses lettres de noblesse. 

«Je suis résolu à éradiquer l’incivisme, à restaurer le bien-être et à promouvoir la qualité de la vie de nos concitoyens», a-t-il indiqué, enthousiaste et se réjouissant à l’idée de relancer le festival annuel Mandji Culture. 

Invitée en tant qu’organe consultatif sur lequel le délégué spécial veut s’appuyer, le Conseil communal des sages a fait remarquer quelques irrégularités en ce qui concerne le recouvrement des recettes municipales ; véritable frein à l’essor économique de cette commune. Le représentant de la notabilité, Philippe Igowe, a d’ailleurs fustigé le fait que les loyers du marché Josaphat Rapontchombo soient perçus par un tiers, de même que ceux de l’espace Essongué Rigo et de la décharge municipale. 

Le Collectif des confessions religieuses, par l’entremise de l’évêque de Port-Gentil Monseigneur Euzébius Chinekezy Ogbonna Managwu, a pour sa part égrainé quelques difficultés auxquelles font face les populations notamment en matière d’adduction d’eau potable et de distribution d’électricité, l’insécurité, la pollution, l’insalubrité, le chômage, la vie chère, le phénomène des malades mentaux. 

En termes de suggestions devant impacter le développement de la cité pétrolière, le Collectif des confessions religieuses soumet le déploiement des pompes publiques et des poteaux électriques à travers les quartiers, l’inspection de la qualité de l’eau, l’assainissement des canalisations et le renforcement des bacs à ordures à travers la ville. «Vos préoccupations sont justes ! La délégation spéciale que j’incarne a une mission précise : être à l’écoute et prête à agir pour le bien des populations. Travaillons d’abord pour la ville. Ne pensons pas d’abord à l’argent», a instruit le général Pierre Rizogo Rousselot. 

 
GR
 

0 commentaire

Soyez le premier à commenter.

Poster un commentaire