Au Gabon, où la digitalisation des services publics reste au stade embryonnaire, au Palais Léon Mba, siège de l’Assemblée nationale, la signature, vendredi 20 juin 2025, d’un partenariat avec l’Agence nationale des infrastructures numériques et des fréquences (ANINF) permettrait de hâter le processus au bénéfice des populations et des parlementaires pour qui le travail serait simplifié, renforçant par la même occasion l’efficacité et la transparence de la « Maison du peuple ».  

Le Palais Léon Mba, siège de l’Assemblée nationale, à Libreville. © GabonReview

 

C’est une nécessité pour une démocratie se voulant moderne. Vendredi dernier, l’Assemblée nationale et l’ANINF ont signé   une convention de collaboration technique destinée à accompagner la digitalisation de cette institution parlementaire. Directrice générale adjointe de l’ANINF, Maryse Lydie Madiba Iloumbou a d’ailleurs tenu à rappeler, au cours de la cérémonie, que «la transformation numérique de l’État gabonais est aujourd’hui une réalité tangible. Elle ne se limite plus à l’administration centrale, mais s’étend désormais à l’ensemble des institutions, dont l’Assemblée nationale constitue un pilier fondamental». Aussi, au nom de l’agence qu’elle représentait, s’est-elle engagée, dans le cadre de cette collaboration, de doter l’institution parlementaire d’outils technologiques robustes, indispensables pour répondre aux attentes des citoyens et optimiser le travail des députés.  

Des axes concrets pour une transformation durable

Le cadre technique proposé par l’ANINF s’articule autour de plusieurs priorités, à savoir : la dématérialisation des processus internes, pour réduire les lourdeurs administratives ; l’audit du système d’information existant, afin d’identifier les améliorations nécessaires ; la refonte complète du site web de l’institution, pour une meilleure accessibilité et transparence ; le déploiement d’une messagerie professionnelle sécurisée, garantissant des échanges protégés pour les élus et les services ; un volet formation pour accompagner les personnels dans l’adoption de ces nouveaux outils.  

«Aujourd’hui, a souligné Edmond Soumouna, Secrétaire général adjoint 1 de l’Assemblée nationale, la digitalisation de nos procédures n’est plus une option, mais une nécessité. Elle conditionne notre capacité à accompagner les députés à remplir avec efficacité les missions essentielles qui leur sont assignées».  

Une vision plus large : la démocratie renforcée par le numérique 

Au-delà des aspects techniques, ce partenariat s’inscrit dans une volonté de moderniser la gouvernance parlementaire. «Il s’agit, bien au-delà des équipements, de renforcer les fondations mêmes de notre démocratie», a ajouté Mme Madiba Iloumbou.  

Edmond Soumouna a également rendu hommage aux professionnels de la presse parlementaire, acteurs clés de la transmission de l’information entre l’Assemblée et les citoyens. Il a réaffirmé l’engagement de l’institution à adopter des pratiques modernes, alignées sur les standards internationaux. Mais les deux parties ont également indiqué que leur partenariat s’inscrit dans la dynamique impulsée par les plus hautes autorités, notamment dans la politique de réformes et d’innovations portée par le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema. Aussi, en plaçant la technologie au service de la transparence démocratique, l’Assemblée nationale de la Transition démontre-t-elle sa détermination à s’ancrer résolument dans l’ère du numérique.

Avec ce partenariat, c’est toute l’institution parlementaire qui se modernise, offrant aux Gabonais une démocratie plus connectée, plus efficace et plus proche de leurs attentes.

 

 
GR
 

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