L’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep) s’est retirée des négociations initiées le 17 février à Libreville pour une sortie de crise à Total Gabon. Si aucune solution n’est trouvée aux revendications du syndicat, elle déclenchera une grève sur l’ensemble des sites de la société pétrolière le 23 février.

L’Onep s’est retirée des négociations initiées le 17 février 2020 à Libreville pour une sortie de crise à Total Gabon, laissant planer le spectre d’une grève sur les installations de la société pétrolière. © Total Gabon

 

Suite au préavis de grève déposée par l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep) à Total Gabon, l’inspecteur spécial du travail du secteur pétrolier a convoqué la société pétrolière et le puissant syndicat à une réunion de sortie de crise, le 17 février à Libreville. Non contente de la tournure des discussions, l’Onep a décidé de quitter la table de négociation.

Depuis le début des discussions, a regretté le secrétaire de l’Onep chargé de la règlementation, le 20 février, «l’inspecteur spécial du travail a réduit son rôle à distribuer la parole et prendre faits et cause pour l’employeur en ignorant volontairement les arguments de droit présenté par la partie salariale». Selon Guylaine Mboui Zolo Ba-Ndong, le positionnement de Mohammed Loïck Nguema concernant son mépris de l’article 78 du Code du Travail, «a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase et a conduit à la partie salariale à se retirer de ce forum qui met en péril les droits et intérêts des salariés de Total Gabon».

Expirant le 22 février à 23h59, le préavis de grève a été déposé le 11 février. Celui-ci porte sur  «la transformation et les cessions des actifs effectués par Total Gabon depuis 2016 et dont la dernière actualité est marquée par la cession du terminal du Cap-Lopez, les actifs non opérés de Grondin et Torpille, source du conflit  actuelle».

A la suite des négociations avortées, Guylaine Mboui Zolo Ba-Ndong a interpellé les ministres du Pétrole et du Travail afin de «prendre la mesure réelle du malaise social au sein de Total Gabon, avec le risque de déclenchement d’une grève le 23 février». Enfin, le responsable de l’Onep a demandé aux deux membres du gouvernement de «convoquer urgemment les parties pour une sortie de crise».

 
GR
 

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