Se terminant ce vendredi 25 août, la campagne électorale a été marquée par la dualité entre le chef de l’État sortant et le candidat consensuel d’Alternance 2023, Ali Bongo Ondimba et Albert Ondo Ossa, respectivement. Dominant la scène, chacun a dévoilé sa méthode d’engagement avec le public. Au-delà de cette rivalité, le spectre de 2016 plane, faisant craindre une répétition des événements tumultueux de cette année-là.

© GabonReview/Com campagne ABO/BDP

 

Alors que l’on va assister ce vendredi aux derniers meetings des candidats, cette fin de campagne a définitivement montré que le chef de l’État sortant et le candidat consensuel d’Alternance 2023 étaient les principales têtes d’affiche de ce scrutin.

Ils ont attiré des foules à leurs meetings à travers le Gabon. Ils ont su démontrer leurs capacités à poursuivre leur mission à la tête de l’État pour l’un, ou à diriger le pays pour l’autre. Ils ont, l’un (Ali Bongo Ondimba), à l’aide de deux prompteurs sur lesquels défilaient ses discours thématiques, l’autre (Albert Ondo Ossa), parlant «avec son cœur» en direct face aux populations, pour présenter leurs projets de société. L’un appelant les militants et sympathisants de son parti (portant des chemises, tee-shirts et casquette aux couleurs du PDG), l’autre, presque sans goodies électoraux, donnant le sentiment d’inviter les Gabonais de toutes les couches sociales et venant de partout pour entendre sur ce qu’il envisage pour les cinq prochaines années. L’un, accompagné de membres de sa famille, l’autre entouré des leaders composant la plateforme qui le soutient, des personnalités politiques de tout bord, et ceux de la société civile, très visibles à ses côtés.

Cette campagne électorale qui a connu un tournant décisif dès la désignation, le 18 août, du candidat consensuel de l’opposition dite radicale, a vu s’opposer deux styles, deux méthodes, deux stratégies. Ali Bongo Ondimba était plus collé à son prompteur, tandis qu’Albert Ondo Ossa, devant des compatriotes en liesse, a choisi de s’adresser directement à eux, sans pense-bête.

Craintes et autres acteurs de cette campagne 

Les 846.000 électeurs appelés aux urnes demain, samedi 26 août, auront à choisir l’un des quatorze candidats à l’élection présidentielle. En plus d’Ali Bongo Ondimba et d’Albert Ondo Ossa, il y a en effet, dans la course, Victoire Issembe Lassény Duboze, Jean-Victor Muang’Mbading, Gérard Ella Nguéma, Pierre-Claver Maganga Moussavou, Joachim Pambou Mbatchi, Jean-Romain Fanguinovéni, Axel Ibinga Ibinga, Gervais Oniane, Emmanuel Mvé Mba, Thierry Yvon Ngoma, et Jean Delors Biyogué-bi-Ntougou.

Seules craintes : l’absence d’une observation électorale et la présence très (trop) limitée de représentants des partis et des candidats pourraient amener différents acteurs à vouloir user de moyens anticonstitutionnels. Il est à souhaiter, pour le Gabon, que les lendemains de ces trois scrutins en un soient réellement apaisés. Les souvenirs de 2016 ne devraient pas ressurgir dans les mémoires !

 
GR
 

0 commentaire

Soyez le premier à commenter.

Poster un commentaire