Présidentielle 2023 : Emmanuel Mvé Mba, président d’un parti non reconnu, déclare sa candidature

Sa formation, le Mouvement citoyen des volontaires des libertés (MCVL), qui se veut politique souffre d’un manque de reconnaissance juridique, ce qui ne l’a pas empêché, le week-end écoulé à Mitzic dans la province du Woleu-Ntem, d’annoncer sa candidature à la prochaine présidentielle. Si d’aucuns doutent de la validation de cette candidature au regard de l’absence du récépissé, Emmanuel Mvé Mba, qui devrait plutôt se présenter sous l’étiquette d’indépendant, dit vouloir avec le MCVL changer le Gabon. Lui président, il créera entre autres une nouvelle capitale politique gabonaise et construira une route nationale 3 partant de Kougouleu.

Emmanuel Mvé Mba, président du Mouvement citoyen des volontaires des libertés (MCVL). © D.R.

À Mitzic dans le département de l’Okano situé dans la province du Woleu-Ntem Emmanuel Mvé Mba a annoncé le week-end écoulé, sa candidature à la présidentielle 2023. «Je déclare aujourd’hui ma candidature, à l’élection présidentielle de 2023 au Gabon», a-t-il prononcé disant répondre aux sollicitations de ce qu’il a appelé, «la communauté nationale». «Oui, vous avez raison d’appeler à ma candidature pour la présidentielle de 2023. Oui, j’ai observé, j’ai analysé et je vous ai compris», a-t-il déclaré. «Moi, Emmanuel Mvé Mba, j’ai décidé de répondre favorablement à vos appels», a-t-il poursuivi.

Connu avec le Congrès des agents publics, parapublics et privés de l’État (Cappe) dont il est le président, Emmanuel Mvé Mba est tout aussi président du Mouvement citoyen des volontaires des libertés (MCVL). Soit, un parti politique présenté à l’opinion en janvier 2022 et se réclamant à l’époque, du centre. Il a annoncé sa candidature sous la bannière de cette formation politique qui souffre par ailleurs, d’un manque de reconnaissance juridique.  En mai 2023, il informait l’opinion que la requête de son mouvement de se constituer en parti politique avait reçu une fin de non-recevoir de la part du ministère de l’Intérieur et que les recours auprès du Conseil d’État, du Haut-commissariat général et de la Cour constitutionnelle étaient tout aussi vains.

Absence de récépissé

S’il accusait à ce titre, Lambert-Noël Matha, le ministre de l’Intérieur d’empêcher sa formation politique de se déployer sur le terrain depuis septembre 2022 en déclarant sa candidature il a affirmé, «il s’agit pour le MCVL et le Gabon de promouvoir la politique du chômage zéro, d’adopter une politique d’immigration choisie par la priorité nationale, de valoriser l’école gabonaise pour la modernisation des programmes et le paiement effectif des bourses scolaires à l’ensemble des élèves et étudiants gabonais sans exclusive». Président, il entend également donner un véritable statut public à l’hôpital gabonais, créer une vraie politique de sécurité sociale en valorisant le capital humain.

Entre autres, la jeunesse, les femmes veuves, les orphelins, les handicapés, les retraités, les malades mentaux. Mais aussi, créer une nouvelle capitale politique gabonaise appelée Libreville 2, valoriser les conditions de vie et d’existence des agents publics et privés retraités qui selon lui, ont servi dignement la Nation gabonaise, signer un pacte social avec l’ensemble des partenaires sociaux du Gabon, adopter une véritable politique contre la vie chère au Gabon, adopter une véritable politique de logement en donnant la possibilité à chaque Gabonais d’avoir accès à la propriété et construire une route nationale n°3 qui partirait de Kougouleu-Meudouneu centre-Mitzic-Bibass.