Le mouvement Rassemblement autour du chrétien élu (Race) présentera un candidat à la présidentielle 2023. Il a lancé un appel à candidature qui a permis de sélectionner 6 candidats qui s’affronteront lors des primaires.

Thierry Michel Mbadinga entouré de ses collaborateurs le 4 juin. © Gabonreview

 

Plusieurs hommes d’église estime que la communauté chrétienne a son rôle à jouer dans la sphère politique, et que le moment est venu pour un chrétien de prendre le pouvoir. C’est du moins la vision du mouvement Rassemblement autour du chrétien élu (Race) qui «milite pour une candidature unique chrétienne à l’élection présidentielle de 2023».

Le week-end écoulé, son président,Thierry Michel Mbadinga a indiqué que «Race est à la recherche d’un candidat sérieux». Soit, une personne intègre, forte, craignant Dieu et dont la personnalité et l’offre politique susciteront l’adhésion du peuple Gabonais. Dans sa démarche, Race veut rassembler au niveau de la communauté chrétienne tous ceux qui aspirent à accéder à la magistrature suprême, élire l’un d’entre eux dans le cadre des primaires et le présenter à l’opinion comme le seul candidat chrétien.

La démarche entamée depuis le mois de janvier 2022 a déjà permis de recueillir 6 candidats avant la clôture des dossiers ce mois de juin. Affirmant que l’unité des responsables ecclésiastiques est «quelque chose de pratiquement acquis», le président du Race estime que la victoire est possible si les chrétiens s’unissent autour de cette vision.

Cette communauté représente environ 80% de la population gabonaise et pour Race c’est un atout non négligeable. D’où son appel à une prise de conscience. «Les chrétiens sont longtemps restés en marge de la gestion de la cité, se disant pour la plupart que leurs prières et leur foi sans actions pouvaient suffire à améliorer la situation générale du Gabon», a déploré Thierry Michel Mbadinga. Pour lui et les siens, les chrétiens ont eu une «attitude irresponsable» qui a éloigné le pays de Dieu avec à la clé, une perte des valeurs morales, l’augmentation du chômage, de la pauvreté, des inégalités sociales, de la criminalité et plusieurs autres maux.

«Il est donc enfin temps d’admettre que nous avons besoin des dirigeants qui ont la crainte de Dieu», a insisté Thierry Michel Mbadinga, certain de l’existence en milieu chrétien des personnes «capables de remettre le pays entre les mains de Dieu». Affirmant que le pouvoir en place a échoué, il assure tout aussi qu’au Gabon «l’opposition est fatiguée, affaiblie et divisée». Pour lui, l’opposition gabonaise n’a plus rien à offrir. La seule alternative pour sortir le Gabon de la crise multiforme actuelle serait la communauté chrétienne. «Nous n’avons pas encore choisi de candidat. Je le répète, nous n’avons pas encore choisi de candidat» a-t-il insisté, rappelant qu’il sera connu à l’issue des primaires. En clair, le vainqueur des primaires sera le candidat chrétien unique de Race pour la présidentielle 2023.

 
GR
 

4 Commentaires

  1. Biswe dit :

    Peut-on fire confiance à des gens que vendent l’illusion d’un sauveur blanc, pour ne pas dire juif, à des noirs dont les rapports avec ces derniers n’ont été que de domination?
    comment la « crainte de Dieu » va-t-elle se manifester dans la gestion de cité, par la charité chrétienne, en « tendant la joue droite » à ceux qui excavent les finances publiques et grèvent les budgets d’investissement?

  2. MOUNDOUNGA dit :

    Bjr. Morceau au choix: « Il est donc enfin temps d’admettre que nous avons besoin des dirigeants qui ont la crainte de Dieu», a insisté Thierry Michel Mbadinga, certain de l’existence en milieu chrétien des personnes «capables de remettre le pays entre les mains de Dieu». Affirmant que le pouvoir en place a échoué ». Tiens tiens voilà un compatriote qui affirme et soutient que les Dirigeants actuels ne connaissent pas DIEU. Comme qui dirais les intéressés apprécieront. Amen.

  3. Fille dit :

    « «Il est donc enfin temps d’admettre que nous avons besoin des dirigeants qui ont la crainte de Dieu», a insisté Thierry Michel Mbadinga »…Et comme Dieu, Créateur de l’Univers est chrétien si je comprends bien, que ferez-vous de tous les autres gabonais pas crétins pardon pas chrétiens ? Nous ne sommes pas sortis de l’auberge.

    D’aucuns gagneraient à se taire et à se faire tout petits parfois. Nous sommes en 2022, ne pas souiller l’esprit des gens c’est important. Après tout la foi est individuel, ça se passe entre Dieu et Soi.

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