À trois années de la prochaine élection présidentielle, en s’en tenant à l’agenda officiel, la directrice de la communication du ministère de la Justice, Marie-Sylvie Hervo-Akendengué, a annoncé, ce 13 juin à Libreville, sa candidature à cette consultation électorale.

13 juin 2020, à Libreville, l’ancienne, journaliste, actuelle directrice de la communication du ministère de la Justice, Marie-Sylvie Hervo-Akendengué, annonce sa candidature à la présidentielle de 2023. © Gabonreview

 

«Je suis candidate à l’élection présidentielle de 2023 si elle n’est pas anticipée, comme de nombreux observateurs, acteurs politiques et compatriotes le prédisent, par une vacance de pouvoir». Pour une surprise, c’en est une. Se présentant comme une «citoyenne républicaine», une «féministe engagée», Marie-Sylvie Hervo-Akendengué, ancienne journaliste, actuelle directrice de la communication du ministère du ministère de la Justice, membre de la société civile gabonaise, a pris tout le monde de court, le 13 juin à l’occasion d’une conférence de presse : sa candidature à l’élection présidentielle de 2023 est en tout cas annoncée.

Ayant pour thème «Mon mot à dire», sa rencontre avec les médias lui a permis de passer en revue quelques que faits ayant été préjudiciables à son épanouissement. De même, elle n’a pas manqué de dénoncer quelques travers plombant le développement du Gabon. «Le Gabon est dans une misère sociale depuis des années avec une fracture indescriptible, chaque jour», a-t-elle lancé pour annoncer la couleur.

Indiquant qu’elle a choisi de revenir au pays pour «servir et contribuer à son essor», Marie-Sylvie Hervo-Akendengué estime n’avoir été, le plus souvent, que «victime de violences multiples». «Le problème de mon pays, le Gabon, est la justice. Les justiciables sont résignés, désabusés», a-t-elle fustigé, se demandant à quel moment interviendra une «purge de la magistrature». «À quand une justice à laquelle j’appartiens, indépendante, pour lire le droit et l’appliquer», s’est-elle interrogée, relevant de nombreuses injustices.

S’exprimant sur les violences faites aux femmes qu’elle présente comme «un mal profond au Gabon», la candidate à la présidentielle de 2023 estime qu’il est urgent qu’«un ministère soit uniquement consacré» à cette thématique. «Le Gabon est à la traine. Ce n’est pas à coups de slogans que les choses avanceront», a-t-elle martelé.

Nouvellement entrée en politique mais véhémente, elle tacle l’opposition gabonaise, estimant «qu’il n’existe pas d’opposition dans mon pays». Et d’ajouter : «il est question d’un système et ceux qui prétendent l’être, ne sont pas affranchis de ses gènes». S’appesantissant sur l’actualité du Covid-19, l’ancienne journaliste relève que «cette crise sanitaire sans précédent a mis à nu l’état réel de la Santé publique au Gabon, qui laisse à désirer». Pour elle, la communication autour de cette crise devrait être faite par des spécialistes, usant de mots justes et appropriés pour rassurer la population.

La candidate déclarée à la présidence de la République note qu’«un renouvellement dans tous les secteurs s’impose». A commencer par une indispensable refonte des institutions. Elle a promis revenir, dans de meilleurs délais, pour étayer sa vision et sa volonté de briguer la magistrature suprême de son pays.

 
GR
 

6 Commentaires

  1. Hervo-akendengué Marie-Sylvie dit :

    Je vous remercie Gabon review.com je profite pour préciser que je ne suis pas ancienne Directrice, depuis le 29 décembre 2012, jusqu’à ce jour j’occupe la Fonction de Directeur de la Communication et des Relations Publiques au Ministère de la Justice. Votre article retranscrit avec exactitude mes propos #Mon MOT à dire

  2. AKOMA MBA dit :

    Bonjour à l’Équipe de ce site. J’aimerais savoir comment publier la sortie d’un Ouvrage par le canal de votre site svp. Merci de bien vouloir me donner des précisions et bon début de smaine. Surtout Félicitations à votre Site que je lis quotidiennement.

  3. AKOMA MBA dit :

    Bonjour ma Nièce et félicitations pour votre manifestation du pluralisme politique, c’est cela la Démocratie. J’aimerais surtout prendre attache avec vous, si possible. Agréable journée et surtout du courage dans votre Projet de Campagne.

  4. Parfait dit :

    Félicitation pour cette engagement et espérons que ce n’est pas une pseudo opposante de plus, la politique a ses avantages et ses vices une seule chose, on vous observe pour l’instant Mme Marie-sylvie

  5. bill ngana dit :

    Ça recommence : on est encore à mille lieues de l’échéance, et des candidats se déclarent déjà. Pour quelle issue ? Le courage de cette dame est très louable et je la félicite vivement. Mais sans vouloir la dissuader, je crains que son engagement n’aboutisse à rien. Sur quelles armes (pas les fusils d’assaut) compte-t-elle s’appuyer pour parvenir à ses fins ? Tant de contentieux subsistent à ce jour au Gabon sur les affaires d’élection présidentielle. Et la philosophie d’une certaine « Tour de Pise » domine toujours les débats. Comment, dans ces conditions, ne pas m’étonner que beaucoup de compatriotes s’obstinent encore et encore à vouloir la contredire ? Avec quels résultats ?

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