Lors de sa conférence de presse du 4 mai, le Premier ministre a assuré que «l’élection présidentielle aura lieu cette année, dans les délais constitutionnels». 24 heures plus tard, le ministre d’État à l’Intérieur, Lambert-Noël Matha, a annoncé le lancement de la révision de la liste électorale. L’opération, d’une durée de 30 jours, débute le 9 mai, s’étend à tout le pays et s’achèvera le 7 juin prochain.

Le ministre d’Etat, Lambert-Noël Matha, face à la presse, le 5 mai 2023, à Libreville. © D.R.

 

Le Gabon organise en cette année 2023, et pour la première fois depuis 63 ans d’indépendance, trois scrutins majeurs à savoir la présidentielle, les législatives et les locales. Pour préparer le processus devant aboutir à une organisation efficiente, le ministre d’État à l’Intérieur, Lambert-Noël Matha, a annoncé, le 5 mai, le lancement de l’opération de la liste électorale pour le 9 mai. Ce travail consiste en l’enrôlement des primo-électeurs, notamment ceux ayant récemment atteint 18 ans, ceux ne s’étant jamais fait enrôler, mais également ceux désirant changer par exemple le lieu de résidence et l’expurgation des personnes décédées.

Après la mise en place du bureau du Centre gabonais des élections (CGE), le pays d’Ali Bongo vient d’entamer une nouvelle phase importante conduisant indubitablement vers les prochaines joutes électorales. Cette nouvelle étape est la révision de la liste électorale donc le déploiement des agents sur le terrain, et sur tout le territoire national, débute le 9 mai prochain. «Pas de liste électorale, pas d’élection quel que soit le pays. C’est donc un instrument très important du processus électoral», a fait savoir le ministre Lambert-Noël Matha.

L’opération de révision de la liste électorale devra donc débuter le mardi 9 mai, et s’étendra sur 30 jours. Sauf que par rapport aux opérations précédentes, les délais sont passés de 45 à 30 jours. Ce qui fait dire au ministre de l’Intérieur que cela est dû au fait des améliorations apportées par l’outil informatique utilisé à cet effet. «Ce dernier est de bien meilleure qualité», a affirmé Lambert Noël Matha, insistant sur la fiabilité de cette liste établie depuis 2013.

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Document élaboré par le ministère de l’Intérieur, il contient les données des Gabonais en âge de voter. Ce qui laisse entendre que la révision est une opération de mise à jour consistant en la prise en compte de ceux des Gabonaises et des Gabonais ayant, entre-temps, acquis la majorité électorale, d’une part ; et permettant aussi aux électeurs de changer de circonscription électorale, s’ils le souhaitent d’autre part. De même, cette opération de révision permet d’extraire du fichier les décédés.

Actuellement, a fait savoir le premier flic du pays, le Gabon dispose d’une liste électorale permanente, fiable, comportant près de 689 000 électeurs. «Nous disposons depuis 2013 d’une liste électorale fiable et qui est permanente», a-t-il fait remarquer, ajoutant que depuis cette date, le Gabon a fait un saut qualitatif en intégrant la biométrie dans ce processus d’élaboration de la liste électorale.

La problématique de la carte nationale d’identité a également été évoquée au cours de cette conférence de presse. Ce, d’autant plus que sa production fait défaut depuis ces dernières années. «Il n’y a pas un lien de cause à effet entre la carte d’identité et l’élection. Un citoyen peut accomplir son devoir civique au moyen d’autres pièces que la carte nationale d’identité», a dit Lambert-Noël Matha en réponse à la question de savoir comment feront ceux qui n’ont pas cette pièce d’identité. Il rappelle que les futurs électeurs peuvent notamment utiliser, leur acte de naissance, leur passeport, un jugement supplétif, pour s’inscrire sur les listes électorales.

Pour cette opération, des équipes mobiles composées d’au moins 1 500 personnes ont été déployées sur l’ensemble du pays. Et le ministère de l’Intérieur espère enrôler environ 80 000 nouveaux électeurs.

 
GR
 

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