Une victoire écrasante portée par une mobilisation exemplaire. Dans le département de la Dola, la présidentielle du 12 avril 2025 s’est soldée par une victoire éclatante pour Brice Clotaire Oligui Nguema, qui y recueille plus de 96 % des suffrages. Ce succès, fruit d’une mobilisation locale intense et d’un maillage territorial efficace, contraste avec l’abstention marquée dans le village de Doussala, fief d’anciens cadres du régime.

Oligui Nguema, 1er avril 2025 à Ndendé, avec Mays Mouissi. Durant la campagne, le ministre a multiplié les échanges avec les populations, mettant en avant les avancées de la Transition dans le département. © D.R.

 

Dans le département de la Dola, les urnes ont parlé avec une clarté sans équivoque. Brice Clotaire Oligui Nguema, président de la Transition et candidat à l’élection présidentielle du 12 avril, y a recueilli 97,35 % des suffrages exprimés. À Ndendé, chef-lieu du département, il a obtenu 95,77 %, portant la moyenne globale à 96,4 % dans cette circonscription.

Ce triomphe électoral s’accompagne d’un taux de participation de 65,27 %, en nette progression de 15 points par rapport au référendum national. Une progression significative, fruit d’une campagne structurée, portée par des relais locaux mobilisés sur le terrain depuis plusieurs mois.

Une campagne méthodique, portée par les acteurs locaux

Le soutien au président-candidat s’est notamment exprimé avec force, le 1er avril 2025 à Ndendé. © D.R.

Le score massif obtenu par le président-candidat est le résultat d’une stratégie locale bien rodée, pilotée par la coordination départementale de la campagne, sous la direction de l’honorable Jean de Dieu Yembit Mangala, et par la coordination communale de Ndendé, conduite par Cyr Symphorien Moukaga. Tous deux ont œuvré à une mobilisation efficace, fondée sur la proximité, la constance et la clarté du message politique.

La forte participation observée dans la Dola ne relève pas du hasard. Elle découle d’un travail de terrain rigoureux, appuyé par des initiatives ciblées dans les villages comme dans les centres urbains. En comparaison avec la campagne référendaire, cette présidentielle a enregistré un véritable sursaut civique, porté par une présence constante des figures locales de la majorité.

Parmi les acteurs les plus engagés figure l’association Pour le peuple (PLP), présidée par Mays Mouissi. Très active bien avant le lancement officiel de la campagne, la PLP a mené des causeries politiques, des rencontres communautaires et des actions de sensibilisation dans l’ensemble des localités de la Dola.

Présent sur le terrain, Mays Mouissi a multiplié les échanges avec les populations, mettant en avant les avancées de la Transition dans le département — telles que l’installation du SAMU social, la réhabilitation d’infrastructures scolaires et la modernisation de certains services publics — tout en expliquant les orientations du programme présidentiel.

Cette présence continue et structurée a renforcé l’adhésion autour de la candidature de Brice Clotaire Oligui Nguema, consolidant une dynamique électorale largement favorable.

Une mobilisation contrastée à Doussala

Malgré cette forte adhésion dans l’ensemble du département, le village de Doussala fait figure d’exception. Localité d’origine d’Yves Fernand Mamfoumbi, ancien cadre du régime déchu, Doussala a enregistré le plus fort taux d’abstention du département : 45,83 % en moyenne dans ses trois bureaux de vote.

Cette faible participation s’explique en partie par l’attitude distante de certains anciens responsables politiques locaux. Yves Fernand Mamfoumbi, tout comme Loïc Moudouma — ex-ministre des Transports de la Transition — ont adopté une posture ambiguë durant la campagne. Hormis leur présence remarquée lors du meeting d’ouverture du 1er avril aux côtés du président-candidat, les deux hommes se sont abstenus de participer activement aux activités de campagne officielles, préférant des actions isolées.

Ce positionnement périphérique a contribué à brouiller le message de la majorité dans leur zone d’influence. Résultat : une démobilisation partielle de leurs bases électorales et un impact négatif sur la participation locale.

 

 
GR
 

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