Présidentielle Gabon : perturbation du meeting de Ping à Franceville

En campagne électorale à Franceville dans le Haut Ogooué, le 20 août courant, Jean Ping, candidat de l’opposition, a vu son meeting perturbé par les klaxons de plusieurs dizaine de véhicules affectés à la campagne d’Ali Bongo. Ils auraient été, selon certains témoignages recueillis sur lieux, commis à la tache par des dignitaires de la province membres du Parti démocratique gabonais.

Avec un vacarme de klaxons et mégaphone, l’un des véhicules à l’approche du lieu du meeting de Jean Ping. © Gabonreview

Vacarme de véhicules à l’approche du lieu du meeting de Jean Ping. © Gabonreview

C’est un fait insolite qui s’est produit le 20 août courant à Franceville, capitale du Haut-Ogooué. Jean Ping, dernièrement désigné «candidat unique» de l’opposition, a vu son meeting perturbé par une colonne de plusieurs dizaines de 100 à la place de fêtes, dans le troisième arrondissement de Franceville.

À ce qu’il semble et selon des sources concordantes, ces véhicules dans lesquels se trouvaient des jeunes portant les tee-shirts  à  l’effigie d’Ali Bongo et scandant «le Haut-Ogooué ne votera pas pour Jean Ping», auraient été commis à la tache par  les dignitaires de la province soutenant Ali Bongo. Les noms de certains directeurs généraux de l’administration publique et parapublique et de ministres de la République originaires de la province ont été avancés.

Sous le regard des observateurs de l’Union africaine et de ceux de l’Union européenne, l’ancien président de la Commission de l’Union africaine et ses soutiens étaient contraints d’interrompre momentanément leurs discours jusqu’à la fin des klaxons de ces véhicules.

N’ayant pas digéré ce qu’ils qualifient de provocation, les partisans de Jean Ping ont souhaité une riposter. N’eût été l’appel  au calme de  Zacharie Myboto, Guy Nzouba Ndama et Oyé Mba, il aurait pu se produire un affrontement physique entre les partisans des deux camps. «Ce qui vient de se passer illustre très bien que le Parti démocratique gabonais est aux abois et qu’il ne sait plus quoi faire», a lancé un des soutiens de Jean Ping. Pour Albert Yangari, membre du directoire de campagne de Jean Ping, «ces pratiquent annoncent clairement la fin du système PDG qui vivrait ses derniers jours». Le meeting de Franceville aura été notamment marqué par le ralliement de Léon Paul Ngoulakia à Jean Ping.

Auteur : Jean-Thimothe Kanganga