La Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS), dans un communiqué publié le 22 octobre 2015, suspend la polyclinique Saint André pour une durée de 45 jours.

Le Pr Michel Mboussou, directeur général de la CNAMGS. La clinique Saint André n’est pas agréée durant 45 jours . © D.R.

Le Pr Michel Mboussou, directeur général de la CNAMGS. La clinique Saint André n’est pas agréée durant 45 jours . © D.R.

 

Par un communiqué daté du 19 octobre courant, le directeur général de la CNAMGS a annoncé la suspension de son partenariat avec la clinique Saint André, située à Akébé, dans le 3è arrondissement de Libreville. «La Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) informe ses assurés que sa convention avec la polyclinique Saint André est suspendue à compter du 20 octobre 2015 pour une durée de 45 jours pour irrégularités aux prestations de santé», écrit Michel Mboussou, précisant : «Aucune prestation médicale réalisée dans cette polyclinique, pendant la période de suspension, ne sera pas prise en charge par la CNAMGS ». Par conséquent, les assurés «sont priés de bien vouloir s’orienter vers d’autres structures de soins conventionnées». «Ce n’est pas la première fois que la polyclinique Saint André est au cœur d’un scandale», notent les observateurs, qui expliquent qu’en 2013, «une famille avait porté plainte contre cette clinique pour homicide involontaire après que leur fille eut trouvé la mort à la suite d’une erreur médicale».

Cette suspension vient donc mettre en lumière les micmacs observés dans certains hôpitaux conventionnés où des médecins délivrent des soins fictifs pris en charge par la CNAMGS. Des irrégularités qui compromettent gravement les opérations de la CNAMGS, qui offre une gamme de services de santé couvrant l’ambulatoire, l’hospitalisation et les services d’évacuation médicale. Pour toutes ces prestations, 80% des coûts sont supportés par la CNAMGS tandis que les 20% restants sont pris en charge par les assurés, à l’exception des soins de maternité, couverts à 100%. L’introduction de l’assurance maladie obligatoire au Gabon est une expérience prometteuse. Mais, ce type de problème, conjugué à la difficulté de mise en commun des ressources, pourrait très vite avoir raison de cette initiative.

La CNAMGS a pour principale mission la prise en charge des frais liés aux prestations de santé et de maternité de la quasi-totalité des populations vivant au Gabon. Elle est chargée, parallèlement, de la gestion des prestations familiales des Gabonais économiquement faibles (GEF). Les objectifs de l’assurance maladie obligatoire sont de contribuer à l’amélioration de l’accès aux soins au profit de toutes les couches sociales en fournissant aux prestataires de santé des ressources additionnelles. Elle entend aussi garantir une meilleure solidarité nationale, notamment en faveur des plus démunis, et lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale.

 

 
GR
 

5 Commentaires

  1. Element dit :

    On les connait…il doit y avoir une affaire de gros sous derriere

  2. African Enigma dit :

    La suspension de la Polyclinique Saint André par la CNAMGS ne me surprend pas. Balanda est un chef de la mafia, la surfacturation des actes médicaux est son exercice quotidien. Ce Congolais devenu Gabonais, arrogant, ne fait que ça. Le Pays fonctionne comme ça, apres surfacturation des actes, le partage avec les Responsables de la CNAMGS a certainement mal tourné. C’ est ce qui explique cette suspension provisoire. Je sais de quoi je parle. Pitié pour notre Pays.

  3. matho dit :

    45 jours et en suite on fait quoi,on reprend comme si rien n’etait,ou bien…?

  4. jean Charles mba dit :

    Félicitation pour la rigueur de la Direction de la CNAMGS. Ces gens n’ont aucune éthique professionnelle, c’est pourquoi elles manquent d’humanisme. Sans oublier qu’ils ont vendu le bon sens au profit de l’argent.

  5. canado gabonaise dit :

    Oui tres bien nous applaudissons mais apres les 45 jours surtout que ce n est pas la 1er sanction.. svp nous avons un veritable pb de sante publique qui ne derange pas les autorites competentes.. crimes organises.. chaque quartiers a son cabinet medicat non declare ni enregistre le corps medical inconnu du cote de l ordre des medecins.. mais svp nous parlons de la Vie humaine qui n a pas pleurer un parent erreur medical et les faux diagnostics… la justice doit faire spn boulot quant tout le monde dit qu elle n existe pas.. j y crois..les pseudo cliniques pseudo medecins les complicites politiques doivent repondrent de leurs actes lirsqu il y a delit pire mort d homme.. Pauvre Gabon mais le meilleur arrive..

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