Dans une note datée du 4 mai, le directeur général de la Caisse national d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) informait les responsables des structures sanitaires publiques, militaires et privées conventionnées que la structure ne prenait pas en charge les prestations de santé liées au Covid-19. Un état de fait que le Comité en charge de la riposte semble remettre en cause estimant qu’une entente doit se faire entre les deux parties.

Au Gabon, le Copil et la CNAMGS devraient s’entendre pour la prise en charge des patients Covid-19. © D.R.

 

Alors que pour l’opinion, la prise en charge du Coronavirus au Gabon était intégralement du ressort de la structure de riposte contre cette pandémie dans le pays, le directeur général de Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS), à travers une note datée du 4 mai, a révélé le contraire. Dans cette adresse aux responsables des structures sanitaires publiques, militaires et privées conventionnées, Sévérin Maxime Anguile a indiqué la constatation d’une augmentation des demandes de prise en charge pour la réalisation systématique des TDM (scanner) thoraciques en rapport avec le Covid-19.

Brandissant la loi régissant le régime obligatoire d’assurance maladie et garantie sociale, Sévérin Maxime Anguile a indiqué que «les affections résultant des épidémies déclarées par les autorités compétentes relèvent de la responsabilité du ministère de la Santé». En conséquence, a-t-il affirmé, les prestations sanitaires liées au Covid-19 ne sont pas prises en charge par la CNAMGS. Cette organisation «rejettera toutes les demandes de prise en charge et les factures liées au Covid-19. Celles-ci doivent être adressées à la Commission technique de riposte contre l’épidémie à Coronavirus au Gabon», a-t-il informé.

«Le Copil a été créé pour gérer une crise. Les fonds du Copil ont été mis disposition pour pouvoir acheter les équipements et le matériel à mettre à la disposition des structures sanitaires», a pour sa part rétorqué le porte-parole du Copil. Selon Guy-Patrick Obiang, les structures sanitaires doivent continuer à fonctionner de manière normale d’autant plus qu’elles ont des budgets et elles doivent faire en sorte que la prise en charge des patients, Covid ou non, puisse se faire. «Celui qui est Covid-19 est gabonais économiquement faible, fonctionnaire ou agent du secteur privé. Donc on doit s’entendre avec la CNAMGS pour définir comment travailler en période de crise», suggère le porte-parole du Copil.

«Dire qu’il y a des fonds spéciaux qui ont été créés, non», a-t-il déclaré. «Ces fonds spéciaux c’est pour acheter les équipements parce qu’il y a des équipements spécifiques que les structures sanitaires n’avaient pas pour prendre correctement en charge la maladie», a-t-il ajouté.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. moundounga dit :

    Bjr. Des choses qui peuvent être gérer en interne et qui maladroitement sont exposées au vu et au su de tous. preuve s’il en était besoin de la fébrilité face à la gestion du COVID-19. Morceau choisi : « Sévérin Maxime Anguile a indiqué que les affections résultant des épidémies déclarées par les autorités compétentes relèvent de la responsabilité du ministère de la Santé». D’après ce dernier li voudrais que cela soit déclarée par qui. D’abord il devrait savoir que ce n’est pas une épidémie c’est une pandémie. Une chose est de déclarée une autre est de matériellement disposer d’une politique de matière de gestion des pandémies à caractère virucide. l’opposition CNAMGS et COPIL nous montre qu’il n’y en a pas. Dans ce cas de figure afin de sauver des vies au lieu de s’arc -bouter sur des jusqu’auboutisme du genre « c’est au ministère de… » il faut additionner les énergies face à quelque chose de vraiment inédit dans notre pays. Mr ANGUILE un peu d’eau dans votre vin pour le salut du peuple. Amen.

  2. diogene dit :

    voici tout ce qui nous reste : une rencontre sportive entre cnam et cop pour déterminer qui mangera le plus dans la marmite du covid business

  3. Sachs dit :

    A voir comment Monsieur Anguille a géré lez CDD signés par son prédécesseur, ça en dit long sur le bonhomme. Des centaines de personnes jetées à la rue tel des animaux au motif qu’ils sont majoritairement fangs, qu’ils aient des accointances avec la tristement célèbre AJEV.
    Je suis d’accord que les recrutements ont été faits de manière anarchique par son prédécesseur mais deux ou trois agents compétents et d’un apport avéré auraient mérité de signer un CDI. Bref il gère cette crise comme il gère tout le reste…en se dedouanant et en se lavant les mains, du haut de sa tour . Il aurait pourtant suffit que Copil et Cnamgs s’assoient et discutent au lieu de venir se chamailler en publique.

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