Le dossier de l’ancien directeur de cabinet du président de la République, Brice Laccruche Alihanga, poursuivi pour obtention frauduleuse de documents administratifs, devra encore attendre avant d’être examiné au fond. C’est la conclusion à tirer, ce 4 mai, à la suite de l’appel que ses avocats ont fait de la décision rendue, 24 heures auparavant, par le tribunal correctionnel de Libreville.

Les débats au fond dans le Procès Brice Laccruche devaient avoir lieu ce mardi 4 mai. Mais du fait de l’appel de ses avocats, l’audience a été annulée. © D.R.

 

Le procès de Brice Laccruche Alihanga, désormais poursuivi pour obtention frauduleuse de documents administratifs, le 29 avril dernier, est de nouveau en standby. Ce mardi 4 mai, l’un de ses avocats, maître Anges Kévin Nzigou, joint au téléphone, explique que «le tribunal n’a pas tenu d’audience au motif que nous avons fait appel des décisions qu’ils ont rendu».

Après le report du procès du 29 avril dernier, et une nouvelle tentative, le 3 mai à Libreville, le dossier de l’ex-directeur de cabinet du président gabonais n’a toujours pas été examiné dans le fond. Alors qu’on s’attendait à une poursuite de ce procès ce 4 mai, il n’aura finalement pas lieu.

Me Nzigou explique que la veille, le tribunal a rendu une décision rejetant les demandes formulées par la défense. «C’est-à-dire d’entendre les témoins», a-t-il fait savoir. «Nous avons fait remarquer au tribunal que l’enquête qui a été diligentée, à la demande du procureur de la République, sur l’effectivité de fraude de Brice Laccruche Alihanga sur sa nationalité, a révélé qu’il n’y avait aucune infraction et que curieusement, malgré le fait que l’enquête révèle, deux ans après, qu’il n’y a pas d’infraction, ils nous ont malgré tout renvoyé devant le tribunal. Or s’il n’y a pas d’infraction, il n’y a pas de possibilité pour le procureur de faire de jouer l’opportunité des poursuites», a laissé entendre l’avocat.

Le conseil de Brice Laccruche se demande comment on peut rechercher la vérité et ne pas donner accès aux témoignages. «Nous disons qu’à partir du moment où le procureur le fait et que les seules personnes qui peuvent justifier de la raison pour laquelle elles ont donné le document en question, c’est à dire le certificat de nationalité, ce sont les présidents des tribunaux de ces différentes juridictions, c’est-à-dire de Franceville, ils sont les témoins privilégiés qui doivent nous expliquer dans quelles conditions ils ont donné le document», a-t-il ajouté, rappelant que pendant neuf (9) mois, le parquet n’a pas jugé utile de les entendre.

Le procès est donc de fait suspendu en attendant que les deux parties trouvent un terrain d’entente. Toujours est-il que le 3 mai, les conseils de Brice Laccruche Alihanga, Maitres Anges Kevin Nzigou, Jean-Paul Moumbembe et Iréné Mezui ont, entre autres, remis en cause la compétence du tribunal à traiter l’affaire. Ce qui fait que ce dossier a été renvoyé devant la Cour d’appel qu’ils ont, au préalable, saisi. C’est donc du fait de cet appel que l’audience prévue ce mardi, 4 mai, n’a plus eu lieu.

 
GR
 

4 Commentaires

  1. man stout dit :

    Rien de surprenant… La justice factice dans ce pays; Brice ne devrait pas être surpris encore moins offusqué de ce qu’il subit. Hier, tous se mettaient à plat ventre devant lui; aujourd’hui, ils marchent sur lui comme un vulgaire paillasson. Grandeur hier… Décadence aujourd’hui.

  2. Irène dit :

    Pauvre BLA. Il a fait quoi de pire par rapport aux Bongo-Valentin ? Quel pays de MERDES.

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