En octobre 2021, la Caisse des dépôts et consignations (CDC) et l’Agence d’exécution des activités de la filière Forêt-bois (AEFFB) signaient un accord de partenariat en vue du projet baptisé «Movingui». Objectif :  mettre à disposition de la CDC 5 000 parcelles viabilisées à moindre coût dans la zone d’Okolassi, une localité située dans le 2e arrondissement de Ntoum. Depuis le 20 mars, cette institution financière distribue les fiches de biens aux populations impactées afin de préparer les dédommagements et les déguerpissements.

Le chef du projet, Wilfried Ikapi (Costume) et ses collègues présentant le Projet Movingui, le 22 mars 2022, à Libreville. © Gabonreview

Promotrice du projet Movingui, la Caisse des dépôts et consignations (CDC) dispose de plusieurs hectares de terrain à Okolassi, dans le département du Komo-Mondah. Un espace acquis pour y bâtir une ville moderne. Entre temps, les populations, qui s’y sont implantées, doivent désormais libérer les lieux. À la suite de la présentation de l’étude d’impact environnemental et socia aux occupants de cette zone, le 15 mars dernier, les responsables de cet établissement public à caractère industriel et commercial ont rappelé, ce 22 mars les objectifs de cette démarche.

Projet d’aménagement foncier porté par la CDC, le projet Movingui s’établit sur une parcelle de 385 hectares. Et l’institution financière envisage, selon le directeur de la Stratégie et de financement de la CDC, chef du projet, Wilfried Ikapi, de «développer une ville nouvelle, notamment en aménageant des parcelles viabilisées, prêtes à construire». 

Il explique «par parcelle viabilisé, qu’il est question de déforester ; parce que c’est un site sur lequel on a une forêt secondaire ; de terrasser, de faire les adductions d’eau et d’électricité, de faire des voiries intérieures et de  vendre les parcelles en l’état aux populations dans la mesure où on s’est bien rendu compte que le besoin en parcelles, au niveau du Gabon et de Libreville en particulier, est très important». 

La CDC dispose en effet d’un titre foncier sur cet espace. Mais des compatriotes se sont installés sur le site. Wilfried Ikapi fait savoir que «conformément aux dispositions légales en vigueur», il appartient à cette institution «de mettre en œuvre des compensations financières pour désintéresser ces populations». Mais avant, il était nécessaire d’identifier le cadre bâti ; un travail fait avec l’expertise du ministère en charge des Travaux publics. Ce département a diligenté des missions sur le terrain pour le recensement.  

Il fallait également recenser toutes les plantations, les surfaces agricoles présentes sur le site. Le ministère en charge de l’Agriculture, par sa direction provinciale de l’Agriculture, a mené ce travail, allant sur le terrain pour identifier toutes les cultures.

Au terme de ces étapes, des fiches de biens ont été établies afin de permettre le dédommagement des populations. Leur distribution s’étale du le lundi 20 au mercredi 23 mars 2023 aussi bien à Libreville qu’à Ntoum. Ensuite se déroulera une période de réclamation allant de du 23 au 31 mars prochain. «Au terme de cette période de réclamation, l’administration procédera à une nouvelle descente de terrain afin d’effectuer une réévaluation le cas échéant», a fait savoir le chef du projet, tandis que pour les populations satisfaites, la CDC procédera aux paiements, le 27 mars. «Nous nous inscrivons dans une logique selon laquelle nous ne voulons léser personne. Nous voulons faire les choses dans la meilleurs des manières possibles pour compenser les populations impactées», a-t-il ajouté.

À noter que les 385 hectares seront divisés en 5 lots dont 4 de 50 ha et 1 de 185 ha pour les besoins de viabilisation des parcelles constructibles.

 
GR
 

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