Nouveau visage de la Délégation de l’Union européenne (UE) au Gabon, Cécile Abadie a a décliné, le 15 février, l’agenda de son affectation. Il comporte notamment le renforcement des aspects politiques de la relation bilatérale avec le pays d’accueil, l’accent à mettre sur les grands projets publics impactant les populations, la gestion durable des forêts et l’intégration régional.

La cheffe de la Délégation de l’UE au Gabon, Cécile Abadie, entourée de journalistes, le 15 février 2024, à Libreville. © Gabonreview

 

Arrivée le 1er septembre 2023 en terre gabonaise, ses lettres de créance présentées, le 26 janvier dernier au président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, la nouvelle ambassadrice de l’Union européenne (UE) au Gabon, avec juridiction sur Sao Tomé-et-Principe et auprès de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), a dévoilé sa feuille de route, le 15 février dernier. Diplomate chevronnée, Cécile Abadie, totalise 22 années dans les arcanes de l’UE. Elle entend booster la coopération bilatérale entre l’UE et le Gabon, maintenir le dialogue politique intensifié et aider, entre autres, à la réalisation des projets à fort impact sur les populations locales.

Après avoir rencontré le président de la Transition puis le Premier ministre de la Transition, Cécile Abadie a présenté  aux médias son agenda pour le Gabon. Pour la diplomate européenne d’origine française, «les aspects politiques de la relation avec le Gabon se sont beaucoup renforcés». Elle assure multiplier, depuis son arrivée, les rencontres avec les ambassadeurs des pays de l’UE afin qu’ils puissent «parler d’une même voix».

Le successeur de Rosario Bento País veut ainsi avoir «plus d’impact et être plus compréhensible» des autorités que de la population.  Son agenda prévoie un accent particulier à mettre sur les grands projets publics ayant un impact sur la population. Des projets relevant notamment des secteurs de l’éducation, de la santé et des infrastructures. Ce qui lui a fait dire que «partout où il y aura de bons projets», l’UE va les appuyer.

La diplomate a de même invoqué la gestion durable des forêts. Sachant que le Gabon est un des exemples mondiaux en matière de conservation, elle entend «essayer de poursuivre ce travail dans le sens de la protection». «Cette richesse doit pouvoir générer des ressources pour la population», a fait observer la cheffe de la Délégation de l’UE au Gabon.

La société civile n’est pas en reste dans cette programmation. L’UE veut, dans ce sens, accompagner cette catégorie. Ceci passera par un appui aux initiatives pouvant impacter durablement la société, le bien-être des populations et permettre le développement du pays.

L’une de ses priorités est l’intégration régional, d’autant plus que la fluidité du corridor N’Djamena-Libreville, en passant par Douala-Yaoundé, est encore et toujours d’actualité. La circulation des biens et des personnes n’étant effective que sur le papier, il faut trouver des mécanismes pour permettre l’ouverture de cette voie à fort impact commercial. «J’aimerais pouvoir porter cet agenda de l’intégration régional», a-t-elle souhaité.

Sur l’actualité dans certains pays de l’Afrique francophone et à propos des décisions, voire sanctions prises face à ces États, Cécile Abadie a indiqué que «les situations ne sont pas les mêmes partout». Toutefois, au regard des événements, la diplomate française estime que «c’est le moment de s’interroger sur la relation avec l’Afrique», mais aussi de «s’interroger sur la gouvernance en Afrique».

 
GR
 

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