Considérant la culture comme un levier de développement, l’association Be Nyaboro a fait de la valorisation des us et coutumes fang son combat. Au cours d’une assemblée générale, ce 1er mai, cet objectif a été réitéré et s’appuie sur une feuille de route 2021-2023 basée entre autres, sur la création d’une dynamique innovante culturelle.

Le directoire de Be Nyaboro à l’issue de l’AG du 1er mai. © D.R.

 

Au Gabon où se côtoient plusieurs dizaines d’ethnies, l’association Be Nyaboro (Les sages), s’est donné pour objectif de valoriser les us et coutumes fang. Loin du repli identitaire, Be Nyaboro qui lutte contre l’exclusion culturelle, entend jouer sa partition pour pérenniser l’héritage culturel fang. A l’occasion d’une assemblée générale le 1er mai, elle a réitéré cet objectif en présentant sa feuille de route 2021-2023. «Cette feuille de route se conçoit comme un outil de dialogue et de pilotage permettant à l’ensemble des membres de partager une vision commune de ses priorités et de s’engager vers  de nouveaux axes de positionnement de leurs missions et de leurs actions pour rehausser notre  culture à l’horizon 2023», a déclaré Guy Rostand Bibang Bi Ndong, président de l’association.

Selon lui, l’idée est de créer une dynamique innovante visant à rendre la culture fang immortelle. Dans cette optique, Be NyaBoro songe à la mise en place d’un musée culturel Fang où il sera possible de découvrir des masques, instruments de musique, reliques, outils de pêche et de chasse et bien plus. Mais aussi, à des animations et universités culturelles, colloques, séminaires, participation aux renforcements du système éducatif et à l’instauration d’une journée des pratiques traditionnelles.

Trois chantiers en perspective

«Offrir à tous un accès à la culture dans une logique de lien social, d’émancipation et d’intégration constituera la priorité de notre mandat», a dit Guy Rostand Bibang Bi Ndong qui a énuméré trois chantiers. «Un premier chantier visera à ce que 90% des enfants aient accès à la culture et la tradition, le deuxième visera à faire des structures de proximité des lieux de vie, ouverts et accueillants et troisième visera le passage à la majorité par un « pass culture » qui proposent aux jeunes de 16 ans, une offre culturelle financée par des promoteurs de la culture», a-t-il énuméré.

Considérant que «l’homme fang est d’abord sociable et autonome», Be Nyaboro souhaite mettre en œuvre un socle de protection sociale qui passerait par l’assistance sociale autonome et de mécanismes consistant à «assurer les liens de fraternité économique». Notamment, une boutique traditionnelle Fang et la promotion de l’agriculture. «Pour devenir agriculteur avons-nous vraiment besoin d’un diplôme agricole ? Une simple formation suffit lorsque nous avons de la volonté. Nous allons de ce fait, découvrir des différentes facettes du métier de l’agriculture donc aura besoin l’association Be Nyaboro», a exprimé le président de l’association. Selon lui, il s’agira tout aussi de promouvoir une politique culturelle numérique pour une meilleure «transition culturelle».

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Nymoro dit :

    C’est une bonne initiative, félicitations. Il faudra quand même donner la possibilité à d’autres personnes interessées de s’intégrer dans votre structure. C’est une association privée ou à culturelle?
    Est elle ouverte à tous les Fang ou c’est un groupe de potes?
    Une adresse Facebook, un forum whatsapp ou une adress courriel…un numero de telephone!
    C’est une remarque que je fais, ce n’est un reproche car vous êtes libres de faire de votre association ce vous voulez.
    Encore une c’est une excellente initiative, j’espere seulement que vous êtes apolitiques.
    Merci pour l’idée et bon courage pour la suite.

  2. Pour ma part, Mr BIBANG a touché la partie clé :rendre la culture fang immortelle tout en passant par l’harmonie et avoir un esprit de créativité notre cultture est la plus grande richesse que nous procédons et dinc ,la protégée et la valorisée reste primordiale pour tout EKANG ,abime té mene moine NKODJEN ye ESSONG KUIN ME To’o moine ngoine ODJIP y’ ABUMMA

  3. Le Patriote dit :

    Chers compatriotes, ce n’est pas une bonne idée. Dans une Nation, on ne doit pas mettre en exergue les identités ethniques. Ces pratiques divisent les Gabonais au moment où nous avons besoin d’une plus grande cohésion des différentes ethniques qui composent le peuple gabonais. Certes, certains ministrons de la culture ont commencé à diviser les Gabonais avec leur festival Gabon 9 provinces. Un autre ministron a parachevé l’oeuvre en invitant les ressortissants du Haut~Ogooué à une importante réunion à la chambre de commerce de Libreville. Quand je vois que l’horizon de votre programme d’actions est 2023, je comprends que les gens qui tirent avantage de la division des Gabonais sont derrière vous, tapis dans l’ombre. Arrêtez, s’il vous plaît !!!!!!!!

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