Le Pôle national de promotion de l’emploi (PNPE) et le Centre d’études et de recherche en géosciences politiques et prospective (Cergep) de l’Université Omar-Bongo (UOB) se sont liés, le mardi 16 avril, par un Accord-cadre de partenariat. Ce document paraphé par le directeur général du PNPE, Puanne Paulin Moussounda, et le directeur exécutif du Cergep, le Pr Serge Loungou, permettra de «réinventer l’emploi» afin d’apporter des réponses probantes à la question du chômage galopant dans le pays. 

Le directeur général du PNPE, Puanne Paulin Moussounda, et le directeur exécutif du Cergep, le Pr Serge Loungou, le 16 avril 2024, à Libreville. © GabonReview

 

L’adéquation formation-emploi ayant désormais fait ses preuves, tandis que le contexte a changé et évolué, il est désormais temps de basculer dans une nouvelle adéquation, à savoir l’adéquation formation-besoin de la société. Étant notamment le bras séculier de l’État gabonais en matière de la promotion de l’emploi et de lutte contre le chômage, le Pôle national de promotion de l’emploi (PNPE) multiplie les actions dans ce sens et épouse davantage la dynamique impulsée par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI). D’où la signature, le mardi 16 avril, d’un Accord-cadre de partenariat avec le Centre d’études et de recherche en géosciences politiques et prospective (Cergep) de l’Université Omar-Bongo (UOB). 

L’Accord-cadre que le PNPE et le Cergep de l’UOB ont signé permet de co-construire la stratégie d’ensemble de résorption du chômage dans le pays. Il s’agit ainsi et surtout de pouvoir construire la nouvelle stratégie de promotion de l’emploi au niveau national. «Cet accord-cadre est très important pour nous dans la mesure où le PNPE s’inscrit dans la dynamique de la Transition qui s’est fixé des objectifs dont l’un des axes majeurs est la résorption du chômage dans le pays», a fait savoir Puanne Paulin Mousounda.

S’inscrivant dans cette dynamique, le PNPE a ainsi mis en place une approche conceptuelle basée sur la «réinvention de l’emploi». «Nous sommes conscients que nous n’avons pas toute l’expertise, tout le bagage nécessaire pour piloter ce projet. C’est pour cela que nous faisons appel à des compétences plurielles parmi lesquelles, celles du Cergep de l’UOB», a expliqué le directeur général, ajoutant que ce Centre «va nous aider à poser le diagnostic, parce qu’il faut élever ces questions de l’emploi, du chômage au rang de priorité nationale». «Après avoir posé le diagnostic, il faut trouver la problématique et ensuite passer à l’analyse et aboutir à des solutions concrètes qui permettent aux populations, aux diplômés, aux personnes qui ont perdu un emploi de pouvoir se réinsérer, le plus facilement et le plus aisément», a-t-il dit.  

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«Redessiner les profils, les curricula de formation à l’université»

L’accord-cadre de partenariat liant les deux parties permet de ce fait au Cergep de donner une «formation minimale» aux personnes qui sont censées accueillir les étudiants dans leurs stages. «C’est une avancée fondamentale», s’est félicité le directeur exécutif du Cergep. 

Pour le Pr Serge Loungou, il s’avère que dans un certain nombre d’entreprises, ou d’administrations, les maitres de stages, les personnes censées les suivre, ne sont pas toujours outillés pour suivre les étudiants. Dans ce sens, ils vont devoir les former et intégrer dans leurs modules un certain nombre de préoccupations concernant également la question du chômage au Gabon.  

Réagissant à cette signature, l’ancien recteur de l’UOB et président d’honneur du Cergep, le Pr Marc-Louis Ropivia, rappelle que «les nouvelles autorités ont fait de cette question du chômage, un axe important de la politique de promotion de l’emploi et surtout de la politique de satisfaction et de résolution des problèmes de la jeunesse de notre pays». Ce qui lui fait dire qu’«en retour, nous les universitaires, nous comptons profiter de ce partenariat avec le PNPE pour pouvoir redessiner les profils, les curricula de formation à l’université qui permettront, au plus grand nombre d’accéder à des facilités d’emploi, une fois qu’ils sont diplômés, surtout en matière de reconversion dans les secteurs porteurs de l’emploi dans notre pays et non pas se cantonner dans le diplôme universitaire qu’ils ont obtenu». 

Il fait savoir qu’il s’agit là de la nouvelle donne qu’ils veulent promouvoir dans l’université. «On a assez parlé de l’adéquation formation-emploi, elle a fait ses preuves. Le contexte a changé. Il est temps maintenant de basculer dans une nouvelle adéquation c’est-à-dire, formation-besoins de la société», a-t-il conclu.

La convention a une durée de deux ans renouvelables et peut se reconduire de manière tacite s’il n’y a pas de soucis dans son exécution.

 
GR
 

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