Total Gabon mène des expériences sur l’eau produite par ses activités sur le terminal pétrolier du Cap Lopez. Cette eau peut, en effet, être nocive pour les écosystèmes fragiles si elle est rejetée sans traitement dans la nature.

Total Gabon expérimente le Biomem sur l’eau produite sur ses sites, pour la rendre plus propre. © D.R.

 

L’eau produite est un terme utilisé dans l’industrie pétrolière pour décrire l’eau comme sous-produit de la production de pétrole et de gaz. Mais elle est souvent contaminée et peut être nocive pour les écosystèmes fragiles si elle est rejetée sans traitement. Dans le cadre du traitement de cette eau avant son rejet, Total Gabon expérimente un précédé sur le terminal pétrolier du Cap Lopez.

Il s’agit exactement du biomimétisme (une imitation technique des processus mis en œuvre par la nature) reposant sur l’utilisation du Biomem, un procédé biologique miniaturisé pour traiter l’eau produite. Cette solution consiste à utiliser des micro-organismes qui vont former naturellement un biofilm sur des supports qui flottent dans des bioréacteurs aérés.

Le Cap Lopez est le bon endroit pour introduire le Biomem car c’est là que nous traitons tous les aspects de l’eau produite avant son rejet», a confié responsable HSE de Total Gabon à euronews.com«Une fois que nous aurons transmis toutes les données à l’équipe de R&D, nous pourrons commencer à étudier comment les choses pourraient fonctionner lorsque nous aurons étendu et industrialisé le processus», a ajouté Juste Milam Ndong.

Le terminal pétrolier du Cap Lopez été ouvert il y a plus de 60 ans et traite près de 70 % de la production de Total Gabon. La purification de l’eau produite est un processus en trois étapes. Elle commence par l’élimination des hydrocarbures dans une phase de flottation, suivie d’un traitement biologique qui diminue davantage les polluants organiques. La phase finale vise à séparer la biomasse libre de l’eau.

Selon Total, les premiers résultats du Gabon sont encourageants. «Il est temps de l’amener sur d’autres sites, en mer et potentiellement sur terre, ce qui signifie que nous pouvons vraiment démocratiser l’utilisation», a révélé le responsable de volets de R&D traitement des eaux. «Je pense que dans 4-5 ans, nous l’aurons en grande circulation. Nous travaillons sur de nombreuses techniques différentes en relation avec l’eau produite, et celle-ci a vraiment porté ses fruits», a conclu Matthieu Jacob.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. HSSE Gabon dit :

    Ou Total Gabon rejette t’il ces eaux à terre ou en mer. Quels sont les chifres de rejet.
    Ce ne sont pas les mêmes normes de rejet.
    Le probleme est que l’etat Gabonais doit fixer les directives mais là encore….C’est pour la sauvegarde de l’environemment, de l’ecosysteme du pays.
    Ce n’est pas à la compagnie de fixer les regles c’est à l’etat de le faire et Total Gabon ne fera qu’appliquer et respecter les normes.
    Abim té!

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