Le prix de la tonne de CO2 absorbé par les forêts fait l’objet d’une motion au congrès de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), qui se tient actuellement à Marseille, en France. La revalorisation de ce prix, fixé à 5 dollars la tonne, devrait ravir le Gabon dont les forêts absorbent 140 millions de tonnes de CO2 chaque année.

La réduction d’émissions de CO2 pourrait être bon filon du Gabon dans la perspective de l’après-pétrole. © D.R.

 

Ouvert le 3 septembre à Marseille, en France, le congrès de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), accorde une place de choix à la valeur de la nature. Au cours de ce conclave qui s’achève le 11 septembre, le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) a fait un plaidoyer pour revaloriser le prix de la tonne de CO2 absorbé par les forêts gabonaises.

«Si un arbre est debout, il ne vaut rien, si vous le coupez, il vaut quelque chose, mais cela ne sert à rien pour la planète», a affirmé le PDG du FEM, le 6 septembre sur France 24. «Sans la forêt du bassin du Congo, nous n’atteindrons jamais, jamais, 1,5 degré Celsius», a dit Carlos Manuel Rodriguez, en faisant référence à l’une des ambitions énoncées dans l’accord de Paris sur le climat.

L’approche de la gestion forestière du Gabon a été récompensée en juin dernier, avec le paiement de près de 9,4 milliards de francs CFA au titre de la réduction d’émissions de CO2 réalisée entre 2016 et 2017, au prix de 5 dollars la tonne. Ce règlement s’effectue dans le cadre de l’accord signé avec l’Initiative pour la forêt de l’Afrique centrale (Cafi). Selon elle, les forêts gabonaises absorbent 140 millions de tonnes de CO2 chaque année et en émettent environ 30 millions.

Pour Carlos Manuel Rodriguez, le partenariat entre la Cafi et le Gabon est un terrain d’essai et un modèle possible pour d’autres initiatives. C’est aussi «une excellente occasion de parler de la tarification du carbone», une question épineuse qui sera abordée lors des négociations des Nations unies sur le climat à Glasgow, en Ecosse. L’aboutissement de ce projet serait un bon filon pour le Gabon, notamment dans la perspective de l’après-pétrole.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Serge Makaya dit :

    Le Gabon ou les Bongo-Valentin Et la mafia francafrique ? Tant que ces gens gereront ce pays frauduleusement, les gabonais ne verront jamais le moindre centime atterrir dans leurs poches.

Poster un commentaire