Le cinquième producteur de pétrole d’Afrique subsaharienne a enregistré une baisse du volume de torchage de gaz sur ses sites de production de pétrole au cours de l’année 2021, a déclaré la Banque mondiale dans son récent rapport sur le torchage mondial de gaz.

Le Gabon s’attelle à mettre fin au torchage de routine du gaz et à développer ses réserves de gaz associé et non associé. © D.R.

 

Le Gabon s’est engagé depuis 2016, dans le cadre de l’initiative Zero Routine Flaring by 2030 de la Banque mondiale, à mettre fin au torchage de routine du gaz et à développer ses réserves de gaz associé et non associé.

Selon le rapport 2022 Global Gas Flaring Tracker produit par le Global Gas Flaring Reduction Partnership (GGFR) de la Banque mondiale, publié récemment, après avoir atteint son plus haut niveau en 2020, le volume de gaz torché au Gabon est passé à 1,3 Gm3 en 2021, une moyenne enregistrée il y a neuf ans. Parmi les pays examinés dans ce rapport, l’intensité du torchage du Gabon en 2021 était la deuxième.

La réduction des gaz torchés et rejetés dans l’atmosphère joue un rôle essentiel dans l’atténuation des émissions de méthane, un gaz à effet de serre plus puissant que le dioxyde de carbone. Un kilogramme de méthane réchauffe 25 fois plus la planète qu’un kilogramme de dioxyde de carbone. Un constat qui met en évidence l’importance souvent négligée de l’intégration de la décarbonation du secteur pétrolier et gazier dans les initiatives et les discussions plus larges autour de la lutte contre les changements climatiques.

Le pays dispose d’importantes ressources gazières associées. Plus de 90 % de la production de gaz est réinjectée ou torchée faute d’alternatives économiques. Lors du dernier décompte des torches, effectué en 2019, il y avait 48 sites de torche. La fin du torchage sur les sites de production pétrolière répond à un double enjeu : réduire les émissions de gaz à effet de serre et utiliser les gaz récupérés à des fins productives, par exemple pour produire de l’électricité au profit des populations pauvres qui dépendent de combustibles plus polluants pour satisfaire leurs besoins énergétiques.

Selon les données satellitaires compilées et analysées pour le rapport de suivi mondial 2022 du GGFR, 144 milliards de mètres cubes (mmc) de gaz ont été brûlés en pure perte dans les torchères des installations d’exploration et d’exploitation pétrolières et gazières à travers le monde. Cette situation a entrainé l’émission d’environ 400 millions de tonnes d’équivalent carbone (eqCO2), dont 361 millions sous forme de CO2 et 39 millions sous forme de méthane. Dix pays ont été responsables des trois-quarts du volume mondial de gaz torchés en 2021. La Russie, l’Iraq, l’Iran, les États-Unis, le Venezuela, l’Algérie et le Nigéria ont invariablement figuré aux sept premiers rangs de ce classement depuis dix ans.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. robert dit :

    bravo pour cette réussite ! cela réduit les risques environnementaux et chimiques (fumées ) et les risques liés au travail dans des conditions difficiles (bruit des torches, odeurs des sous-produits pétroliers …) : https://www.officiel-prevention.com/dossier/protections-collectives-organisation-ergonomie/risque-chimique-2/les-risques-professionnels-des-raffineries-de-petrole

  2. […] manière significative ses émissions de CO2, optimiser l’exploitation du gaz naturel afin de minimiser le torchage, et promouvoir activement les énergies […]

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