Dans un monde où l’autonomie économique est le moteur du progrès, l’Afrique reste souvent sous l’emprise des Institutions financières internationales, décideurs de son avenir. Le Dr Abdourahmane Sarr, ancien représentant du FMI et actuel ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération du Sénégal, souligne avec pertinence la nécessité pour les pays africains de prendre en main leur destin économique, de faire leurs propres choix et d’en assumer les conséquences.

Dans un monde où l’autonomie économique est le moteur du progrès, l’Afrique reste souvent sous l’emprise des Institutions financières internationales, décideurs de son avenir. © Freepik

 

Dans le panorama économique mondial, l’Afrique demeure souvent perçue comme une région dépendante des décisions et des financements des Institutions financières internationales (IFI). Cette observation, tirée de l’expérience du Dr Abdourahmane Sarr, ancien représentant du Fonds monétaire international (FMI) au Togo et au Ghana et actuel ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération du Sénégal, soulève des questions cruciales sur le chemin à suivre pour un avenir économique autonome et durable pour le continent africain.

L’Afrique, malgré ses vastes ressources naturelles et humaines, demeure souvent tributaire des politiques économiques dictées par les IFI. Ces institutions, bien qu’apportant un soutien financier crucial, imposent souvent des conditionnalités qui peuvent aller à l’encontre des intérêts à long terme des pays africains. Cette dynamique crée un cercle vicieux de dépendance, où les décisions économiques clés sont souvent prises à l’extérieur du continent, sans tenir compte des réalités locales et des aspirations des populations africaines.

Il est temps que les nations africaines prennent conscience de leur potentiel et de leur capacité à définir leur propre destin économique. Comme le souligne le Dr Sarr, «il est impératif que les pays africains acceptent de faire leurs propres erreurs, de tirer des leçons de celles-ci et de tracer leur propre voie vers le développement économique et social. Cette autonomie ne signifie pas l’isolement, mais plutôt un partenariat équilibré basé sur le respect mutuel et la coopération entre les nations».

Pour parvenir à cette autonomie économique, plusieurs actions doivent être entreprises. Tout d’abord, les pays africains doivent renforcer leurs capacités institutionnelles et leur gouvernance économique pour pouvoir formuler et mettre en œuvre des politiques économiques cohérentes et adaptées à leurs besoins spécifiques. Ensuite, il est crucial d’encourager et de soutenir l’entrepreneuriat local, l’innovation et le développement des secteurs clés tels que l’agriculture, l’industrie et les technologies de l’information et de la communication.

De plus, les partenariats régionaux et continentaux doivent être renforcés pour favoriser l’intégration économique et commerciale intra-africaine, permettant ainsi aux pays du continent de tirer parti de leur marché intérieur dynamique et de diversifier leurs économies.

Enfin, il est essentiel que les dirigeants africains s’engagent à promouvoir une culture de responsabilité et de transparence dans la gestion des ressources publiques, afin de garantir que les bénéfices du développement économique profitent à l’ensemble de la population, en particulier aux plus vulnérables.

La déclaration du Dr Abdourahmane Sarr, à la suite de sa nomination dans le gouvernement formé par le Premier ministre Ousmane Sonko sous la supervision du président de la République du Sénégal Bassirou Diomaye Faye, met en lumière un défi fondamental auquel l’Afrique est confrontée : celui de rompre avec la dépendance économique et de prendre en main son destin. En embrassant l’autonomie économique, les nations africaines peuvent ouvrir la voie à un avenir de prospérité partagée, de dignité et de développement durable pour toutes et tous sur le continent.

 
GR
 

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