À la veille du Dialogue national, le Front patriotique gabonais (FPG), dirigé par Gérard Ella Nguema, dévoile des propositions jugées «ambitieuses» pour une refonte en profondeur des institutions gabonaises. Au cœur de ces offres, la nécessité de mettre en place une commission vérité, réconciliation et réparation est affirmée comme un préalable indispensable pour briser le cycle de l’impunité et construire un avenir juste et équitable pour tous les Gabonais, ainsi que la création d’un collège de notables pour influencer les décisions législatives. Le FPG défend une vision d’un Gabon nouveau, ancré dans ses valeurs culturelles et historiques.

Le président du Front patriotique gabonais (FPG), Gérard Ella Nguema, a dévoilé des propositions de son parti pour le Dialogue national. © GabonReview

 

À quelques heures du lancement du Dialogue national tant attendu, le Front patriotique gabonais affirme haut et fort sa volonté de participer activement à la refonte institutionnelle que le Gabon réclame ardemment. Sous la direction de Gérard Ella Nguema, le FPG se positionne en fervent défenseur d’une réforme institutionnelle radicale pour répondre aux défis actuels du pays. Le parti a dévoilé une série de propositions novatrices destinées à remodeler le paysage politique et social du Gabon.

Au cœur de ces propositions, le FPG insiste sur la nécessité impérieuse d’établir une commission vérité, réconciliation et réparation. Pour Gérard Ella Nguema, ne pas répondre à cette exigence fondamentale reviendrait à perpétuer un régime d’impunité où les bourreaux d’hier continuent de jouir des plus hautes fonctions de l’État. Cette commission serait chargée d’éclairer les zones d’ombre de l’histoire du pays, de reconnaître les souffrances infligées au peuple gabonais et d’engager un processus de guérison nationale.

En outre, le FPG propose un audit électoral couvrant la période de 1990 à 2023, afin de faire la lumière sur les éventuelles irrégularités administratives, financières et criminelles ayant entaché le processus démocratique gabonais. Cette démarche, selon le parti, est essentielle pour restaurer la confiance des citoyens dans les institutions démocratiques du pays.

Sur le plan institutionnel, le FPG prône une révision en profondeur de la Constitution gabonaise. Il suggère notamment d’introduire un préambule chargé de motions pour refléter les aspirations profondes du peuple gabonais et de transformer le serment présidentiel en un acte solennel d’engagement envers la nation. De plus, le parti propose de limiter les pouvoirs présidentiels en interdisant toute révision constitutionnelle par un collège d’élus et en instaurant un collège de notables représentant les différentes ethnies du pays pour influencer et surveiller les décisions de l’Assemblée nationale.

En parallèle, le FPG propose donc la création d’un collège de notables, constitué de chefs traditionnels désignés par les ethnies et tribus du pays. Cette chambre jouerait un rôle crucial dans la supervision et l’influence des décisions de l’Assemblée nationale, garantissant ainsi que les lois adoptées soient conformes aux aspirations du peuple gabonais. Les racines culturelles, l’histoire et les valeurs ancestrales seraient ainsi intégrées dans le processus législatif, assurant un développement durable et authentiquement gabonais.

En matière de défense et de sécurité, le FPG prône une réorganisation de l’armée pour en faire un moteur de développement durable, spécialisé dans des domaines clés tels que l’agro-alimentaire, l’énergie et le reboisement. De plus, le parti propose la création d’une Haute Cour Militaire chargée de veiller au respect des engagements présidentiels et de pouvoir destituer le président en cas de dérives.

Enfin, le FPG insiste sur la nécessité de restreindre l’accès aux fonctions sensibles de l’État et à la présidence de la République aux seuls citoyens gabonais d’origine, afin de renforcer l’attachement et la loyauté envers la nation.

«Les propositions du Front patriotique gabonais au Dialogue national prochain sont issues d’une observation d’un certain nombre des faits, que nous avons laissé faire dans notre pays soit par manque de courage, suit par ignorance, par cupidité ou par manque d’attachement émotionnel pour notre pays. Ces faits, dont certains datent depuis l’indépendance ont entrainé notre pays parfois dans l’inconnu où personne ne pouvait savoir là où nous nous dirigeons», a souligné le président du FPG, Gérard Ella Nguema.

À travers ses propositions jugées audacieuses et visionnaires, Gérard Ella Nguema et ses partisans entendent transformer les rêves de réconciliation et de progrès en une réalité tangible pour chaque Gabonais. Le Dialogue national inclusif se profile comme une opportunité historique de concrétiser ces aspirations.

 
GR
 

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