Le Conseil des ministres du 13 septembre a adopté des projets d’ordonnances qui pourraient bouleverser le microcosme politique du pays. Pendant que les langues se délient déjà pour dénoncer des textes jugés discriminatoires et qui devraient sans peine être approuvés par les canaux indiqués, le porte-parole de la présidence de la République a assuré que ces réformes sont nécessaires pour rendre la démocratie gabonaise plus dynamique et efficace.

Le porte-parole de la présidence de la République s’exprimant le 14 septembre. © Com. présidentielle

 

Entre projet d’ordonnance portant loi organique fixant les modalités du fonctionnement du Collège d’intérim du président de la République, celui relative au président de la République, comme ceux portant institution de la Médiature de la République et création du Haut-Commissariat de la République, le Conseil des ministres du 13 septembre a adopté des textes qui font déjà jaser. Si le caractère discriminatoire de celui relatif au président de la République est clairement indexé, le porte-parole de la présidence de la République a déclaré ce 14 septembre au cours de sa conférence de presse, que «cette proposition de loi n’est pas une spécificité gabonaise».

«Il est difficile de vouloir diriger un pays dans lequel on n’est pas, dont on ne connaît pas les réalités», a commenté Jessye Ella Ekogha. Selon lui, il y a au Gabon, un besoin d’avoir à la tête du pays une personne qui soit au fait des réalités quotidiennes des populations. La seule vérité qui sous-tend ce texte, croit-il savoir, «c’est d’être sûr que les candidats puissent répondre aux aspirations légitimes des Gabonais». Il loue globalement des réformes nécessaires au dynamisme de la démocratie gabonaise. «J’entends déjà ça et là les mauvais esprits se manifester», a lâché le porte-parole. «Ces réformes sont motivées par la nécessité de rendre plus efficace, plus dynamique et plus cohérente notre démocratie», a-t-il soutenu.

Pendant que d’aucuns crient justement au recul démocratique, il estime que ces réformes poursuivent la logique de «l’entreprise de perfectionnement» de la Constitution gabonaise amorcée en décembre 2020 avec le ficelage du dispositif de la vacance du pouvoir, le statut pénal du chef de l’Etat, etc. La révision constitutionnelle validée établit un triumvirat en cas de vacance temporaire ou définitive du pouvoir. Si elle indique que le triumvirat est composé des présidents des deux chambres du Parlement et du ministre de la Défense, le projet relatif au Collège d’intérim du président de la République adopté le 13 septembre, précise que c’est le président de l’Assemblée nationale qui préside les réunions de cette instance.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Lavue dit :

    Regardez vous-même la bouille des clowns qui nous dirigent. On est que dans le paraître, les coquilles sont vides et l’image du Gabon en prend un sérieux un coup. Un pays où il y a des universitaires brillants, des hommes de lettres et de sciences bien formés dans les grandes écoles reconnues mondialement on nous préfère à la face du monde des charlots comme ça sortis de nulle part.

    On ne choisit pas n’importe qui pour être la vitrine du pays, le porte-parole du PR est en première ligne en ce qui concerne l’image de la communication du pays. Mais bon qui se ressemble s’assemble. Que voulez-vous. On arrive pas à être fiers de gens-là, trop nuls.

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