A la suite de la Fédération des collecteurs des régies financières qui a appelé, le 22 mai, le Coordinateur général des Affaires présidentielles à se saisir du dossier lié à la régularisation des situations au sein des régies financières, la Confédération des syndicats des régies financières a pour les mêmes raisons sollicité ce 25 mai l’arbitrage d’Ali Bongo.

Wilfried-Erisco Mvou Ossialas, président et porte-parole de la Confédération des syndicats des régies financières (Cosyref). © D.R.

 

L’octroi d’une prime Covid-19 aux personnels de Santé et le paiement de la Prime d’incitation à la performance (PIP) réclamée depuis 2015, ont fait naître un sentiment d’injustice dans d’autres secteurs d’activité. Si aux Affaires sociales l’on crie à la discrimination, au sein des Régies financières on remet au goût du jour les engagements non tenus par le gouvernement. «Il est su de tous que la santé n’existerait pas si l’économie s’arrête, puisque intimement liées. Ainsi, il est temps de comprendre que la santé a besoin d’une bonne économie», a estimé ce 25 mai, Wilfried-Erisco Mvou Ossialas, président et porte-parole de la Confédération des syndicats des régies financières (Cosyref).

Ce groupement syndical qui affirme que «l’économie va mal et le Gouvernement refuse de le voir», assure qu’en supprimant les fonds communs en 2014, et instituant par arrêté n°0003/MEPIP/MBCP du 30 décembre 2014, la Prime spécifique d’incitation à la performance (PSIP), le président Ali Bongo ouvrait une brèche à la contestation et à l’injustice sociale. Un état de fait qui, selon la Cosyref, a d’ailleurs conduit à une crise qui perdure dans le secteur malgré les travaux organisés pour y mettre un terme. Une crise amplifiée par l’institution en 2019 de la Prime de performance budgétaire (PPB) qui ne répondrait pas à l’esprit de la Commission bipartite entre le gouvernement et les partenaires sociaux du secteur, tout comme l’imposition des décotes conjecturelles en 2016.

«Nous pensons qu’il est inconcevable que les administrations qui conçoivent les objectifs budgétaires des régies, aient un tel traitement», a déclaré Mvou Ossialas. Soutenant que l’économie et la santé doivent être prises au même niveau pour vaincre le Covid-19 au Gabon, lui et ses pairs revendiquent la régularisation intégrale de l’ensemble des situations administratives dans les Régies financières ; un cadre juridique approuvé par toutes les parties encadrant la PPB ; l’harmonisation de l’ensemble des grilles de paiement de la PPB et l’harmonisation de la PSIP. «Posons aujourd’hui l’ensemble de ces points de revendication comme préalable au retour à la sérénité au sein de nos administrations», a-t-il dit.

Déplorant les échecs répétés du gouvernement dans la gestion de la crise au sein des Régies financières, mais surtout déçus que les problèmes des personnels de Santé aient été traités en priorité ; à la suite de la Fédération des collecteurs des régies financières qui a sollicité l’intervention de Noureddin Bongo pour le règlement de cette crise, la Cosyref sollicite celle d’Ali Bongo. «Nous sollicitons humblement l’arbitrage de Son Excellence monsieur le Président de la République», a déclaré Mvou Ossialas.

 
GR
 

4 Commentaires

  1. medzomekoure dit :

    Vous êtes toujours en train de revendiquer des privilèges indus, pour un fois comportez vous comme des adultes et surtout ne prenez pas appui sur ce qui se passe au niveau de la santé, ces hommes et femmes luttent depuis des lustres pour la santé des gabonais avec des salaires sans commune mesure avec les sacrifices consentis aussi bien pour des études de médecine qui sont parmi les plus compliquées au monde, encore moins avec des salaires de misère que ces pères et mères de famille perçoivent.Si les plus hautes autorités du pays ont pensé qu’il fallait réformer vos fameux fonds communs c’est en partie à cause des abus qu’au fil des années vous avez insidieusement introduit dans cet environnement tribalisé où hélas la majorité des bénéficiaires ont les mêmes origines géo linguistiques. Vous n’avez même pas honte,pitié.

  2. octavus dit :

    Apres avoir appeler le fils, maintenant vous appeler au pere comme si cela allait changer quelque chose.
    Vous ne pouvez pas vous cacher derriere le drame du COVID-19 pour justifier ou legitimer l’incompetence et tenter de sauver la mal gouvernance dont vous etes le symbole.

  3. Joel Constant dit :

    Il est de votre droit, en tant que partenaire social, acteur du secteur de la collecte des recettes de l’Etat et même tout simplement en tant que Gabonais, de revendiquer de meilleures conditions de vie et de travail. Mais pourquoi, faut il pour cela, que vous vous mettiez face au secteur de la santé? En cette période de crise sanitaire liée à la propagation du Covid19, vous pensez réellement que vous jouez exactement le même rôle que les agents du ministère de la santé et tous les services connexes? Vous êtes absolus certain que si des statistiques sont réalisées sur le nombre de décès liés à la pandémie actuelle, votre secteur peut être plus touché que celui de la santé (dans l’exercice bien sur des missions de chacun)? Revendiquez, oui, mais ne le faites pas parce que les agents en charge de notre santé ont obtenu une prime, pour moi en tous cas, bien méritée. Mieux, ne vous imaginez surtout pas que, sous prétexte d’être un agent des régies financières, vous méritez plus que les agents de la santé une plus grande considération de la part des pouvoirs publics. Cette affirmation est d’autant vrai en cette période de crise sanitaire. Comportez vous un peu comme des adultes comme le disais un autre intervenant.

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