«Le mensonge introduit l’Etat de guerre : l’autre devient un ennemi qui cherche à tromper pour mieux détruire», écrit Christiane Gaud-Descouleurs  dans «Choisir d’aimer». Dans le même sillon, Ika rosira, la pétroleuse verbale de Gabonreview, met la balle à terre côté politique pour aborder, cette fois, des questions de relations humaines, plus précisément la question du bluff, du mensonge, devenu un élément récurrent de la vie sociale.

Black Pinocchio… avec le nez qui s’allonge : symbole du mensonge. © casadeiteatri.roma.it

Black Pinocchio… avec le nez qui s’allonge : symbole du mensonge. © casadeiteatri.roma.it

 

Le plus énervant, chez certaines personnes, c’est leur promptitude à dire : «salut, comment ça va ?» ; alors qu’en réalité, ils n’en ont rien à foutre ! Leur capacité à sourire et même à rire avec vous, alors qu’en réalité, ils n’en ont rien à foutre de vous ! Leur capacité à dire des choses dans votre dos qu’ils ne pourront pas assumer face à vous, l’esprit faux-cul, faux-jeton, faux-semblant, dont on finit par te dire que tu ne peux lutter contre ça parce que le monde est ainsi fait… Allez dire à l’adulte en devenir qui subit des intimidations dans la cour d’école, à ce futur névrosé, qu’il n’a pas le choix de subir la méchanceté dévalorisante et gratuite de ses petits camarades, et tendez lui aussi la corde pour se pendre pendant que vous y êtes !

À ceux qui veulent des conseils gratuits : Ne dites rien, N’écrivez rien, Ne vous autorisez même pas à avoir des pensées que vous ne pourriez répéter à haute voix ou en face à face sans avoir ensuite honte de votre reflet dans le miroir. Car, par dessus tout, ça vous évitera de dire ou de faire des choses que vous regretterez et ainsi vous ne laisserez pas les hypocrisies des gens vous causer des frustrations.

Ce n’est pas facile, ce n’est jamais facile d’emprunter le chemin de la franchise, il est bien plus facile de mentir que de dire la vérité, de répondre aux imbéciles par un grand silence que de leur dire en face qu’ils sont imbéciles et d’écouter quelqu’un nous conter des «menteries» que de lui claquer la porte de notre vie au nez.

C’est bien plus facile d’être tout sourire et tout mielleux quand on veut être accepté des autres que de miser sur la franchise et l’honnêteté pour bâtir des relations saines avec les gens.

On a tendance à accepter les relations malsaines et conflictuelles avec certaines personnes parce qu’on veut les comprendre, les accommoder et surtout parce qu’on veut convaincre le monde que nous sommes dignes de confiance. Mais, en réalité, si l’autre est incapable d’envisager que vous nourrissez les meilleures intentions à son égard, que vous ne portez pas de masques et que vous ne faites pas semblant d’être ce que vous n’êtes pas, si dans votre besoin d’être accueilli, d’être accepté, de créer des liens avec les gens, il vous faut constamment en prendre sur vous, faire semblant de dealer avec les humeurs des autres, accepter qu’on s’adresse à vous comme à une merde, ou qu’on vous fasse de belles promesses dont vous avez conscience qu’elles ne valent rien, accepter des propositions indécentes ou de vous laisser manipuler pour avoir bonne conscience… le temps, la vie, l’expérience vous apprendra qu’il faut toujours laisser le temps au temps, prendre le temps, attraper le taureau par les cornes, mais surtout qu’il vous faudra prendre les rênes de votre propre destin en main.

Avec le temps on apprend à mieux se connaitre soi-même, à évaluer nos limites et nos forces, à savoir ce qui nous convient, ce qui ne nous convient pas et ce qui ne nous conviendra jamais et surtout avec le temps, on apprend de nos erreurs et à ne pas reproduire les mêmes erreurs. Avec le temps les gens qui nous méjugeaient, cessent de se méprendre sur notre compte et ceux qui nous calomniaient finissent par être révélés au grand jour, tandis que ceux qui nous exploitaient et ceux qui tentaient de profiter de nous auront ou n’auront pas raison de nous. Ça ne dépend que de nous.

C’est comme si le ciel nous tombait sur la tête quand on réalise à quel point les gens autour de nous, amis, proches, collègues, collaborateurs, et même nos propres enfants, peuvent être manipulateurs autour de nous, mais en fin de compte on finit par réaliser que seul l’emplacement du ciel est immuable.

Malgré tout, envers et contre tous, il faut se dire que le chemin de la vérité est le seul qui nous convient. «La vérité nous libérera».

 

 
GR
 

5 Commentaires

  1. le patriote 123 dit :

    Le Cracking d’Ika Rosira suscite de ma part un commentaire tourné vers l’aspect philosophique du mensonge…

    Le mensonge – ce qui est faux, illusoire, trompeur, contraire à la vérité – nous entoure, aussi bien dans la vie politique que dans la vie quotidienne. Considérant que nous mentons tous, et qu’il est utopique de croire en quelqu’un qui affirmerait n’avoir jamais menti, la question du mensonge est bien moins simple qu’elle ne paraît. Philosophes, moralistes, écrivains se sont penché sur la question et l’importance du mensonge dans notre vie quotidienne est-elle qu’il est illusoire de croire en un monde sans mensonge donc limité, rétréci, restreint.
    Pourquoi l’homme ment-il ? En vérité, la plupart de nos mensonges ont pour mobile ce que Kant appelle « l’amour de soi ». Mentir pour ne pas être ridicule aux yeux d’autrui, pour être aimé. L’on ne se lève pas un matin avec l’intention de mentir, mais avec celle d’être sincère, « vérace », comme disent les philosophes. C’est donc par amour de soi-même que l’on fait une exception à la règle : celle qui commande de ne pas mentir. Par faiblesse plus que par réelle méchanceté l’on va mentir. Certains philosophes affirmaient que le mensonge est esthétiquement condamnable, éthiquement condamnable… mais nécessairement indispensable. Pour Platon, le mensonge était un crime contre la philosophie et le philosophe, ami du savoir devait l’être également de la vérité. Il a pour rôle de lever les voiles, les masques, comme l’enfant du conte d’Andersen, qui seul dit la nudité du Roi.
    Mais outre la fidèle transcription issue de la vérité, il est à noter que la sincérité, la représentation de la vérité n’est pas sans dangers. D’ailleurs est-il vraiment conseillé de dire la vérité ! Si nous considérons qu’elle blesse, offusque, la prudence et la sagesse ont généralement commandé de ne livrer la vérité qu’à celui ou celle que l’on croit ou espère pouvoir l’accepter, s’en approprier et surtout en tirer parti.

    C’est pourquoi, si un mensonge maximise les avantages d’une situation, certains trouverons normal et moral de mentir sans en altérer ce qu’il y’a d’intrinsèque à l’être humain. Pire, il serait même immoral de ne pas mentir si l’on considère le mensonge comme une option possible dans certains cas. Le médecin qui mentira sur la gravité d’une pathologie à son patient afin que celui-ci jouisse d’un peu plus de la vie… en est un exemple.

    Comme s’interrogeaient d’autres, la vérité est-elle réellement de ce monde ? La Maxime de La Rochefoucauld me semble à propos dans un tel contexte : « La sincérité est une ouverture de cœur. On la trouve en fort peu de gens, et celle que l’on voit d’ordinaire n’est qu’une fine dissimulation, pour attirer la confiance des autres. ».

    • Jesuis! dit :

      Dire que l’on a menti au moins une fois dans sa vie, et dire qu’on est menteur, sont 2 choses différentes ! L’apôtre Pierre n’était pas un menteur. Cependant, face à la peur de mourir, il a renié le Seigneur Jésus-Christ, mentant qu’il ne le connaissait pas. Il y en a plusieurs comme ça qui ont menti, ne serait-ce qu’une fois dans cette vie, mais qui n’ont pas été des habitués du mensonge, des menteurs. La nuance est fondamentale ! Déjà, saisir cette nuance éviterait d’opposer « nous mentons tous » (cela fait état d’une pratique récurrente) à « n’avoir jamais menti ». J’en suis un exemple : j’ai menti dans le passé (même là, je n’étais pas menteur). Pourtant, je hais le mensonge et vous compterez sur les doigts d’une seule main le nombre de fois où j’ai menti depuis, par exemple, 2004. Souvent, ça a été dans des affaires sans enjeu important (lâcher négligemment une parole lors d’une négociation avec un marchand. Avant, c’était pour couvrir par exemple un ami ou pour surprendre une fille au moment où elle découvrirait qu’en réalité, j’avais un niveau académique plus élevé que celui que je lui avais déclaré)asser pour quelqu’un ayant un niveau académique plus bas que celui que j’avais en réalité). Bien entendu, ça reste du mensonge ! Cependant, même là encore, je peux compter sur les doigts d’une seule main le nombre de personnes à qui j’avais ainsi menties, du secondaire jusqu’à ce jour (je ne l’ai plus fait après mon bac, il y 11 ans maintenan). En somme, si un mensonge reste un mensonge, il ne faut pas forcément assimiler le fait d’avoir menti et le fait d’être un menteur. Le faire, c’est prendre un raccourci intellectuel et, même, spirituel

  2. Degrace dit :

    Masturabation intellectuelle !Que-De-Bla-Bla!!!Pour qui se prend elle pour venir nous souler chaque fois quˋil ya des sujet serieux ds l’actualite.
    Gabonreview prend helas le chemin de gaboneco que je visitais jadis:quant il n est pas en retard sur l’actualite il est dans la distraction pure et simple.
    Mais Francois Ndimbi ou est Roxane?Ika a sont son blog.Laissez la laba.Ceux qui aiment pomper le dico ly trouveront.Merci de nous comprendre

  3. Issani R dit :

    Degrace!

    Moi j’aime et je partage.

  4. le patriote 123 dit :

    Il est vrai que la liberté de genre utilisé par Ika Rosira exacerbe tant est que disposant d’un blog et d’une page facebook qui ne désemplit pas, certains lecteurs suggéreront qu’elle y publie ses crackings libres de tons, de colère et parfois revêtus d’esprit de prépotence dans son expression pour qui sait lire entre les lignes…

    Mais tout compte fait, apprenons à nous y accoutumer, par respect de la libre expression et de la franchise de son auteur. D’ailleurs, si vous êtes habitué de sa page facebook vous trouverez effectivement que notre « écrivaine » mène avec impertinence et toute latitude les échanges qu’elle entretient avec (ses) amis. A ce sujet, les philosophes et écrivains du siècle dernier faisaient-ils toujours l’unanimité des lecteurs ?

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