Incarcéré 4 jours durant à la Direction générale de la Contre-ingérence et de la Sécurité militaire (B2), Jean de Dieu Ndoutoum-Eyi, directeur de l’hebdomadaire Ezombolo, a été remis en liberté le samedi 9 mai 2015.

Un journaliste à la Contre-ingérence et Sécurité militaire. © Gabonreview/Shutterstock

Un journaliste à la Contre-ingérence et Sécurité militaire. © Gabonreview/Shutterstock

 

Arrêté le 5 mai 2015 à son domicile de Libreville «sans qu’aucune charge ne soit officiellement retenue contre lui», selon le mot de l’organisation de défense des journalistes Reporters sans Frontières (RSF), Jean de Dieu Ndoutoum-Eyi, directeur de l’hebdomadaire Ezombolo, a été remis en liberté le samedi 9 mai dernier en fin d’après-midi.

Incarcéré dans les cellules de la Direction générale de la Contre-ingérence et de la Sécurité militaire, le fameux B2, pour avoir publié un article faisant état d’une dispute entre le ministre de la Défense nationale et le président de la République, il lui était exigé, ainsi qu’il l’a confirmé au téléphone après sa libération, de livrer sa source d’information au palais présidentiel. Le patron du journal pamphlétaire qui se définit comme «Le balai-brosse de nos vices et coutumes» assure ne pas s’y être plié, tout comme il indique ne pas connaître les raisons finales de sa relaxe.

Le mobile de l’arrestation de Jean de Dieu Ndoutoum-Eyi a de quoi étonner, vu que les gouvernants aiment à répéter que «le Gabon est un État de droit» et que l’article 27 du Code la communication au Gabon dispose : «Le journaliste professionnel n’est pas tenu de révéler ses sources d’information en dehors des cas prévus par la loi» ; mais les cas prévus par la loi n’y sont pas spécificiés. L’arrestation du journaliste est d’ailleurs intervenue dans un contexte où le Gabon venait de célébrer la journée mondiale de la liberté de la presse et, avec le concours du ministère gabonais de la Communication, l’Unesco venait d’organiser, le 3 mai dernier à Libreville, un séminaire dont l’un des thèmes était : «Sécurité du journaliste et protection des sources».

 

 
GR
 

6 Commentaires

  1. MINKO dit :

    La  » source d’information  » ? mais tout les GABAO savent que le palais a une bouche …. c’est OBO lui meme qui le disait ……kia kia kia , la fameuse maison de verre …

  2. Iboundji dit :

    Allegria !!Allegria !! Voilà une bonne nouvelle pour la semaine. Et voilà un auto goal supplémentaire de nos débiles et pénibles amis car croire réellement impressionner un tel Monsieur professeur de surcroit en le maintenant au secret relève du maboulisme pur. J’ignore quelle preuve supplémentaire ils veulent pour évaluer leur incompétence car toute cette violence gratuite et désormais récurrente n’a d’égale que le très haut niveau de médiocrité qu’ils ont atteint. Visiblement ils n’ont toujours pas compris que s’ils ne mettent pas fin à cette violence gratuite et injustifiée cette même violence mettra fin à leurs reves car :
    Ifufu é tobi disu [par sottise on se crève l’oeil] Proverbe Punu

  3. Jean Patou dit :

    Franchement, ce régime me rappelle celui de Jean Bertrand Aristide (Haïti)au cours de ses derniers mois d’existence. Il plongea, en effet, dans une dérive faite de paranoïa et de mysticisme qui le conduisit à arrêter, empoisonner et exécuter à tout va les empêcheurs de tourner en ronds. Si comparaison n’est pas raison, avouons tout de même que notre pays s’y rapproche à grand pas. Pauvre gabon!

  4. Ozavinoga77 dit :

    Tout ceci est bien la preuve que les faits rapportés dans le journal « Ezombolo » sont réels, à la virgule près. Donc, il fallait coûte que coûte avoir la source. Avant l’interpellation de ce journaliste, il n’y a pas eu de levée de boucliers des personnes mises en cause dans l’article pour démentir les faits. Au contraire, juste une interpellation pour connaître la source.
    Et si cette source, n’était autre qu’Accrombessi lui-même ou un des Généraux qui accompagnaient le Ministre de la Défense? Les alentours du bureau du Chef de l’Etat sont truffés de caméras, donc il est possible de savoir qui était présents dans les parrages à ce moment-là. Sauf si ces caméras sont (H.S) hors service.

  5. Le Miroir de la petite émergence dit :

    Je vous dis toujours que ce régime porte des bananes pourries… Et quand un régime est pourri, on le jette à la décharge publique… L’affaire est pliée depuis, mais ils font ce qu’on appelle l’orgueil du crabe… Le général Tonnerre vous a dit à l’hémicycle en français facile que vous avez échoué brillamment…Un conseil les mecs: Démissionnez!
    Quelqu’un disait:  » Tomber n’est pas un échec; mais l’échec c’est de rester là où l’on est tombé ». Alors mes petits émergents, où vous vous trouvez?

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