Après le « week-end agroculturel » organisé du 18 au 20 juin à Ntoum au village Mfoulayong, le Festival international agroculturel La Renaissance des étoiles se poursuit à Libreville. Le 22 juin au cours d’une conférence de presse, les organisateurs ont expliqué les objectifs de ce festival qui s’achèvera le 26 juin par un spectacle en live.

De gauche à droite Eloquent Grand B, Appolo 13, Khery Seshet3w et Me Engone le 22 juin. © Gabonreview

 

Conçu avec l’ambition de réconcilier l’humanité avec elle-même et son milieu, favoriser la culture du vivant et promouvoir des initiatives alternatives et créatrices de richesses ; le Festival international agroculturel «La Renaissance des étoiles», organisé par l’association culturelle et artistique Slam Action en collaboration avec le duo de poésie Tic-Tac Slam, se poursuit à Libreville.

Pour l’atteinte de ces objectifs, trois activités majeures ont été mises en place. La première, un « week-end agroculturel » qui a eu lieu du 18 au 20 juin à Ntoum au village Mfoulayong. Une retraite en zone rural justifié par la nécessité de reconnecter le monde avec la nature dans un contexte d’exode rural. «Tout le monde va vers les villes et oublie les villages qui sont en fait des écosystèmes ayant un potentiel énorme en termes de richesse et de développement», a commenté Khery Seshet3w, l’un des organisateurs. «L’idée est de permettre à ces personnes de renouer avec cet environnement, et surtout, interroger leur rapport à la nature» a-t-il ajouté.

La deuxième étape c’est « A l’école du Kameleon ». Débutée ce 22 juin à l’Institut français du Gabon (IFG), il s’agit de trois ateliers initiés pour permettre aux « étoiles » de faire part de leurs expériences et anecdotes de la vie, a informé Khery Seshet3w. « Art nature » est destiné aux enfants de 6 à 14 ans. «L’idée est d’apprendre aux enfants à interagir avec la forêt». Le deuxième, « La forge du son » ou l’atelier de beatmaking est un canal conçu pour permettre aux participants de se réapproprier notre patrimoine culturel via le beatmaking. Il sera animé dès le 23 juin par Me Engone qui revient de Montréal. Il montrera aux participants comment se servir de l’univers sonore naturel (bruits de la forêt, de chutes d’eau, des pas, etc.), pour produire des sons appropriés pour se relaxer ou pour l’inspiration des artistes.

Une immersion dans la Forêt des abeilles

Le Prince des mélodies reprenant «Powè Powè» de Pierre Claver Akendengue. © Gabonreview

Le dernier atelier, « Du slam à l’action », est dédié exclusivement au slam. «On invite les gens à pouvoir incarner ce qu’ils disent. Parce que, c’est bien beau de dire de belles paroles mais c’est encore mieux de pouvoir les appliquer», a déclaré Khery Seshet3w. La clôture du festival est prévue pour le 26 juin à l’IFG avec un spectacle live sur le thème « Le réveil des géants ».

Pour les organisateurs, il s’agit d’une expérience unique en son et en lumière avec toutes les étoiles. «Une expérience immersive dans la forêt légendaire des abeilles», a commenté Khery Seshet3w. Selon lui, le Festival vise globalement à atteindre les 4 premiers objectifs de développement durable (ODD). «On s’est inscrit dans cette dynamique parce que le monde a un défi majeur, celui de la préservation de notre écosystème et le changement de culture pour que les ressources de la planète soient là quand nous partirons», a-t-il précisé.

A la question de savoir à quoi renvoient les étoiles, Eloquent Grand B dit le Prince des mélodies, explique, qu’«elles renvoient aux êtres humains que nous sommes». «Renaissance des étoiles parce qu’on se rend compte qu’avec le temps, les nuits sont plus noires, les hommes ne brillent plus», a-t-il appris. «Renaissance des étoiles, renaissance de l’esprit de la communauté en chaque humain que nous sommes, et le réveil des géants qui s’incarnent à nous», a-t-il poursuivi. Une « Renaissance des étoiles » dont l’idée est d’amener le monde à se réinventer, renaître et recréer des choses. «Ce défi ne doit pas sortir d’un cadre qui est celui du vivant», a déclaré Khery Seshet3w. Pour lui, la « Renaissance des étoiles », «c’est revenir à la culture du vivant, revenir à cette pratique qui favorise un développement durable».

 
GR
 

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