Fermés depuis près de 4 mois pour freiner la propagation du Covid-19 au Gabon, les lieux de culte pourraient rouvrir. Le ministre de l’Intérieur recevra les responsables des confessons religieuses afin d’étudier les modalités d’une éventuelle reprise dans le contexte de crise sanitaire qui perdure et requiert le maintien de l’interdiction de tout rassemblement de plus de 10 personnes.


Les lieux de culte pourraient bientôt reprendre leurs activités. © D.R.

 

Dans un souci de relance économique, le Gabon a allégé depuis le 1er juillet certaines mesures restrictives prises pour limiter la propagation du Covid-19 dans le pays. Entre ouverture des frontières aériennes, rétablissement de la circulation interprovinciale, allégement du couvre-feu qui court désormais de 20 heures à 5 heures du matin et retour aux heures habituelles de travail, les hôtels et les restaurants ont eux aussi été rouverts sous condition. Les restrictions sont restées de mise pour d’autres secteurs, la pandémie n’étant pas encore éradiquée dans le pays. C’est notamment le cas des espaces sportifs, culturels et lieux de culte.

Ces secteurs, a informé le ministre de l’Intérieur via un communiqué le 2 juillet, «continuent à faire l’objet de l’attention soutenue et des réflexions de la part du gouvernement». S’agissant particulièrement du secteur religieux, a fait savoir Lambert-Noël Matha, au titre des concertations avec les partenaires, il recevra en sa qualité de ministre du Culte «dans les tout prochains jours, 1es responsables des différents ordres religieux en vue d’examiner avec eux avant soumission des conclusions au gouvernement, les conditions de reprise progressive de leurs activités, entendu que jusqu’à ce jour, l’arrêté interdisant les rassemblements de plus de 10 personnes est toujours en vigueur».

Si lors de la fermeture des lieux de culte plusieurs hommes d’église avaient appelé leurs fidèles à rester chez eux tout en demeurant dans la prière, depuis près d’un mois, plusieurs d’entre eux multiplient des sorties pour appeler à la réouverture des lieux de culte. Comme les restaurants et les hôtels, ils pourraient bientôt rouvrir sous condition. Toutefois, certains leaders religieux ont décidé de reprendre du service sans le quitus du gouvernement. Pour le ministre de l’Intérieur, ce passage en force est répréhensible car «aucun lieu de culte n’est autorisé à rouvrir et que toute attitude contraire expose son ou leurs auteurs aux affres de la loi».

 
GR
 

7 Commentaires

  1. Sophie dit :

    Je préfère encore un rassemblement dans une église POU nourrir notre âme, qu’un rassemblement dans l’une ou l’autre de nos deux chambres qui pondent ces jours-ci de la MERDE.

  2. beka dit :

    « La croix de Lambert-Noël Matha » ? C’est plutôt le contraire : c’est Lambert-Noël Matha qui fait porter la croix à l’Eglise. En tout cas, il n’y a rien d’étonnant à cela. L’Eglise est habituée à ces mauvais traitements depuis la mort de son Chef, Jésus-Christ de Nazareth. Les disciples Pierre et Jean en témoignent dans leurs évangiles. Rien de surprenant.
    La seule chose à regretter ici, c’est que, depuis quelques mois au Gabon, nos gouvernants semblent se comporter vis à vis de l’Eglise comme s’ils avaient un différend avec les hommes de Dieu. Cette impression découle du fait que notre gouvernement range l’Eglise dans le même paquet que les débits de boisson et autres, en maintenant contre eux tous les mêmes restrictions. Incroyable ! Dans la plupart des pays voisins, les activités religieuses ont repris depuis belle lurette. Et on n’a eu écho d’aucune contamination due à la réunion dans ces lieux de culte.

    • Paul Bismuth dit :

      Et l’église de rendre la pareille aux Hommes innocents : esclavage (bulle du Pape Nicolas V), croisades, inquisition etc. Je ne vois pas pourquoi on appliquerait un régime particulier à l’église, juste parce que c’est l’église, alors qu’elle peut être un foyer de contagion comme les débits de boisson. John Locke disait que Dieu a donné la raison en commun aux hommes afin qu’ils en fassent l’usage le plus commode à leur existence. La raison vient de Dieu. Utilisons-la pour préserver nos vies.

      • ombalo dit :

        et l’assemblée nationale a été un foyer de contagion? est ce que les député ne se retrouvaient pas à plus de 10? vous pensez que ces églises ne peuvent pas s’organiser pour respecter les mesures barrières? les marchés sont ouverts sans respect des mesures barrières. pourquoi quand il s’agit des églises on parle? bref c’est sûr que ces personnes sont habituées à nos critiques stériles.

  3. moundounga dit :

    Bjr. le problème c’est qu’au Gabon en ce moment aucune autorité n’inspire le respect. C’est pourquoi chacun prône pour sa chapelle. Vivement que l’Avenue de Cointet ramène la sérénité car le propriétaire des lieus l’a dis lui même « Pour le ministre de l’Intérieur, c’est un passage en force »; chassez le naturel il reviens au galop (suivez mon regard). Amen.

    • ombalo dit :

      effectivement c’est un passage en force. je l’approuve. car comment comprendre qu’il vienne réagir au lendemain de la déclaration des églises. pourquoi n’a t’i, pas prit des mesures des la première sortie de ces derniers (LOUIS MBADINGA ET ALPHONSE NGUIMBA)sur la question?

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