Les curés et quelques délégués paroissiaux du Grand Libreville se sont réunis le 31 juillet à la cathédrale Notre Dame de l’Assomption, en vue d’harmoniser leur stratégie de sécurisation dans le cadre de la réouverture prochaine des lieux de culte.

La cathédrale Notre Dame de l’Assomption, siège de l’archidiocèse de Libreville. © D.R.

 

Les curés et quelques délégués paroissiaux du Grand Libreville se sont concertés, le 31 juillet, pour définir une position commune, en vue de la réouverture prochaine des églises et lieux de culte. L’objectif de cette rencontre était d’examiner une grille d’évaluation des dispositions inhérentes à la reprise des activités dans les lieux de culte, établie par les ministres de l’Intérieur et celui de la Santé, conjointement avec le Copil.

Cette grille d’évaluation comporte 33 points dont un minimum de 25 points doit être respecté, soit 75% des dispositions pour qu’un lieu du culte soit éligible et obtienne d’autorisation d’ouvrir. Il s’agit, entre autres, de la distance sociale d’au moins 1 mètre entre les bancs et entre les fidèles, le lavement obligatoire des mains, le thermo-flash, la durée des célébrations, le nombre de fidèles pouvant participer à un office religieux, l’omission du baiser de paix, les mesures pour la quête et les offrandes, le port obligatoire du masque pour tous, y compris pour les choristes et les maîtres de chœur.

Si ces orientations ont le mérite de prendre en compte les aspects extérieurs qu’intérieurs du lieu du culte, avec toutes les mesures barrières mises en place depuis le début de la pandémie, elles n’intègrent cependant pas la spécificité, et l’originalité de la pratique de chaque culte. «L’appréciation de ces dispositions, n’est pas forcement aisée pour les différentes obédiences. Ces orientations prescrites sont générales que l’on soit musulman, éveillé ou catholique. Or, chaque obédience a ses spécificités. Pour nous catholique, ce qui pose problème, c’est le fait de statuer sur ce qui constitue le nœud de notre culte : l’Eucharistie. Ils l’ont abordé de façon profane, tellement profane que le document est de nature à désacraliser cet élément essentiel de notre culte», a regretté un délégué paroissial, ayant requis l’anonymat.

La réouverture des églises est conditionnée par le strict respect des mesures fixées par le gouvernement pour lutter contre la propagation du Covid-19. Cependant, l’absence d’accompagnement pour la mise en place de ces dispositifs, pourrait constituer un frein à cette perspective.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. moundounga dit :

    Bjr. Ceci est le second chemin de croix du Christ. Et en cela nous serions maudits. En quoi un rituel Eucharistique peut il subir les affres d’un chronométrage digne d’une course se de 100m. Une messe c’est d’abord un recueillement, une renonciation de soi pour faire place au corps du Christ en soi. comment dès lors s’approcher de Dieu si les conditions de notre éloignement sont prescrites. Comment peut on confondre Dieu avec des indicateurs. Soyons sérieux tout de même. Les lumières nous indiquent que dorénavant pour être en phase avec Dieu il faut être à 75% conforme à une grille d’évaluation. C’est pathétique. Amen.

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