Retraite : Le blues d’Alain da Costa Soarès
Plus d’une fois élu meilleur entraineur du Gabon, l’ancien coach de l’équipe nationale de football vit une retraite plutôt difficile. Dans un entretien accordé ce mois au magazine Marque Déposée il ne cache pas son amertume et accuse presque les autorités d’ingratitude.
Alain da Costa Soarès, «un retraité sans pension de retraite». © L’Union
S’il n’a offert ni coupe du monde ni même une seule coupe d’Afrique à l’équipe nationale de football, Alain da Costa Soarès n’a pas moins été un des meilleurs sélectionneurs que le Gabon ait connus. Aujourd’hui, les exploits de l’ancien coach du National Azingo semblent avoir été oubliés. Des années après avoir raccroché, il dit vivre très difficilement sa «pseudo retraite». Il se présente d’ailleurs comme «un retraité sans pension de retraite».
Dans un entretien ce mois d’août au magazine Marque Déposée, l’ancien agent contractuel hors statut au ministère des Sports, Alain da Costa Soarès explique qu’il n’a «pas passé assez de temps pour bénéficier d’une retraite en conformité avec les textes qui régissent la fonction publique». Or, pour bénéficier de sa pension, dit-il, il aurait fallu qu’il arrête sa carrière d’entraineur trois ans plus tard.
«A mon départ en retraite, on m’a dit que je n’aurai aucune pension. Ils m’ont juste payé une indemnité de services rendus à la nation», raconte l’ancien coach, qui ne cache pas son amertume et taxe presque les autorités gabonaises d’ingratitude à son encontre. «Par respect pour ce que j’ai fait pour mon pays, je pense modestement qu’on pouvait me permettre d’avoir une meilleure fin de carrière professionnelle. Malheureusement, je n’ai personne devant, comme on dit, pour suivre mon cas», déplore-t-il.
S’il était encore «sollicité pour des avis et suggestions» du temps où Placide Engandjas était à la tête de la Fegafoot, ces dernières années, c’est le calme plat. Alain da Costa Soarès a été placé aux oubliettes. «Figurez-vous que pendant les grandes compétitions comme la CAN (2012 et 2017, Ndlr), je dois me battre pour avoir une invitation à venir au stade voir les Panthères jouer. Je trouve ça déplorable», peste l’ancien sélectionneur national.
Des années après sa retraite, Alain da Costa Soarès vit à Libreville dans une modeste demeure construite sur la parcelle que lui avait octroyé en 1996 Omar Bongo, après la CAN en Afrique du sud. Une demeure qu’il dit avoir construite «en dix ans». Drôle de reconnaissance nationale tout de même.
5 Commentaires
Il est l’entraineur gabonais qui as fait mieux que tous les autres. Même mieux qu’aucun entraineur expatrié payant à coup de cinquantaine de million Car il est le premier entraineur ( Un gabonais) à avoir amener les panthères du Gabon en quart de finale de la CAN…. il y a aussi l’entraineur MBOUROUNO ( un gabonais) qui donna au Gabon sa première coupe d’Afrique des U-23. Question le Gabon a déjà eu quoi de nouveau ( En football) avec les entraineurs expatriés payés à coup de millions de FCFA.
Complexe du blanc quand tu nous tiens.
C’est propre au GABONAIS : l’ingratitude
«A mon départ en retraite, on m’a dit que je n’aurai aucune pension. Ils m’ont juste payé une indemnité de services rendus à la nation, pendant les grandes compétitions comme la CAN, je dois me battre pour avoir une invitation à venir au stade voir les Panthères jouer ». Dacosta que croyais tu avec ces gens là comme Opiangha, Asselé, Alaba Fall qui gèrent le foot gabonais depuis que Ali s’est approprié des panthères, il en fait son club de foot et tu sais l’adage qui dit » on ne fait pas du jeune avec du vieux », alors il faut bien gérer les services rendus qu’ils t’ont remis on ne sait de combien. Espère donc à l’alternance pour recevoir ton du et maintien toi en bonne santé comme un bon sportif afin de voir la libération du Gabon du joug de BOA.
Grand, tu as travaillé comme les autres, il fallait penser à ta retraite bien avant. Donc les choses de la sorcellerie que tu veux faire là…laisses ça. Shiva Star est venu déballer vos secrets devant la foule immense de l’église des fous de Dieu.
Comme le ballon a été trop dur et ingrat là…Lances toi dans la politique pour te refaire une nouvelle vie.
Toi au moins tu as une case cadeau de Ya Omar que d’autres comme toi et mieux que toi n’auront jamais reçu jusqu’à ce qu’ils suivent Omar.
Sinon bon courage.
A une époque, il a été directeur du personnel aux TP, n’a-t-il pas cotisé pour sa retraite ? Dans certains pays, il suffit d’avoir un seul bulletin de salaire pour avoir droit au « minimum vieillesse », il est vrai qu’il faut comparer des choses comparables, pauvre Gabon.