Conservés dans un compte séquestre tel que l’avaient indiqué le président et le Premier ministre de la Transition, les biens «mal acquis» saisis pendant et après le coup de force du 30 août dernier, notamment 144 véhicules et plus de 7 milliards de francs CFA, ont été rétrocédés le 6 octobre au chef du gouvernement. Ils devront être redistribués aux administrations publiques afin de combler les besoins et améliorer les conditions de travail et par ricochet le service public.

Le président de la Transition remettant les clés des véhicules au Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima. © Com.Présidentielle

 

Un mois et une semaine après le coup d’Etat ayant renversé le régime d’Ali Bongo Ondimba, le président du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema a rétrocédé au chef du gouvernement de la Transition, 144 voitures et 7,200 milliards de francs CFA saisis pendant et après les opérations concomitantes au putsch du 30 août dernier. Ce butin était le patrimoine de l’État acquis frauduleusement par certains apparatchiks du régime déchu.  Il doit être redistribué aux administrations publiques voire privées. L’essentiel étant, assure-t-on, qu’ils profitent à la population entière.

Arrivé aux affaires avec la ferme volonté de restaurer la dignité des Gabonais et leurs institutions, le CTRI s’est également engagé sur le front de la lutte contre la corruption, la restauration de l’intégrité et la transparence dans la gestion des finances publiques. Des engagements pris par le président de la Transition qui portent déjà des fruits, à en juger par cette dotation de l’administration en véhicules et la restitution de l’important pactole.

La présidence de la Transition a rappelé qu’«au lendemain de la mise en place du CTRI, une enquête a été ouverte en vue de saisir le patrimoine de l’État acquis frauduleusement». C’est à ce titre que 344 véhicules ont été saisis et attribués aux Forces de défense et de sécurité, et à l’administration civile pour renforcer leur capacité opérationnelle, leurs conditions de travail et améliorer les services publics nécessitant souvent le déploiement sur le terrain.

«Je vais m’asseoir avec les différents ministères sectoriels pour voir quel est le meilleur usage qu’on peut faire, et des voitures et de l’argent qui a été saisi. Je pense que c’est comme ça qu’on peut avoir un juste retour vers la population toute entière», a précisé le Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima.

S’il n’a pas nommément été fait allusion au secteur privé, il reste que le secteur de la communication attend avec impatience les véhicules promis par le président de la République à la presse. A ce jour, seuls les responsables des médias publics sont entrés en possession de ces moyens roulants, suscitant de ce fait les appréhensions des membres de la presse privée.

La cérémonie de restitution s’est déroulée sous la supervision du procureur général et du ministre de la Justice. à ce jour, plusieurs saisies bancaires et d’autres biens font encore l’objet d’enquêtes. La cagnotte et les biens saisis pourraient donc augmenter.

 
GR
 

11 Commentaires

  1. Serge Makaya dit :

    TROP PEU COMME RETROCESSION… MAIS PAS GRAVE QUAND ON ON COMPTE SUR MON FILS BRICE CLOTAIRE OLIGUI NGUEMA… POUR LA SUITE DU Feuilleton…

    • Serge Makaya dit :

      Mon fils Brice Clotaire Oligui Nguéma (je suis parenté à ton père), tu commences SERIEUSEMENT à me décevoir. Prouves-moi maintenant le contraire: que tu n’as pas été choisi par la bande des ORDURES que son ses BONGOS… ?

  2. Gayo dit :

    Et les autres centaines de milliards?

  3. Akoumbou dit :

    Aucun jugement. Des biens et avoirs saisi redistribué aussitôt. C est l état de droit? Pas un mot du ministre de la justice ni du technocrate Premier ministre. Donc les militaires peuvent selon leur bons vouloir prendre les biens de quiconque sans jugement et en faire ce qu’ils veulent..

    Sans plaider pour la bande de voyous qui à fait à priori l Objet de ces saisies, la suite n est pas justice et cela m inpire du populisme et une teinte de dictature à venir…

  4. le package dit :

    Merci à Gabon Review de corriger le titre ou le contenu de l’article. En effet il est fait mention de 144 véhicules dans le titre et 344 dans le texte.

  5. Jean dit :

    Ce que je ne comprends pas, c’est que les gabonais ont vu de grosses sommes d’argent récupérées par ci et par-là.
    Mais, ils ont saisi combien au total ?
    S’ils donnent 7 milliards au PM, où est le reste d’argent ?
    Mais Oligui ne doit pas commencer comme ça…

  6. Cash dit :

    Je ne comprend pas l évocation du secteur privé dans cet article. Ces véhicules et cet argent doivent être utilisés pour des missions d intérêt public donc pour les administrations public. Gabonreview ce n est pas à l État de vous offrir des véhicules pour le déplacement des vos employés. Il faut le faire vous-même comme tout bon privé qui se respecte

  7. Mezzah dit :

    Le CTRI que nous avons adoubé est en train de faire preuve d’un amateurisme et d’une méconnaissance des règles qui indignent et provoquent colère et révolte. En l’espace d’un mois on est passé de 95% de satisfaction à 53%. Ce n’est pas normal, on voit bien que quelque chose ne va pas. Les Gabonais ne voulaient plus du PDG et les voilà non seulement majoritaires dans les institutions mais occupant les postes clé.
    Où étaient cachés les 7,2 milliards? Où est le reste de l’argent? Qui a donné légitimité au Président du CTRI de remettre cet argent au PM?
    Non, non, non, non, non, Mon Général Président on regarde le Gabon à l’extérieur, ne faites pas ça svp. Le Gabon n’est pas une épicerie du quartier.

Poster un commentaire