Du coup d’État éphémère de Radio Gabon au tout dernier acte de piraterie maritime ayant causé mort d’homme, en passant par le Kévagate, la visite de Samuel L. Jackson, la tournée de Laccruche «Celui qui boude, il bouge» ou la défaite d’Anthony aux Jeux africains, Gabonreview a sélectionné les évènements ayant marqué l’année gabonaise qui s’achève.

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7 janvier | Le coup d’Etat du commando éphémère de Radio Gabon

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Janvier 2019. Sept jours après le réveillon de la Saint-Sylvestre, le Gabon est réveillé par la prise d’assaut de la maison Georges Rawiri, siège de la radiotélévision nationale. Des jeunes de la Garde républicaine (GR) se revendiquant du Mouvement patriotique des jeunes des Forces de défense et de sécurité du Gabon (MPJFDS), disent avoir pris le pouvoir. Les tirs de la contre-offensive pour les déloger et les mettre aux arrêts sont entendus dans la ville durant toute la matinée.

Âgé de 24 ans, le lieutenant Kelly Ondo Obiang, Commandant adjoint de la compagnie d’honneur de la Garde républicaine, est l’auteur, avec une paire de frères d’armes, de cette tentative de coup de force, ce lundi 7 janvier dernier. Il escompte le soutien populaire, en réaction à l’appel lancé sur les ondes. Celle-ci visait à amener «ce jour [tant attendu par les populations] où l’armée a décidé de se mettre au côté de son peuple afin de sauver le Gabon du chaos», indique sa déclaration solennelle. Mais, ce n’était qu’un «un songe qui a mal tourné», selon l’expression que Guy-Bertrand Mapangou, alors porte-parole du gouvernement.

Poursuivi pour «atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat et de destruction de biens mobiliers et immobiliers, infractions», le commando éphémère de Radio Gabon croupit aujourd’hui à Sans-Famille, le pénitencier surpeuplé de Libreville. Il attend son jugement. Rien n’a filtré de l’enquête ouverte quant à son acte. Les militaires et gendarmes concernés sont : Lieutenant Kelly Ondo Obiang, l’Adjudant Dimitri Wilfried Nze Minko, l’Adjudant Estimé Bidima Manongo, le Sergent-chef Alain Abdel Ango, l’Adjudant Paul Sadibi Ibinga, le Maréchale de logis-chef major Armelle Ulrich Afana Ango, le Maréchal de logis-chef Bell Mfoumbi Wora, le Maréchal de logis-chef Guy Roger Mintsa et le Maréchal de logis-chef Gille Yoka. Ils sont accompagnés du civil, Ballack Obame.

23 mars | Retour triomphal et en clair-obscur d’Ali Bongo après Ryad et Rabat

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Cinq mois après l’accident vasculaire cérébral (AVC) dont il a été victime, le président Ali Bongo Ondimba revient au pays, le 23 mars 2019. Comme au temps du parti unique et de ses premières années de magistère, l’aéroport Léon Mba de Libreville est pris d’assaut par des militants du PDG, les associations et les partis alliés, mais aussi par les Gabonais, de tout bord, qui voulent, de visu, s’assurer du retour effectif du chef de l’Exécutif et surtout de son état de santé.

Titubant, se soutenant avec canne dans la main gauche, Ali Bongo apparait avec son épouse, Sylvia, accompagnés de près par le Premier ministre, Julien Nkoghé Békalé, et des ministres de l’Intérieur et de la Défense. Sur le perron du salon d’honneur, de quelques gestes de la main, il se montré à la foule avant monter dans le véhicule de la fenêtre duquel il salue en passant la population venue l’accueillir. L’invisibilité de l’arrivée de l’avion dans le ciel de l’aéroport, l’évacuation du bain de foule, la mise à l’écart d’une grande partie du gouvernement et autres notabilités, créent le doute dans de nombreux esprits. Ainsi commence l’idée et la thèse d’une mise en scène des sorties publiques du président.

7 Mai | Les 353 containers du Kévagate

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Découverts sur le site d’entreposage 3C Transit à Owendo en mars 2019 par la direction de Surveillance des douanes et saisis par la justice pour enquête, des containers chargés de bois, dont une importante quantité de Kevazingo, sont supposés avoir été exportés illégalement. Olivier N’Zahou, alors procureur de la République, annonce donc, le 7 mai, que «353 placés sous mains de justice [ont] curieusement disparu». L’administration du ministère des Forêts et de l’Environnement est la première soupçonnée par le parquet de la République.

S’en suit un micmac absurde. Le nom de Guy Bertrand Mapangou, alors ministre d’État aux Forêts, apparaît dans un document censé autoriser l’exportation du bois précieux par la société chinoise Gabon Yuan Sheng Negoce Limited. Son entourage nie en bloc et crie au montage et à la falsification de sa signature. Il est pourtant limogé du gouvernement, le 21 mai. Le décret du président de la république qui en prend la décision éjecte également Pierre-Claver Maganga Moussavou de la vice-présidence de la République. Il avait signé de nom une demande de bons offices en faveur d’un exploitant forestier chinois exportateur de bois.

Présentée par la présidence de la République comme une affaire «d’une extrême gravité», le «Kévagate» n’aura duré que le temps nécessaire pour écarter ces deux personnalités. L’épilogue de l’affaire survient le 9 août lorsque le gouvernement annonce la mise en vente prochaine du stock de Kévazingo saisi par la justice en mars au port d’Owendo. Pourtant présenté par le procureur comme «la pièce maîtresse du réseau de trafic du Kevazingo au port d’Owendo», le franco-chinois François Wu n’a jamais été interpellé. Au palais de justice à Libreville, on assure qu’il reste «activement recherché».

12 juillet | Privat Ngomo charge la France et devient prisonnier politique

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À la faveur d’une déclaration baptisée «opération Lumumba», le 12 juillet, devant l’ambassade de France au Gabon, Privat Ngomo, président de la Commission scrutin de Jean Ping, exige de la France la reconnaissance de la victoire du candidat consensuel de l’opposition à l’élection président d’août 2016. Il assure parler pour une nouvelle génération, «décomplexée, compétente, consciente et agissante, elle entend désormais dénoncer systématiquement l’ingérence française, dans les affaires intérieures de notre pays. Il en serait désormais ainsi, et ce sera fait également dans les autres États de l’Afrique francophone, car cette génération décompressée est désormais présente partout en Afrique». Interpellé avec ses soutiens dont le jeune Stan Mitel, il est incarcéré le 16 juillet au pénitencier de Libreville pour «atteinte à l’autorité de l’Etat et au crédit de la Nation». Depuis, la famille de Privat Ngomo et le Réseau des organisations libres de la société civile (ROLBG) demandent aux organisations de défense des droits de l’homme et des libertés de faire du lobbying ou de la pression sur les autorités gabonaises et françaises pour libérer

23 juillet | Samuel L. Jackson arrive au Gabon et en repart avec la nationalité gabonaise

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L’acteur et producteur de cinéma afro-américain, Samuel Leroy Jackson arrive au Gabon 23 juillet 2019. La star afro-américaine s’est découvert des origines Benga du Gabon.

La venue de l’icône d’Hollywood en terre gabonaise s’inscrivait, d’une part, dans le cadre du tournage d’un épisode intitulé «Origines» du film documentaire «Enslaved : The Slave Trade as told from the Ocean Floor» présenté par Samuel L. Jackson, et retraçant le commerce transatlantique des esclaves à travers l’étude d’épaves historiques. L’acteur entend également profiter de ce séjour pour communier avec les membres de sa communauté ancestrale. Il rencontre le roi des Benga, mais aussi le président Ali Bongo. Au cours de son séjour, il recoit de la part du chef de la diplomatie gabonaise, Alain-Claude Bilie-By-Nze, un passeport gabonais.

5 juillet | Effectivité de la pénalisation de l’homosexualité au Gabon

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Orientation sexuelle controversée, l’homosexualité est finalement bel et bien prohibée au Gabon puisqu’elle est désormais punie par la loi n°042/2018 du 05 juillet 2019 portant Code pénal. Rangée au titre “des agressions sexuelles et des atteintes aux mœurs”, dans le nouveau Code pénal qui ne cite pas explicitement le terme “homosexualité”, cette pratique est clairement soulignée à l’article 402 qui définit les différentes atteintes aux mœurs. Ainsi, selon la loi, constituent des atteintes aux mœurs «tout acte impudique ou contre nature sur un individu de son sexe et mineur de moins de dix-huit ans», mais aussi, «les relations sexuelles entre personnes de même sexe».

3 août | Mort de Léon Mbou Yembi

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L’ancien universitaire et homme politique meurt le 3 août 2019 au Centre hospitalier et universitaire de Libreville (CHUL). Enseignant de Philosophie au département de Lettres et sciences humaines de l’Université Omar Bongo, il était également le président du Forum africain pour la reconstruction (FAR), parti d’obédience communiste avec lequel il a été de tous les combats de l’opposition radicale à partir de 1992. Il était également connu comme candidat à l’élection présidentielle gabonaise de 1993 et député à l’assemblée nationale du Gabon entre 2006 et sa retraite en 2011.

16 août | Gabon 9 Provinces : «Remontada» et marée humaine pour la clôture

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La troisième édition du festival Gabon 9 Provinces se terminée, le 16 août 2019, dans une liesse populaire, avec le Woleu-Ntem à l’honneur et des célébrités sur scène. Si pour les ressortissants de cette province, il fallait une impressionnante «Remontada» après les passages des huit autres provinces, le festival apparait pour l’essentiel comme un gigantesque moment de vulgarisation des us et coutumes du terroir et du vivre-ensemble.

Le festival, qui se veut un mélange de tradition et de modernité, enregistre ce jour-là les prestations des artistes phares comme le jeune chanteur Don’zer, célèbre depuis son hit “Goudronnier” (2017). D’autres personnalités artistiques comme le rappeur Mc Essone, le chanteur Amenem, ou encore Sean Bridon – producteur du comédien Yaya Vich -, Arnaud Eyagha, Alexis Abessolo, Ndong Mboula, Stéphanie Afene, Ndoman et les groupes Kfra-L ou Akeng Alliance, entre autres, sont de la partie. Le gotha politique, culturel, économique de la province est au rendez-vous en vue soutenir les siens. Entre le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), René Ndemezo’Obiang, les membres du gouvernement d’alors, Tony Ondo Mba, Estelle Ondo, Françoise Assengone Obame, René Owono Mba et autres René Allogho Akué de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS), Marius Assoumou de l’Union des jeunes du Parti démocratique gabonais (UJPDG), les Woleu-ntemois se montrent unis comme un seul homme derrière leurs artistes.

21 août | 12e Jeux africains : Un croc-en-jambe arbitral prive Anthony Obame de la finale

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Alors qu’il avait atteint la finale aux meetings sportifs précédents, notamment aux Jeux africains de Maputo (Mozambique) et de Brazzaville (Congo), Anthony Obame, vice-champion olympique (2012), champion du monde et champion d’Afrique dans la catégorie des poids lourds en taekwondo, s’incline en demi-finale face à l’Egyptien Abdelrahaman Darwish. La déception est grande aussi bien pour le public gabonais que pour Anthony qui explique : «L’Égyptien méritait une sanction qui devait relancer le combat, mais l’arbitre lui a arbitrairement donné la victoire. C’est une faute d’arbitrage grave. C’est dommage pour ce sport que nous aimons tant. Nous n’avons pas besoin de coups bas de la sorte»

2 septembre – 5 octobre | «Celui qui boude, il bouge» : la tournée de Laccruche

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Au prétexte d’être porteur d’un message du président de la République, Brice Laccruche-Alihanga, directeur de cabinet de celui-ci, entreprend une tournée dite républicaine à travers le pays. La quasi-totalité des autorités politiques, administratives et militaires du pays accourent à la rencontre et au soutien de celui-ci. Pourtant, au regard de nombreux lapsus linguae, «le petit blanc», ainsi qu’on l’appelle dans de nombreux cercles, roule visiblement pour lui-même. Le périple culmine, le 5 octobre, avec un meeting monstre au stade de Nzeng-Ayong à Libreville. Un peu avant l’arrivée surprise du chef de l’Etat, Brice Laccruche lance son célèbre «Celui qui boude, il bouge», préfigurant l’éjection d’Arnaud Calixte Engandji du gouvernement, le lendemain… un dimanche ! Le jeune homme aurait boudé pour avoir été déplacé du ministère des Infrastructures et des Travaux Publics deux jours plutôt. Il entendait démissionner le lundi 7 octobre.

La «tournée républicaine» du directeur de cabinet du président de la République avait quelque chose de surréaliste, écrivait alors Gabonreview : débauche d’argent et de moyens, mobilisation des membres du gouvernement, mise à contribution des personnels de commandement, transferts massifs de figurants ne s’expliquant que difficilement. Alors que l’opération allait à l’encontre de l’esprit des institutions républicaines du Gabon, elle a trouvé de nombreux thuriféraire et apologistes. Tous ces flagorneurs chantent aujourd’hui une autre chanson quand ils ne se terrent pas dans le mutisme.

7 novembre | Opération Scorpion : la descente aux enfers de l’Ajev

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Tout commence le 7 novembre avec un conseil des ministres qui débarque de la présidence de la République l’omniprésent, l’omnipotent et demi-Dieu Brice Laccruche Alihanga, “tout-puissant” directeur de cabinet du président de la République. Il entre au gouvernement à un poste sans relief : ministre du Suivi de la stratégie des investissements humains. Il y reste un mois à peine puisqu’il en sort le 5 décembre. Le même 7 novembre, trois têtes d’affiche de l’Association des jeunes émergents volontaires (Ajev) sont limogées : Renaud Allogho Akoué, directeur général de la Caisse nationale d’assurance-maladie et de garantie sociale (CNAMGS) ; Ismaël Ondias Souna, directeur général de la Société équatoriale des mines (SEM) et Christian Patrichi Tanasa, patron de la Société nationale des Hydrocarbures (GOC).

S’en suit alors une cascade d’interpellations. Elles frappent quatre ex-ministres : Brice Laccruche Alihanga, Noël Mboumba, Tony Ondo Mba et Roger Owono Mba. À ceux-ci vont s’adjoindre le Conseiller porte-parole de la présidence de la République, Ike Ngouoni ; le maire de la commune d’Akanda, Grégory Laccruche Alihanga ; le directeur de la Caisse de dépôts et de consignation CDC), Hermann Nzoundou Bignoumba ; des directeurs généraux adjoints, de conseillers de directeurs généraux et de directeurs financiers (Jérémie Ayong Nkodjié, Lionel Erwan Djambou, Julian Engongah Owono, Serge Gassita et bien d’autres). La toute dernière interpellation concerne Justin Ndoudangoye, ancien ministre des Transports. Tout ce monde est soupçonné de détournement ou de complicité de détournement de fonds publics. Il est question de sommes monstres transférées depuis la GOC (environ 85 milliards de francs CFA), l’Oprag (6 milliards) ou la Sogara (6 milliards) à diverses destinations dont un cabinet dénommé Dupont Consulting Company.

15 décembre | Dialogue politique EU-Gabon… boudé par les leaders de la diaspora

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Objet de biens de fantasmes, notamment du côté de l’opposition gabonaise, le dialogue politique intensifié entre le Gabon et l’Union européenne (UE) est entré dans le réel après 3 ans d’interruption. Le 15 décembre 2019 à Libreville, les échanges rouverts sont coprésidés par le ministre d’État des Affaires étrangères, Alain-Claude Bilie-By-Nze, et l’ambassadrice de l’Union européenne au Gabon, Rosario Bento Pais. Si les travaux permettent aux deux parties d’évoquer tous les sujets fâcheux et de s’entendre sur l’avenir qui pourrait déboucher sur une réparation pour les victimes de 2016, l’opposition gabonaise, notamment les membres de la diaspora gabonaise, n’en est pas satisfaite. Par la voix de Michel Ongoundou Loudah, elle déplore le fait ce que le dialogue, qualifié de mascarade, «n’a pas pris en compte les préoccupations des populations gabonaises qui sont les principales victimes des exactions commises par le régime à la suite de l’élection présidentielle du 27 aout 2016». Pour eux, la nouvelle ambassadrice de l’UE à Libreville ne serait pas au fait de la situation réelle du pays. Or, assurent-ils, son prédécesseur, Helmuts Kulitz, «pendant deux ans, avait été tenu à l’écart de tout, marginalisé, parce qu’il voulait que les choses soient faites de manière transparente et suivant les standards de l’Union européenne». «Elle ne doit pas donner des gages sur le dos des martyrs gabonais, c’est ça que nous dénonçons»

19 décembre | Tremblement de terre

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Les secousses d’un bref tremblement de terre sont ressenties au Gabon, dans l’après-midi du 19 décembre. D’une magnitude de 5,5 sur l’échelle de Richter, un affalement sous-marin en est à l’origine qui serait parti de Terra Firme, ville la plus proche de l’épicentre situé en Sao-Tomé-Et-Principe. Si le risque d’un tsunami est écarté selon les spécialistes, la stupeur tarde tout de même à se dissiper.

Ressenti dans certains quartiers de Libreville ainsi qu’à Port-Gentil et à Cocobeach, le tremblement de terre du jeudi 19 décembre n’est pas le premier qu’ait subi le Gabon, rappelle le ministère des Eaux et Forêts qui assure que celui-ci n’est en rien dangereux pour les populations.

22 décembre | Piraterie meurtrière dans les eaux territoriales du Gabon

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Le tout premier acte de piraterie dans les eaux territoriales du Gabon survient le 22 décembre. Le Tropic Down, un bateau de Satram, une entreprise de transport maritime est attaqué aux environs 3 heures du matin, au large des côtes gabonaises par des pirates non identifiés. Le navire qui transportait de la marchandise et des containers, sortait de la Pointe-Denis et se dirigeait vers Port-Gentil. Si les pirates lourdement armés n’ont pas pu prendre le bateau, leur attaque a conduit à la mort du commandant, Aymard Mboumba Mbina, de nationalité gabonaise.

Les pirates ont également attaqué des navires chinois. En attente de licence pour pêcher dans les eaux gabonaises, l’un de ces bateaux avait à son bord quatre Chinois qui sont portés disparus, probablement fait otages.

La mort de la chanteuse Maman Dédé et de Jean Massima, ancien ministre et ancien Trésorier payeur général sont les derniers évènements notables de l’année 2019. D’autres évènements non moins importants n’ont pas été sélectionnés pour atténuer la longueur de cette compliation.

 
GR
 

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