Rien ne va plus au Centre hospitalier régional d’Oyem (CHRO). Dans le principal établissement sanitaire de la capitale provinciale du septentrion, où les médicaments, l’eau et le courant représentent des denrées rares, les équipes médicales se sentent abandonnées par l’Etat.

Le centre hospitalier régional d’Oyem à l’agonie. © D.R.

 

Le bulletin de santé du centre hospitalier régional d’Oyem (CHRO) est alarmant. Il souffre d’un mal chronique. La structure hospitalière publique d’Oyem, communément appelé hôpital canadien est sous assistance respiratoire. Pénurie de matériel, manque des médicaments, coupures d’électricité, manque d’eau courante, constituent l’ensemble des maux qui minent le bon fonctionnement de cette structure fonctionnelle depuis près d’une vingtaine d’années.

«En général c’est très difficile, parce qu’on n’a pas de kits disponibles pour prendre en charge nos patients. Ici tout est vétuste. On devait avoir un linge adapté, parce que ce qui est là devait être jeté, car n’étant plus adapté, même pour entretenir nos instruments, nous sommes obligés d’aller acheter le savon en poudre, ça fait honte», a regretté l’anesthésiste, Prospert Zue Nkoghe, dans une interview accordée nos confrères de Gabon première.

A côté de la pénurie du matériel, et de l’obsolescence des plateaux techniques du CHRO, obérant le bon fonctionnement de l’hôpital, cette structure sanitaire ne peut même pas se fournir en médicaments. «Nous-mêmes, nous achetont nos propres médicamenst à nos propres frais et souvent on est confrontés à des problèmes parce que nous n’avons pas assez de moyens pour faire face aux ordonnances qu’on nous délivre », a confié, Joëlle Ayimele, une patiente. Les plus nantis, précise-t-elle, sont obligés de se rabattre vers les cliniques, collaborant avec le Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale.

Reste à savoir si cette structure sera prise en charge dans la mise en œuvre du plan d’action prioritaire 2020-2022 porté par le ministre de la Santé, Guy Patrick Obiang, dont les actions visent le renforcement du système sanitaire national. Il s’agit notamment du renforcement du cadre réglementaire, la poursuite et l’intensification de la lutte contre le Covid-19, la gouvernance des structures sanitaires, l’amélioration de l’offre de soins, la gestion du médicament, l’opérationnalisation des départements et des régions sanitaires, la gestion des ressources humaines en santé, le développement de la médecine préventive et le renforcement de l’offre de soins des établissements spécialisés.

 
GR
 

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