Pour permettre aux populations vivant dans des zones à risque et exposées à des épidémies de s’approprier des notions de prévention et construire des communautés résilientes, une coordination des organisations de jeunes conduite par le RENAPS AJ mène avec la Croix-Rouge une campagne de sensibilisation. Financée par le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), la campagne devrait toucher environ 4 000 jeunes à Libreville.

La CRG et le RENAPS AJ sur le terrain. © D.R.

 

Vêtus de tee-shirts blancs et munis de guides explicatifs, des jeunes des organisations de la société civile regroupés par le RENAPS AJ et la Croix-Rouge gabonaise (CRG), sillonnent depuis le week-end écoulé les quartiers de la capitale gabonaise. Avec l’appui technique et financier du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), ils mènent une campagne de sensibilisation et de prévention sur les risques et catastrophes naturelles et sanitaires intégrant la santé sexuelle de la reproduction des adolescents et jeunes (SSRAJ).

L’idée, permettre aux communautés vivant dans des zones à risque et celles exposées à des épidémies de s’approprier des notions de prévention et de s’engager à construire des communautés résilientes. «L’activité s’inscrit dans le programme de coopération entre le Gabon et l’UNFPA. La Croix-Rouge gabonaise est leader dans le cadre de cette activité, nous appartenons à la composante ONG dans ce plan de coopération et nous sommes en train d’exécuter le plan de travail annuel de l’UNFPA», a fait savoir le représentant de la CRG, Ousmane Bello Ngombe. Concrètement, a-t-il expliqué, il s’agit d’une action de porte-à-porte pour échanger avec les jeunes sur les SSRAJ et les actions à mettre en œuvre pour prévenir les risques de catastrophes.

Le porte à porte pour mieux toucher les cibles

La campagne de sensibilisation tient sur 5 jours. © D.R.

«Nous allons dans les ménages pour toucher au moins 4 000 adolescents et jeunes sur ces questions. Pour nous, l’idée c’est que quand il y a des catastrophes, certains aspects liés à la santé sexuelle ne soient pas touchés» a-t-il dit, expliquant qu’il existe un lien direct entre les catastrophes et la sexualité. A en croire son propos, certaines personnes profitent des périodes de catastrophes pour poser des actes répréhensibles comme des incestes et viols, tandis que des personnes vulnérables sont privées des services de santé ou sujettes aux violences basées sur le genre (VBG). «Nous remercions l’UNFPA qui nous permet d’organiser cette campagne de sensibilisation auprès des adolescents et jeunes, sur la prévention des catastrophes naturelles et sanitaires intégrant la SSRAJ dans le Grand-Libreville», a-t-il déclaré.

Dans le cadre d’action de Sendai (2015-2030), l’Onu exhorte les Etats à s’investir dans des systèmes de prévisions et d’alertes rapides multirisques et multisectorielles axés sur la population, les mécanismes de communication en cas de risque de catastrophe et en cas d’urgence élaborés dans le cadre d’un processus participatif.  Les populations rencontrées sur le terrain sont plutôt réceptives.

Pour la plupart, elles vivent dans les zones à risque identifiées dans le Recensement général de la population et des logements de 2013 (RGPL2013). Lequel souligne qu’en milieu urbain, 7 logements sur 10 sont construits sur un terrain exposé à au moins l’un des 9 types de risques identifiés ; entre autres, la non-accessibilité du terrain par voiture, l’exposition aux eaux usées, vannes, inondations, déchets, hautes tension, éboulement, érosion.

 
GR
 

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