En 2019, seulement 30% des produits sanguins distribués par le Centre national de transfusion sanguine (CNTS) provenaient des donneurs volontaires. À l’occasion de la célébration, ce dimanche 14 juin, de la Journée mondiale du donneur de sang, le ministre de la Santé, Max Limoukou, s’inquiète de ce que le pays ne parvienne pas à garantir son autosuffisance en produits sanguins, donc à sauver plus de vies.

Le ministre de la Santé, Max Limoukou. © Com. gouvernementale

 

À l’occasion de la célébration, ce 14 juin, de la Journée mondiale du donneur de sang, Max Limoukou est inquiet. Il craint que le Gabon ne parvienne à sauver plus de vies en garantissant son autosuffisance en produits sanguins. Bien que le CNTS ait multiplié ces derniers mois les sensibilisations et appels aux dons, trop peu de Gabonais donnent volontairement leur sang.

En 2019, par exemple, informe le ministre de la Santé, le CNTS n’a réalisé que 9 428 prélèvements auprès des donneurs volontaires, soit 30% des produits sanguins distribués, contre 22 000 prélèvements réalisés auprès des donneurs familiaux, soit un pourcentage de 70%. Dans son allocution de circonstance, Max Limoukou rappelle que «les besoins estimés en transfusion sanguine d’un pays sont de l’ordre de 1% de sa population totale».

Aussi, le membre du gouvernement pense-t-il que «des efforts restent à faire pour améliorer le nombre de donneurs volontaires». «C’est une des conditions essentielles pour disposer d’un stock suffisant de produits sanguins afin de garantir notre autosuffisance, comme le préconise l’OMS, qui par ailleurs encourage les pays à s’approvisionner prioritairement auprès de donneurs de sang volontaires non rémunérés», indique Max Limoukou, qui invite à «redoubler d’efforts en matière de sensibilisation des populations au don de sang ainsi que dans le recrutement et la fidélisation de nouveaux donneurs afin d’accroître le nombre de donneurs bénévoles».

Cette année, la Journée mondiale du donneur de sang est célébrée sous le thème «Du sang sécurisé pour sauver des vies». Le slogan retenu : «Donner son sang pour améliorer la santé dans le monde».

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Papagayo dit :

    C’est pas grave, on peut l’importer du pays des blancs racistes.

  2. bill ngana dit :

    C’est toujours la même chose : l’argent, l’argent, toujours une question d’argent. Même pour donner son sang, beaucoup de donneurs le donnent gratuitement ; mais la réalité c’est que, lorsqu’ils tombent malades (ou quelqu’un d’autre dans leur famille), et se présentent au comptoir de la banque de sang, ils font face à une facture : payez ! Alors, les gens restent chez eux, ne sachant pas qu’une poche de votre propre sang peut vous sauver la vie plus tard. Plutôt que des diplômes, que l’on semble remettre ici aux donneurs volontaires assidus, il aurait fallu que les donneurs patentés bénéficient de la gratuité d’obtention d’une poche de sang en cas de besoin médical. C’est pourquoi, sans cautionner la réticence générale à faire don de son sang, il faut reconnaitre que, sous d’autres cieux, les autorités communiquent beaucoup sur des sujets aussi vitaux. Est-ce le cas du Ministère gabonais de la Santé ou de son Centre de prélèvements sanguins ? C’est pourquoi je demande à M. le Ministre de m’excuser d’avoir à escamoter le mot « volontaires » de son propos ci-dessus, quand il dit que « des efforts restent à faire pour améliorer le nombre de donneurs… » Pour moi, le mot « volontaires» n’a plus sa place ici, puisqu’il s’agit de sauver des vies. A ce sujet, je lui suggère, par exemple, de s’entendre avec ses collègues de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur ou de la Défense nationale, pour organiser « La semaine du don de sang », durant laquelle élèves, étudiants et militaires donnent leur sang à la Banque de sang à travers tout le territoire national.

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