Trois semaines après l’expiration du délai d’un mois arrêté par le commandant en chef des Forces de police nationale, en vue de faire la lumière sur le scandale autour du concours d’incorporation au sein de ce corps, les conclusions de l’enquête diligentée par l’inspection générale sont toujours attendues. Selon certaines sources, les six officiers incriminés n’ont toujours pas repris le service alors même que les conclusions de l’enquête rendues en leur faveur par cet organe disciplinaire se trouveraient depuis plus de deux semaines sur la table du ministre de l’Intérieur et du Commandant en chef. 

Des agents des Forces de police nationale lors d’un défilé à Libreville. © D.R.

 

Le 26 février dernier, à travers une note largement relayée sur les réseaux sociaux et dans les médias, le Commandant en chef des Forces de police nationale, le général de division Serge Hervé Ngoma, avait suspendu et mis en résidence surveillée pour une durée d’un mois six officiers de ce corps dont le lieutenant-colonel Guy Sylvain Meye M’Owono, les commandants Ange Junior Nzoghé Aboghé, Aïcha P. Moussavou Ouedraogo, Linda Manzou Nzikouet et les capitaines Arnoh J. Manfoumbi Boussougou et Hunelle Prescillia Diavou M’bola.

La hiérarchie policière reprochait notamment à ces officiers d’être impliqués dans «les failles constatées lors de l’organisation du concours d’incorporation dans les Forces de Police nationale et la divulgation des documents confidentiels, via les réseaux sociaux». La même note, prise en application des dispositions de la loi n°030/2020 du 24 décembre 2020, mettait ces officiers à la disposition de l’inspection générale des Forces de Police nationale, en attendant les conclusions de l’enquête diligentée par cet organe disciplinaire.

Cependant, ce dossier vient de connaitre un nouveau rebondissement. Trois semaines après l’expiration du délai d’un mois arrêté par le Commandant en chef, en vue de faire la lumière sur cette affaire, il ressort de cela que les six officiers incriminés n’ont toujours pas repris le service alors même que les conclusions de l’enquête rendues en leur faveur par l’inspection générale se trouveraient depuis plus de deux semaines sur la table du ministre de l’Intérieur, Hermann Immongault, ainsi que celle du Commandant en chef, le général Serge Hervé Ngoma.

Selon plusieurs sources proches du dossier à l’inspection générale, au ministère de l’Intérieur et au Commandement en chef, il apparaît que l’inspection générale après les différentes auditions aurait disculpé les six officiers suspendus pour tous les chefs d’accusation dont ils faisaient l’objet. Il ressort à ce sujet que ces officiers ne faisaient plus partie de l’équipe de gestion du recrutement depuis novembre de l’année dernière et n’étaient pas impliqués dans la publication sur les réseaux sociaux du document comparant les anciennes listes et les listes querellées. Ce document ayant été élaboré par les candidats recalés eux-mêmes pour tenter de dénoncer les fraudes et les irrégularités constatées.

Au vu de ce qui précède, l’instance disciplinaire de la police a donc recommandé au Commandant en chef la réhabilitation sans condition des six officiers dans leurs différents services. D’autre part, les services chargés de ladite enquête auraient proposé la prise de sanctions appropriées à l’encontre des auteurs de ce cafouillage, finalement identifiés et actuellement en fonction au Commandement en chef. Mais le général Serge Hervé Ngoma, qui se sait en difficulté pour avoir désigné trop vite et maladroitement les coupables de ce chaos, peine aujourd’hui à mettre en exécution les recommandations de l’inspection générale qu’il a lui-même saisie, le 26 février 2024.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. EPIPHANE SITOU dit :

    Depuis le 30 aout 2023, c’est toujours le Meme Gabon et les memes gabonais…en Somme la restaurations des valeurs, c’est pour le petit peuple et le respect des institutions, c’est une utopie!
    A quel moment, dans ce pays, les puissants vont ils etre à la hauteur de leurs ^paroles et assumer vraiment le respect de nos droits?!
    Monsieur le Président, il apparait evident que de nombreux gabonais, ou operateurs economiques, boudent votre autorité sans se caher!

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