«Tout sauf le PDG». C’est en substance la consigne de vote de la plateforme Gabon d’abord à l’endroit de la jeunesse. Le 10 août, son premier vice-président, qui a appelé au changement du modèle constitutionnel du pays, a dit cibler cette population qui paierait le lourd tribut des 14 ans de gouvernance d’Ali Bongo. Via un programme commun de gouvernement du changement, il nourrit de belles ambitions pour elle et les Gabonais en général.

Edmond Okemvele Nkogho s’exprimant le 10 août 2023 à Libreville. © Gabonreview

 

«Notre modèle constitutionnel hyper présidentiel est à bout de souffle et inadapté par rapport à l’environnement mondial compétitif actuel», a déclaré le 10 août, le premier vice-président de la plateforme de l’opposition Gabon d’abord. Edmond Okemvele Nkogho qui dit avoir consacré 12 ans de sa vie dans la recherche des causes profondes de la déliquescence du Gabon, assure que le modèle constitutionnel actuel héritage du général de Gaulle en est la cause. «Nous n’avons plus le choix, il faut changer ce régime politique présidentielle francophone pour avoir enfin l’homme qu’il faut à la place qu’il faut et avoir surtout des lois qui répondent aux attentes du peuple», a-t-il dit adressant particulièrement son message à la jeunesse.

Pour le changer, Gabon d’abord a choisi l’élection et la conscientisation des populations qui devraient selon la plateforme, aboutir à l’alternance des personnes qui protègent ce système depuis l’indépendance du pays. Ce système, explique Edmond Okemvele, concentre en un seul pouvoir incarné par un homme, tous les autres. «Le pouvoir exécutif concentre tous les autres pouvoirs : législatif, judiciaire, économique, militaire, etc.», a-t-il déclaré. Au Gabon et dans les pays francophones y compris la France, estime-t-il, «c’est le gouvernement du président de la République par le président de la République et pour le président de la République».

Réinstauration des bourses dès le secondaire

«Et c’est ça qu’il faut changer pour les générations futures», a-t-il dit invitant les jeunes à voter massivement le 26 août. Cette plateforme membre d’Alternance 2023, estime que les jeunes ont pays le lourd tribut des 14 ans de gouvernance d’Ali Bongo. Sur le plan scolaire, les bourses ont été coupées au secondaire. Soit, une privation de 96 000 par an par élève méritant. «Quand vous multipliez par 7 ans qui est le dernier mandat, ça fait 672 000 francs», a-t-il indiqué. «J’ai vu des PDGistes aller payer ces enfants à 5 000 francs pour qu’ils se fassent enrôler pour les voter», a dénoncé Edmond Okemvele selon qui, les jeunes doivent comprendre que «ces PDGistes», leur ont «volé» bien plus que 5 000 francs puisque comptables de la gestion du pays.

«Il faut que les jeunes le comprennent», a-t-il insisté indiquant qu’au supérieur plus de 6,7 millions ont été volés à chaque étudiant privé de bourse. «Que les jeunes fassent le calcul et ils comprendront que ceux qui leur ont donné cet argent pour aller se faire enrôler ce sont des voleurs», a-t-il dit. En attendant la décision de la Cour constitutionnelle quant aux recours pour invalider le bulletin unique et le choix d’un candidat consensuel de l’opposition par Alternance 2023, Edmond Okemvele appelle les jeunes à sanctionner le Parti démocratique gabonais (PDG) pour permettre à Alternance 2023, d’occuper les 2/3 des sièges à l’Assemblée nationale et la majorité au sein des collectivités locales. «J’appelle tous les jeunes à aller voter à la soviétique afin de mettre le PDG K.O», a-t-il lâché.

Conférence nationale et référendum

Si les candidats de cette coalition l’emportent, trois lois seront votées, selon un programme commun de gouvernement du changement. Une première pour la libération des Gabonais emprisonnés hors crimes de sang. L’on parle d’une population carcérale estimée à un peu plus de 5 226 personnes sur l’ensemble du pays, dont près de 4 000, à Libreville. Ladite loi devrait toute aussi consacrer le retour au pays de tous les exilés. Une deuxième loi pour redonner le pouvoir d’achat et du travail au Gabonais par une loi de finances rectificative 2023. Laquelle prévoit l’octroi des bourses de 24 000/mois aux 500 000 élèves du secondaire ; 84 à 120 000/mois aux 113 000 étudiants dont 80 000 actuellement sans bourse.

Le paiement à temps et la revalorisation des pensions pour les 26 325 retraités du public et 33 000 du privé ; le paiement des salaires aux prêtes, pasteurs, chefs traditionnels via leur intégration à la Fonction publique ; la prise en charge et stages pré-emploi en entreprise pour les jeunes diplômés ou pas, sans emploi, et bien plus. Une troisième loi relative à l’organisation d’une conférence nationale inclusive et sans tabou qui devrait aboutir à une adoption par référendum, d’une nouvelle Constitution. Pour Gabon d’abord, les Gabonais qui souffrent ont intérêt à voter massivement pour les candidats d’Alternance 2023 pour «rendre le Gabon aux Gabonais».

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Pour le président Chambrier dit :

    Le rêve d’un Gabon qui revient aux gabonais. Il suffit que tous les hommes qui ont soif de justice, de renoncer à la corruption, à toutes les compromission avec le PDG, bannissent la peur et accepte l’épreuve à payer pour vaincre le mal pour un meilleur lendemain pour tous. Si nous nous aidons, Dieu nous aidera, si nous nous vendons encore moins cher en 2023, le Gabon continuera son déclin et ce sera à cause de toi le Gabonais qui aura choisi de vendre sa dignité et celle de son pays pour un poste minable ou 5000.

  2. NDONG rikice Kevine dit :

    ✊ lévons nous GABON. Nous sommes encore que des Esclaves des blancs.
    ET le pire, c’est que nous nous rendons pas compte.
    Je refuse de mourir ESCLAVE 😭

Poster un commentaire