Le 8 août, le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique centrale et chef de l’Unoca a rencontré le la plateforme de l’opposition Alternance 2023. S’il a pris en compte les inquiétudes des opposants quant au bon déroulement des scrutins du 26 août, il a encouragé une dynamique de paix et de convivialité pour l’intérêt du Gabon et la sous-région.

François Ndong Obiang remettant le mémorandum à Abdou Abarry. © Unoca

 

En prélude des élections générales du 26 août, le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique centrale et chef de l’Unoca a rencontré le 8 août des représentants des partis de l’opposition gabonaise réunis au sein de la plateforme Alternance 2023. Paulette Missambo de l’Union nationale (UN), Alexandre Barro Chambrier du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM), François Ndong Obiang de Réagir, Mike Jocktane de Gabon nouveau, Raymond Ndong Sima et Thérence Gnembou Moutsona du Parti du réveil citoyen (PRC) sont allés exposer à Abdou Abarry les difficultés qui, selon eux, entravent le bon déroulement des élections au Gabon.

Rester vigilant

La rencontre s’est tenue avant le lancement de la campagne prévue le 11 août et pour Abdou Abarry, elle s’est inscrite au titre des bons offices que lui imposent son mandat de représentant du système des Nations unies. Ces rencontres des acteurs politiques, il les avait entamées avec le gouvernement et bien que n’étant pas impliqué dans l’organisation des élections, les Nations unies ne déployant pas d’observateurs, il a indiqué que l’idée est de prévenir, veiller à protéger la stabilité, la quiétude sociale, la sécurité des biens et des personnes au Gabon. «Ce n’est pas un moment où il faut baisser de vigilance», a-t-il indiqué.

«Je n’ai pas vu, que ce soit du côté du gouvernement ou du côté de l’opposition, quelqu’un qui est prêt à sacrifier ce bien précieux qu’est la paix, la stabilité, le bien-vivre ensemble dont jouit le Gabon», a déclaré Abdou Abarry. L’homme qui couvre les onze pays de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) assure que le Gabon est un havre de paix qu’il faut préserver. Un pays dit-il, comparativement à d’autres de la région, «où il fait bon vivre, où vous pouvez dormir et vous réveiller dans la quiétude». Selon lui, les Nations unies tiennent à œuvrer avec l’ensemble des acteurs politiques du pays pour que les élections soient «un moment de convivialité, où les gens vont s’exprimer peut-être avec des différences, des divergences, mais chacun sera libre de donner son opinion».

Instantané de la rencontre avec Alternance 2023. © Unoca

Cultiver le dialogue permanent

Abdou Abarry, qui a reçu un mémorandum résumant les appréciations et doléances de l’opposition regroupée au sein d’Alternance 2023, a dit ne pas porter de jugements de valeur. «Nous transmettrons à qui de droit et nous encouragerons les uns et les autres à se mettre ensemble. Ce qu’il est possible de faire, qu’ils le fassent dans l’intérêt de la paix, de la stabilité du pays», a-t-il déclaré. Dans sa démarche, l’Unoca devrait rencontrer les acteurs de la majorité pour que durant les scrutins au-delà de l’expression des opinions plurielles, la préservation de la paix, la quiétude sociale et la stabilité du pays soient «un maillon important pour lui-même, mais aussi pour la paix et la stabilité en Afrique centrale».

«On reste vigilants, mais le Gabon est un pays de dialogue», a déclaré Abdou Abarry. Partant des accords de Paris au dialogue d’Angondjé puis la dernière concertation politique, il relève que les acteurs politiques gabonais ont souvent privilégié le dialogue et dit avoir foi en leur capacité à se parler avant, pendant et après le processus électoral. «Nous en tant que Nations unies nous sommes là pour encourager cette dynamique et nous jouerons notre partition parce que simplement un échec au Gabon, c’est notre échec», a-t-il déclaré.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Evariste dit :

    Comment parler de paix lorsque la justice et le vérité n’est pas respectée.?Toutes ces institutions internationales sont témoins du vol des résultats des urnes et ne s’en émeuvent pas mais viennent parler de paix …quelle foutaise.

    • Cash dit :

      Les organismes du système des nations Unis n ont pour existence que protéger les vassaux et en retour ces derniers garantisse le pillage et l appauvrissement de leurs propres pays par et pour les intérêts de leurs maîtres occidentaux. Donc il n y a rien à attendre de l UNOCA. Il est de connivence avec le pouvoir en place

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