Au Gabon, le conflit homme/faune continue de faire des victimes. En plus de dévaster les plantations dans le département de la Sébé-Brikolo à Okondja dans la province du Haut-Ogooué, les éléphants entrent jusque dans les villages. Les familles les plus fébriles préfèrent fuir en ville. Ce qui inquiète les auxiliaires de commandement qui craignent une désertion des villages de la contrée.

Quelques auxiliaires de commandement chez le préfet d’Okondja. ©  D.R.

 

Dans la province du Haut-Ogooué au Gabon, des populations fuyant les éléphants sont poussées à l’exode rural. Dans une lettre adressée le 9 janvier au préfet du département de la Sebe-Brikolo à Okondja dans cette province, les auxiliaires de commandement du canton Louami-Lalama ont tiré la sonnette d’alarme quant à la cohabitation hommes/éléphants dans leur contrée. Selon le chef de canton, les chefs de regroupement et les chefs de village, la cohabitation entre les hommes et les éléphants devient de plus en plus épineuse dans cette partie du pays d’autant plus que les pachydermes «dévastent impitoyablement» leurs plantations et «rentrent en toute quiétude en plein village de jour comme de nuit».

«Faute de ne plus avoir de quoi à manger, certaines familles ont déjà depuis longtemps abandonné les villages pour résider en ville», ont fait savoir les auxiliaires de commandement. Chefs d’un peu plus d’une dizaine de villages et regroupements, ils souhaitent que ce problème soit résolu en urgence afin que «l’exode rural soit freiné avant que tous les villages ne se désertent totalement». À en croire leurs propos, ce problème date d’au moins 2016, année au cours de laquelle les premières plaintes avaient été adressées aux autorités des Eaux et Forêts. Renouvelées en 2022, elles «demeurent sans suite jusqu’à ce jour», assurent-ils.

Alors que dans son discours à la Nation le président Ali Bongo annonçait qu’à partir de 2023, un pourcentage du montant de la vente des crédits carbone serait affecté directement à la lutte contre le conflit homme/faune et particulièrement pour approvisionner le fonds de compensation des victimes des éléphants, ils s’attendent à ce que ce problème soit résolu cette année. 

 
GR
 

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