Au Gabon, les agents de la Sécurité pénitentiaire pourraient bientôt aller à la retraite sur l’avis d’un médecin ayant décidé de leur cessation d’activité. C’est du moins le projet de loi qu’a récemment défendu la ministre de la Justice, Erlyne Antonella Ndembet-Damas, devant les sénateurs.

Les agents de la Sécurité pénitentiaire pourraient bientôt aller à la retraite sur un avis médical (image d’archives). © Africtelegraph

 

Chargés de l’exécution des mandats de justice, du maintien de l’ordre dans les établissements pénitentiaires et de l’accompagnement des détenus en vue de leur réinsertion dans la société, les personnels de la Sécurité pénitentiaire pourraient bientôt avoir la possibilité de faire valoir leur droit à la retraite pour des raisons de santé. Si le projet de loi portant modification de certaines dispositions du statut particulier des personnels du corps autonome paramilitaire de la Sécurité pénitentiaire, présenté vendredi 12 juin par la ministre de la Justice aux sénateurs est adopté dans quelques jours, un simple avis médical suffirait en effet à constater leur cessation d’activité.

La ministre de la Justice Erlyne Antonella Ndembet-Damas (1ère à gauche), auditionnée par les sénateurs, le 12 juin 2020. © Sénat-Gabon

À la Sécurité pénitentiaire, les âges de départ à la retraite pourraient également bientôt être harmonisés avec ceux d’autres fonctionnaires du Corps autonome militaire et paramilitaire. Face aux membres de la Commission des lois et des affaires administratives, chargée des droits de l’homme au Sénat, Erlyne Antonella Ndembet-Damas a en effet indiqué que les limites d’âge de départ à la retraite consacrées par le statut particulier actuel sont les plus basses de la fonction publique et ne sont pas en harmonie avec celles des autres forces de défense et de sécurité.

La Garde des Sceaux plaide pour que des modifications soient apportées à l’article 93, qui permettraient que les âges de départ à la retraite soient désormais de 50 ans pour les Agents de 1ère  classe jusqu’aux Sous-Officiers subalternes ; de 55 ans pour les Sous-Officiers supérieurs ; de 57 ans pour les Officiers subalternes ; de 60 ans pour les Officiers supérieurs ; de 63 ans pour les Inspecteurs de 1er grade (Général de Brigade) ; de 64 ans pour les Inspecteurs de 2ème grade ( Général de Division) ; de 65 ans pour les Inspecteurs de 3ème Grade (Général de Corps d’Armée ; de 65 ans pour les Inspecteurs hors grade (Général d’Armée)  et de 65 ans pour les médecins, pharmaciens et dentistes.

 
GR
 

5 Commentaires

  1. Endundu dit :

    Harmonisation compatible âge de 60 ans pour officiers supérieurs tout Corps défense et Sécurité sera grandement lisible et socialement equilibré pour tous.

  2. medzomekoure dit :

    Il faut un peu relever le niveau de recrutement de ces matons, pourquoi n’instituerait-on pas un peu de cous de droit dans ce milieu où les agents (officiers y compris)sont à un niveau de raisonnement au ras des pâquerettes. Un gardien de prison doit avoir un minimum d’outils intellectuels ne serait-ce que comprendre que les prisonniers même les pires criminels ont aussi des droits…

  3. Gayo dit :

    Toutes les décisions importantes prises par Ali Bongo posent problème aujourd’hui mettant de nombreux gabonais dans la détresse et la dépression. Ils cherchent juste des solutions pour dégraisser face aux coût sur le budget publique des recrutements stupides qui ne répondaient a aucun besoin opérationnel qui avaient Ali Bongo et sa ministre de la fonction publique de l’époque Denise Mekam’ne. Que d’occasion manquées et des moyens gaspillés pendant ces longues 11 annees.

  4. Lorina dit :

    C’est bien dommage tout ceci. Trop de classes d’âge pour partir à la retraite, un peu incompréhensible à la limite de la bêtise.

    Je rejoins le commentaire de « Medzomekoure », ces agents de la sécurité pénitentiaire devraient avoir des cours mêmes basiques de droits car beaucoup abusent de leur « position » ne connaissant ni leurs droits encore moins leurs devoirs envers les prisonniers.

    Un prisonnier, quelque soit la « faute » commise reste un être humain ayant des droits. Ce dernier reste aussi « innocent » (présomption d’innocence) tant qu’il n’a pas été déclaré coupable des faits qui lui sont reprochés par la cour ou le tribunal compétent pour la juger.

    Notre société est malade et il doit y avoir un vrai et profond travail de fond à faire pour les que les mentalités changent.

  5. Bonjour Mr j’aimerais fais participer a se concours et faire partie de se corp

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