Entre suspension de l’achat de l’immeuble de la Société nationale des bois du Gabon (SNBG) et lancement d’une procédure pour des supposées escroqueries sur l’assurance maladie avec l’assureur Ascoma, le Syndicat national des travailleurs du secteur de l’eau et de l’électricité (Syntee+) a suspendu son préavis de grève lancé le 22 février. Si le processus de rachat est relancé et si la procédure pour l’assurance maladie n’aboutit pas, la grève pourrait être déclenchée.

René M’Benguet Malat, le porte-parole Syntee+, s’exprimant le 7 mars. © D.R.

 

Le 22 février, le Syndicat national des travailleurs du secteur de l’eau et de l’électricité (Syntee+) brandissait un préavis de grève pour exiger de la direction générale de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) de la renoncer à l’achat de l’ancien siège de la Société nationale des bois du Gabon (SNBG) mais également de faire la lumière sur des supposées escroqueries sur l’assurance maladie avec la maison Ascoma. «Beaucoup de collègues éprouvaient des difficultés dans les structures agréées et également à l’extérieur du pays», a indiqué René M’Benguet Malat, le porte-parole Syntee+. Selon lui, certains agents de la SEEG avaient modifié l’accord d’établissement sans au préalable associer les partenaires sociaux.

Dénonçant une arnaque, le syndicat a requis des sanctions. «La procédure prend un temps. Nous suspendons en attendant la fin de la procédure», a fait savoir la présidente du Syntee+. Concernant l’acquisition de l’immeuble de la SNBG, «la direction générale nous a rappelé que c’est une décision qui émanait du Conseil d’administration et il revenait à ce même Conseil d’administration de pouvoir se réunir pour statuer sur la question». Selon lui, un Conseil d’administration extraordinaire s’est réuni vendredi dernier et a suspendu le processus de rachat. Dans l’après-midi, une rencontre s’est tenue entre les partenaires sociaux et la direction générale. A l’issue de cette rencontre, une décision a été prise.

«Nous avons suspendu le mouvement de grève parce que le Conseil d’administration a suspendu l’achat de l’immeuble de la SNBG. Notre préavis de grève n’est pas levé, il est suspendu», a insisté René M’Benguet Malat. Le syndicat s’oppose à l’achat du bâtiment à cause de sa position géographique (à quelques mètres du siège de la SEEG), et juge inopportune la dépense à engager. Soit, un montant de 8,2 milliards de FCFA alors que la société fait face à des difficultés financières et est soumise à des «restrictions budgétaires drastiques depuis plusieurs mois».

 
GR
 

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