Les autorités administratives de la province de l’Estuaire étaient réunies, le 29 octobre à Libreville, autour du ministre de l’Intérieur, Jean François Ndongou, dans le cadre d’une sensibilisation sur la fiabilisation du fichier d’état-civil.
Jean-François Ndongou, ministre de l'Intérieur - © D.R.
Jean François Ndongou a en effet affirmé que cette rencontre visait à sensibiliser les autorités administratives, le gouverneur, les maires d’arrondissement, les préfets et sous-préfets et les secrétaires généraux des neuf provinces du Gabon concernés par le fichier d’état-civil, à quelques jours du lancement du processus d’enrôlement des électeurs.
Si aucune date n’a été donnée pour le démarrage de l’opération qui va durer 45 jours, le ministre de l’Intérieur a toutefois indiqué que «le fichier électoral biométrique provisoire sera prêt au plus tard le 31 Décembre de cette année», réaffirmant par ailleurs «l’engagement du gouvernement à tout mettre en œuvre pour que la biométrie soit appliquée aux élections locales de 2013», rapporte l’AGP.
Concernant le retard observé dans la mise en place de la commission chargée du suivi du processus de mise en œuvre de la biométrie, le ministre de l’Intérieur a indiqué que «13 membres doivent composer cette commission. Les quatre membres dont trois nommés par le président de la République et un non permanent nommé par le Premier ministre, sont déjà connus. Seul l’avocat que doit désigner l’Ordre national des avocats pose problème. Aucun avocat n’est prêt à mettre en suspens ses activités pour se mettre au service de cette commission qui ne saurait le rémunérer à la hauteur de ses activités».
Qu’à cela ne tienne, le gouvernement n’aura aucune excuse si les prochaines élections ne se déroulent pas sans biométrie. En effet, la Cour constitutionnelle avait prévenu le gouvernement qu’elle n’acceptera pas, au moment des élections locales, qu’on la saisisse pour lui soumettre un «cas de force majeure» sur la biométrie dans le processus électoral national. Car, avait rappelé la haute juridiction, pour parler de cas de force majeure, «l’événement doit avoir un caractère imprévisible, insupportable et insurmontable». Or, le gouvernement a eu suffisamment de temps pour boucler dans les temps le chantier de la biométrie.
Les prochaines rencontres de cette campagne de sensibilisation entre le ministre de l’Intérieur, son délégué Aimé Popa Ntzoutsi Mouyama et les administrations déconcentrées et centralisées se poursuivront dans les huit autres provinces avec pour première étape, la province du Woleu-Ntem entamé ce 30 octobre.

 
GR
 

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