Lundi matin, Me Jean Paul Moumbembé, avocat au barreau de Libreville, a reçu des appels de la Direction générale des recherches (DGR) lui demandant de se présenter pour audition, suite à une plainte pour dénonciation calomnieuse, dans l’affaire opposant Nourredin Bongo à quatre leaders de la société civile. Surpris, l’avocat – qui n’est même pas le conseil des quatre syndicalistes – a décidé de monter au créneau tout en refusant de se présenter à la DGR.

Me Jean Paul Moumbembé, avocat au barreau de Libreville. © Gabonreview

 

En pleine audience au tribunal de Libreville pour Bertrand Zibi, qu’il défend, Me Moumbembe a reçu lundi à 11 heures deux coups de fil de la DGR, le convoquant verbalement au camp Roux suite à une plainte pour dénonciation calomnieuse, a-t-il expliqué à Gabonreview.

Étonné, l’avocat comprend qu’il s’agit d’une plainte dans le cadre de l’affaire opposant les quatre syndicalistes (Georges Mpaga, Marcel Libama, Ghislain Malanda et Jean-Rémy Yama) au coordonnateur général des affaires présidentielles, Nourredin Bongo.

Jean Paul Moumbembe est d’autant plus surpris, car, bien qu’ayant été sollicité par ces quatre leaders de la société civile, il n’est même pas leur conseil ! «Etant malade j’ai décliné leur offre, d’autant plus que, le jour de la confrontation entre les parties devant le Procureur de la République de Libreville, j’étais physiquement absent au Palais de Justice pour des raisons évidentes de santé», explique l’avocat dans un texte transmis à Gabonreview.

Le plaignant serait-il Nourredin Bongo lui-même?

L’identité du plaignant reste inconnue. S’agirait-il du coordonnateur général des affaires présidentielles, qui avait déjà déposé plainte contre les syndicalistes pour «dénonciation calomnieuse» mi-janvier?

 «Il est à noter par ailleurs que même si je m’étais constitué, Nourredin Bongo ne peut pas me poursuivre pour dénonciation calomnieuse. J’aurais été dans l’exercice de mes fonctions d’avocat», rétorque l’avocat dans le texte.

Me Moumbembe prêt à répliquer

 «Si cette hypothèse s’avère vraie, je me réserve le droit de poursuivre Nourredin Bongo pour dénonciation calomnieuse», continue-t-il. L’avocat assure avoir déjà saisi par écrit lundi la ministre de la Justice, Erlyne Antonella Ndembet-Damas, et le bâtonnier, Me Lubin Ntoutoume. Il ne compte pas se présenter à la DGR.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Serge Makaya dit :

    A Ntare Nzame, c’est ce Nourredine et sa mère adoptive Sylvia Bongo qui doivent se trouver au gnouf pour banditisme aggravé.

    Je vous le dis, qu’il n’y ait plus jamais de Bongo avant 5 siècles. Et restons aussi très prudents vis à vis de l’hypocrite France.

  2. Axelle MBALLA dit :

    Continuez à pleurnicher chers gabonais… Tant que cette façon persistera, et bien…tous ces étrangers continueront à nous prendre pour des C…
    Qui peut oser faire tout ce que ces étrangers font au Gabon, dans leurs pays? Voyagez et vous verrez…Surtout tous ces arabes-là..Vous n’avez aucune idée de la dimension de leur méchanceté, et surtout de leur racisme… Et je crois que gabonreview ne laissera pas passer ceci, à cause de cette vérité frontale…Je le comprends. Il faut que le journal soit rentable…Mais sincèrement! Quel gabonais se permettrait d’agir ainsi dans un pays qui n’est pas le sien???,

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