La liquidation de la Société gabonaise de presse (Sogapresse), régie de distribution de la presse écrite au Gabon, est actée. Les tensions financières corsées par la crise du Covid-19 expliquent cet état de fait, mais la distribution de la presse papier dans le pays se poursuivra. Ce qui impliquera la relocalisation des activités de Sogapresse dans la concession de Multipress, d’autant plus que les activités de distribution seront reprises par Sonapresse comme un département différent de L’Union, à l’instar de Publicom. Ceci dès le 1er janvier 2021.

Les activités de Sogapresse seront transférées dans la concession de Multipress (ici, son siège à Libreville). © Gabonreview

 

«D’ici le 1er janvier, Sogapresse va cesser ses activités en tant que Sogapresse», indiquaient en août dernier, certaines indiscrétions à Gabonreview. Aujourd’hui, la fin est actée. Le distributeur de la presse au Gabon met la clé sous le paillasson avec en prime, un liquidateur déjà désigné, Laurent Pintault. Dans une note datée du 25 novembre, le liquidateur informe «les actionnaires ont pris la décision de procéder à la liquidation de notre société». Comme l’assuraient déjà certaines sources proches de ce « Paquebot dans la tempête », la situation est telle que la régie de distribution de la presse écrite au Gabon avec son réseau de kiosques et de crieurs ne sera donc plus le distributeur de la presse écrite au Gabon. En 8 ans, les ventes de la Société gabonaise de presse (Sogapresse) ont baissé de 75%.

«Des mesures de relance du marché et des réductions des coûts ont été entreprises en vain ces dernières années. Le chiffre d’affaires a continué à se dégrader et les pertes se sont accumulées jusqu’à ce jour», fait savoir Laurent Pintault selon qui, la pandémie liée au Covid-19 n’a fait qu’accentuer le phénomène ainsi que les pertes d’exploitation de Sogapresse. À ce contexte économique corsé par la pandémie du Covid-19, s’ajoute la mutation de la presse imprimée vers le numérique dans un pays où le taux d’équipement en Smartphone est d’environ 95%. La situation a conduit à une dégringolade des ventes des journaux au Gabon, impactant directement les ressources du distributeur, filiale de la société Presse Thalys en France, également touchée par la lente érosion des ventes du fait de l’expansion du numérique. Ayant déposé son bilan en mai 2020, la liquidation de Sogapresse n’était sans doute, plus qu’une question de temps.

«Pour autant, cela ne signifie pas que la presse format papier cessera d’être diffusée sur le territoire», rassure Laurent Pintault qui informe que «la branche distribution de la presse sera rattachée à Sonapresse à compter du 1er janvier 2021». À l’en croire, le transfert des activités de Sogapresse dans la concession de Multipress permettra de pérenniser l’activité de distribution de la presse écrite au Gabon, et garantir la pluralité de la diffusion de ladite presse. Selon certaines indiscrétions, l’ensemble du personnel est officiellement licencié avec à la clé, le paiement de leurs droits, mais poursuite de l’activité obligée, une partie sera reprise après définition de la forme et du fonctionnement de ce service.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. […] faillite. On peut citer principalement l’émergence de la presse numérique. Dans un pays où le taux d’équipements en smartphones est d’environ 95%, cela a conduit à une chute drastique des ventes des journaux. La société à d’ailleurs […]

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