À l’invitation de Donald Trump, le président Brice Clotaire Oligui Nguema s’envole lundi 7 juillet pour Washington, afin de participer au sommet USA-Afrique prévu du 9 au 11 juillet 2025. Une rencontre stratégique à haute valeur géopolitique, où seuls cinq chefs d’État africains ont été conviés. L’occasion pour Libreville de s’imposer dans les nouvelles priorités diplomatiques américaines.

Dans l’Afrique que Donald Trump juge utile, le Gabon de Brice Oligui Nguema fait partie des rares élus. © GabonReview (montage)

 

Le président gabonais, Brice Clotaire Oligui Nguema, quitte Libreville ce lundi 7 juillet 2025 pour Washington où il prendra part, du 9 au 11 juillet, au tout premier sommet USA-Afrique organisé par Donald Trump depuis son retour à la Maison Blanche. Ce déplacement présidentiel intervient dans un contexte géopolitique marqué par une recomposition accélérée des alliances internationales sur le continent africain.

Cinq chefs d’État africains ont été triés sur le volet par l’administration Trump pour cette rencontre stratégique : outre Oligui Nguema pour le Gabon, y sont attendus Joseph Boakai (Libéria), Bassirou Diomaye Faye (Sénégal), Mohamed Ould Ghazouani (Mauritanie) et Umaro Sissoco Embaló (Guinée-Bissau). Tous issus d’Afrique de l’Ouest, ces invités incarnent une «Afrique utile» au prisme des intérêts économiques et sécuritaires des États-Unis.

Sous l’impulsion du très influent Massad Boulos – homme d’affaires libanais, beau-père de Tiffany Trump et conseiller spécial du président américain pour l’Afrique et le Moyen-Orient ayant pris part à l’investiture d’Oligui Nguema en mai dernier – ce sommet illustre le virage assumé de la diplomatie américaine : miser sur les opportunités commerciales et les partenariats stratégiques plutôt que sur l’aide au développement. En toile de fond, l’ambition de Washington est claire : contenir l’influence croissante de la Chine et de la Russie sur le continent, notamment dans les domaines des minerais critiques, de l’énergie et de la sécurité régionale.

Le président gabonais entend profiter de cette tribune internationale pour promouvoir la relance économique en cours au Gabon, valoriser les potentialités minières et forestières du pays, mais aussi repositionner Libreville comme un interlocuteur crédible dans les nouvelles géométries du pouvoir mondial. Dans un contexte de rationalisation budgétaire américaine – avec la possible fermeture de plusieurs ambassades en Afrique – la participation d’Oligui Nguema s’apparente à une reconnaissance diplomatique rare.

Ce sommet, hautement symbolique et politiquement calibré, marque une inflexion notable dans la relation entre Washington et le continent africain. Pour Libreville, il s’agit d’un test d’envergure sur la scène internationale.

 
GR
 

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