Des membres du gouvernement ont réagi en chaine, le 28 décembre, après la décision de la Cour constitutionnelle de suspendre l’arrêté 0685/PM. Visiblement touché par cette décision, le ministre de la Communication a notamment affirmé que «le gouvernement ne se détournera pas de sa responsabilité de protéger les populations».

Selon le ministre de la Communication, «le gouvernement ne se détournera pas de sa responsabilité de protéger les populations». © D.R.

 

La suspension de l’arrêté 0685/PM par la Cour constitutionnelle a, semble-t-il, quelque peu blessé le gouvernement dans son amour propre. C’est en tout cas ce que laisse suggérer l’avalanche de messages d’auto-consolation du gouvernement sur Twitter, le 28 décembre, juste après la décision de la haute juridiction. Le premier à s’y coller a été le ministre de la Communication. «Pourquoi donc autant d’agitation autour d’une question délicate et sensible de santé publique. Les institutions de notre pays resteront fortes et le gouvernement ne se détournera pas de sa responsabilité de protéger les populations», a écrit Anicet Mboumbou-Miyakou en réponse aux railleries à l’endroit du gouvernement après la suspension de l’arrêté 685.

Aussi, celui-ci a vite fait de rappeler aux ‘’détracteurs’’ du gouvernement que l’arrêté querellé est suspendu certes, mais les premières mesures de lutte contre la pandémie, édictées par le gouvernement, sont toujours d’actualité. «L’acte de retrait par la Cour Constitutionnelle des arrêtés querellés n’est pas suspensif des premières mesures gouvernementales de prévention, de lutte et de riposte contre la Covid-19 toujours en vigueur depuis l’arrivée de la pandémie dans notre pays», a précisé Anicet Mboumbou-Miyakou. Toutefois, il est évident que cette décision de la Cour constitutionnelle, la seconde d’affilée, a clairement mis à mal à l’équipe conduite par Christiane Ossouka Raponda.

En témoigne le tweet du ministre de l’Agriculture, qui ne comprend pas que les populations se ‘’réjouissent’’ après la décision de la haute juridiction, alors que le gouvernement ne cherche qu’à les protéger. «La saisine de la Cour constitutionnelle suspend l’application de l’arrêté 685 du PM @OssoukaRaponda. Pour autant j’ai la conviction que les mesures qu’il porte sont nécessaires pour protéger l’ensemble de la population. Stop à l’agitation : santé publique = affaire sérieuse», a indiqué Biendi Maganga-Moussavou. Revanchard, le gouvernement pourrait redoubler de fermeté dans l’application des mesures d’avant la suspension des arrêtés querellés.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Lavue dit :

    Dans le gouvernement on y est comme dans une secte. Même quand le Chef sort des inepties, des stupidités on est tenu à le soutenir. C’est ce que ces cancres appellent la cohésion gouvernementale. A force de vouloir imiter de manière aveugle ce qui se fait en France notamment, ce gouvernement d’opportunistes de tous poils a fini par devenir incrédule et absolument plus crédible aux yeux des populations qu’il a tout bêtement poussé vers la précarité.

    On ne perçoit aucune action intelligente en phase avec le contexte national. Tout est dans la théâtralisation, de la paraître et on appelle ça vouloir protéger le populations.

    Comme si celles-ci n’étaient composées que des enfants à bas âges à qui on doit imposer des choses. C’est la marque des nuls, tout se règle par les rapports de force.
    Comment comprendre qu’on en soit à maintenir un couvre-feu au delà d’une année pour un pays qui n’a pas enregistré 200 morts du COVID et qu’on fasse payer 50.000 F pour des tests inutiles. Je vous épargne les stupides mesures sur la vaccination, dont l’Europe nous démontre chaque jour son inefficacité face à la contamination.

    Il est difficile de faire intelligent avec des personnes médiocres à la base. Vous vous imaginez quand-même que ce sont les Sylvia BONGO et les OSSOUKA RAPONDA qui gouvernent le pays. Mon DIEU, On ne peut pas tomber plus bas.

    A part le COVID, ce gouvernement qui se préoccupe tant de la santé des Gabonais n’est pas capable de construire des salles de classe suffisantes. L’école gabonaise est à la rue. Ils n’ont pas honte ces clowns.

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