A l’occasion de la journée nationale de la femme, Sylvia Bongo Ondimba a souligné l’absence de formation dans la vie de la femme, frein de son émancipation intellectuelle et facteur de sa dépendance matérielle et financière. Donner une éducation de qualité et de référence à la jeune fille gabonaise pourrait être une priorité capitale pour la première du Gabon.

Les modèles sud-coréen, australien et américain, au service de la jeune femme ont suscité l’admiration et constitué des exemples à reproduire à la faveur de la jeune fille gabonaise. Vraisemblablement, Sylvia Bongo  pourrait, à travers sa fondation, lancer une école dédiée aux jeunes filles talentueuses. Son discours lors de la 15e journée nationale de la femme, pousse à la penser et à le souhaiter. Son laïus de circonstance s’est en effet appesanti sur l’éducation des filles et sur un type d’établissement scolaire et de formation.

«J’ai la conviction que ce type d’établissements les encourage à penser d’abord à leurs études et à leur épanouissement. Il faut que les femmes s’assurent un avenir professionnel avant de fonder une famille. Plus que jamais, le Gabon a besoin de femmes médecins, avocates ou entrepreneurs. Ces métiers ne sont pas l’apanage des hommes uniquement», a lancé la Première dame.

«Ce potentiel humain, nous devons l’accompagner dès le plus jeune âge, en mettant l’accent sur l’éducation», a déclaré Sylvia Bongo Ondimba, rappelant une pensée du philosophe Jean-Jacques Rousseau dans «Émile ou de l’Éducation», «la première éducation est celle qui importe le plus, et cette première éducation appartient incontestablement aux femmes».

«Malheureusement, les jeunes gabonaises sont particulièrement affectées par le phénomène de déperdition scolaire. Elles sont nombreuses à devoir mettre un terme à leurs études pour des raisons familiales ou financières : 46% des filles gabonaises ont déjà un enfant à l’âge de 19 ans, 50 à 75% des adolescentes interrompent leur scolarité au cours de la grossesse et seules 50% d’entre elles poursuivent leurs études après l’accouchement», relève-t-elle.

«Ces jeunes filles ont des difficultés à s’insérer dans la vie professionnelle. Peu formées, elles ne peuvent pas prétendre à des emplois suffisamment rémunérés et auront d’autant plus de difficultés à élever leurs enfants dans de bonnes conditions. Nés d’unions précaires, ces derniers se retrouvent ensuite exposés à des risques d’abus, de négligence et de mauvais traitements», a-t-elle démontré.

«Or pour les protéger, il faut d’abord protéger leurs mères et donc perpétuer nos efforts pour faire de l’école un lieu d’émancipation des femmes, un lieu de découvertes et d’opportunités», a-t-elle suggéré. «Nos filles doivent absolument poursuivre leurs études pour se préparer un meilleur avenir» poursuit-elle.

 
GR
 

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