Âgé de 34 ans, Anthony Obame est le plus grand champion de l’histoire du taekwondo gabonais. Rien ne le prédestinait pourtant à être l’icône qu’il est aujourd’hui. «Lorsque j’ai commencé le taekwondo, je ne connaissais pas cet art martial (…) j’étais extrêmement nul», a d’ailleurs révélé l’unique médaillé olympique gabonais. 

Anthony Obame plus marqué par les qualifications pour les JO 201, que par la médaille d’argent qui en a découlé. © D.R.

 

Vice-champion olympique de taekwondo en 2012, Anthony Obame ne se voyait pas réaliser une telle prouesse. En effet, le combattant gabonais a confié être nul dans le taekwondo à ses débuts. «Lorsque j’ai commencé le taekwondo, un choix par défaut, je ne connaissais pas cet art martial : c’est mon père qui m’avait inscrit. J’avais une seule qualité, j’étais souple. Mais j’étais extrêmement nul, tellement nul que je n’avais aucun projet en rapport avec cette discipline. J’avais commencé à huit ans, mais pas dans mon club formateur que tout le monde connait : le Big Man Taekwondo, qui est devenu l’association Mudo Academie. C’était à la Cité des Ailes, en relation avec l’armée de l’Air», a affirmé Anthony Obame dans une interview à l’Agence gabonaise de presse (AGP), le 24 septembre. 

Six à huit mois après avoir fréquenté cette académie avec son grand frère, Anthony Obame va déménager. «J’avais arrêté pendant six ans et je suis revenu parce que même en étant nul, j’aimais maintenant le Taekwondo. C’est un art martial qui a la capacité de marquer les esprits, même lorsqu’on est hors des entraînements : on pense aux rencontres, aux compétitions. J’avais repris en 2003. Je voulais simplement aller aux entraînements, parce que c’était à côté de la maison. Mais c’est en regardant les Jeux olympiques en 2004 que j’ai commencé à nourrir ce rêve de participer aux olympiades», a-t-il raconté.

Représenter le Gabon au plus haut niveau 

Son rêve va se réaliser en 2012, où il décrochera la première et unique médaille (argent) du Gabon aux Jeux olympiques (JO) à Londres, en s’inclinant en finale face à l’Italien Carlo Molfetta, dans la catégorie des plus de 80 kg. Mais le taekwondoïste garde surtout le souvenir de la phase qualificative pour ces JO. «J’étais beaucoup plus heureux lorsque je suis parti au tournoi de qualification olympique, zone Afrique, au Caire, en Égypte. Parce qu’à ce moment-là, j’avais participé à toutes les compétitions, en janvier 2012 (…) Les JO sont la seule compétition pour laquelle il faut se qualifier. Et lorsqu’on va aux qualifications, le stress est à un niveau tel qu’on peut perdre ses moyens. Et lorsqu’on est qualifié, on est conscient qu’on va percer le plafond pour entrer dans une nouvelle dimension», a déclaré Anthony Obame. 

Depuis, le Gabonais de 1m,90 a collectionné les médailles, une vingtaine au total, entre les championnats du monde, les championnats d’Afrique, les Jeux africains et les Opens internationaux. «À partir des Jeux olympiques de 2004, j’ai toujours rêvé d’être un athlète de haut niveau», a-t-il déclaré. Aujourd’hui âgé de 34 ans, l’athlète se bat pour rester en forme et faire honneur à son pays. «Sportivement, nous sommes toujours au combat et en activité. Il y a toujours des objectifs à atteindre et comme d’habitude on essaie de se donner les moyens pour atteindre ceux-ci, qui sont divers et parfois complexes. Mais, on y croit parce qu’on est Gabonais, on est fier et on a déjà démontré à plusieurs reprises que c’était possible de représenter notre pays à un haut niveau, de marcher sur le monde, pas seulement en taekwondo, mais aussi dans d’autres disciplines. C’est donc possible de le refaire, en étant dans les bonnes conditions», a-t-il indiqué. 

 
GR
 

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