400 milliards de francs CFA de fausse dette intérieure et des têtes qui devraient tomber : voilà en substance le message du nouvel échange ayant eu lieu, le 17 novembre, entre les journalistes et le Conseiller spécial du président de la République, porte-parole de la présidence, Jessye Ella Ekogha, dans le cadre d’un petit déjeuner de presse consacré à la taskforce présidentielle sur la dette intérieure.

Le Conseiller spécial, porte-parole de la présidence de la République, Jessye Ella Ekogha, le 17 novembre 2020, à Libreville. © Gabonreview

 

Si la taskforce mise en place à la présidence de la République pour auditer la dette intérieure de l’Etat n’a pas encore fini de révéler ses secrets, il reste que le Palais du bord de mer multiplie les campagnes d’information pour mieux expliquer les tenants et les aboutissants de la démarche présidentielle.

Dans ce sens, le porte-parole de la présidence, Jessye Ella Ekogha, s’est entretenu, le 17 novembre, avec les journalistes de plusieurs médias pour expliquer  le bien- fondé de cette initiative. «Le but de cette taskforce était très simple. On avait une dette qui était de 700 milliards et on voulait avoir la dette réelle. Cette dette réelle, l’objectif final, c’est de pouvoir la valider et surtout de pouvoir l’apurer. C’est pour cela que toutes les dettes de moins de 70 millions ont été validées et l’Etat a décaissé 4 milliards de francs CFA pour les entreprises», a expliqué le porte-parole de la présidence.

 L’Etat a été grugé

Pour lui, cela constitue une bouffée d’oxygène pour les entreprises notamment en cette période de crise économique et de Covid-19. «Pour ces entreprises, c’est une bonne bouffée d’air. Cela évite pour certaines la suppression d’emplois, pour d’autres de mettre la clé sous le paillasson et pour d’autres encore de pouvoir réinvestir et se repositionner sur d’autres marchés», a-t-il apprécié.

Et de rappeler que la différence entre ce nouvel audit de la dette intérieure et les autres audits antérieurs est qu’il a permis aux équipes en charge de ce travail de vérifier, sur le terrain et sur les documents, si le travail commandé a été véritablement fait et dans les normes prescrites. Après vérification, le constat est sans appel : l’Etat a été grugé. Des entreprises ayant eu des bons de commande de 2 milliards de francs CFA, par exemple, se sont retrouvées à percevoir plusieurs autres milliards au-dessus du montant initial, alors que le travail n’a pas été exécuté. «Il y a des entreprises qui devaient faire des routes avec deux voire trois couches de bitume, mais elles n’en n’ont mis qu’une seule couche et ont été payées», a fait savoir le porte-parole de la présidence. Ces entreprises seront sanctionnées pour n’avoir pas respecté le cahier des charges initial.

Comment expliquer ces écarts qui cristallisent 70% de la dette intérieure ? Le Conseiller spécial du président de la République reconnaît qu’il y a des complicités aussi bien dans la haute administration que dans la sphère politique. Toutefois, a-t-il indiqué, il reviendra à la justice d’établir les responsabilités.

Renforcer le dispositif de contrôle

Dès lors, a-t-il fait savoir, des plaintes seront déposés. L’Agence judiciaire de l’Etat va saisir la justice, tout  comme le procureur de la République pourra également s’autosaisir afin de mener les enquêtes visant à faire définitivement la lumière sur cette affaire qui défraie la chronique dans le pays.

Jessye Ella Ekogha rappelle que le but de cette opération voulue par le président Ali Bongo est de faire en sorte que l’argent de l’Etat serve à quoi il a été décaissé et au profit de la population. Il n’est donc plus question que les entreprises seules justifient leur travail effectué en déposant simplement des documents pour vérification. Elles seront payées en fonction du travail fait et en conformité avec les exigences notées dans le bon de commande.

Et pour éviter que de telles pratiques se répètent, il y aura «un renforcement du dispositif institutionnel avec des procédures et des contrôles plus renforcés et accrus», avec la mise sur orbite de la Direction générale des marchés publics (DGMP), de l’Agence nationale de vérification et d’audit (Anva) et de l’Agence nationale d’investigation financière (Anif).

 
GR
 

7 Commentaires

  1. Serge Makaya dit :

    Commence à faire tomber la tête de Sylvia Bongo et Nourredine Bongo. Le reste suivra son cour normal, y compris ta tête à toi… A Ntare Nzame.

  2. Gayo dit :

    Du grand n’importe quoi. Aussi longtemps que les Bongo, Mbourantsuo, Dabany seront au pouvoir, ces criminels ne seront jamais inquiétés car les parrains de toutes cette mafia ce sont bien ces familles altogovéennes. Vous imaginez un frère ou un cousin d’Ali en prison?

  3. Serge Makaya dit :

    Je vous le répète une dernière fois, peuple gabonais, 2023 approche à grand pas. Et ne vous attendez pas à une élection présidentielle libre et transparente. Moi qui ai participé à deux mascarades d’Omar Bongo des plateaux batekes, je peux vous confirmer que c’est bien ce qui nous attend en 2023,avec en plus la bénédiction de la France et du Maroc.

    LES BONGO VEULENT RESTER AU POUVOIR. LES VALENTIN AUTANT. ILS VONT DONC UNIR LEURS FORCES POUR DEMEURER AU POUVOIR. LE SILENCE DU CLAN BONGO DOIT VOUS INTERPELLER. LA VISITE RÉCENTE DE JEAN BONIFACE ASSELE AU SOSIE ALI BONGO EST JUSTE UNE ÉNIÈME PIÈCE THÉÂTRALE.

    JE SUIS TRISTE DE VOIR UN PRÉSIDENT ÉLU QUI N’EST PLUS COMBATIF COMME AU DÉBUT. ET AUSSI LA SOI DISANTE CLASSE DE L’OPPOSITION SILENCIEUSE. C’EST VRAIMENT REGRETTABLE.

    SI CES BONGO REVIENNENT (CE QUI EST QUASIMENT SUR), NE VOUS PLAIGNEZ PLUS JAMAIS. VOUS N’AUREZ QUE MÉRITÉ CE QUE VOUS AUREZ SEMÉS: VOTRE INDOLENCE LÉGENDAIRE.

    A NTARE NZAME !! PITIÉ DE CE PEUPLE !! VOUS N’AVEZ MÊME PAS HONTE DE VOUS FAIRE RIDICULISER DEPUIS PLUS DE 50 ANS PAR LA MÊME FAMILLE.

  4. Serge Makaya dit :

    Jean BONIFACE ASSELE, mon petit frère, de quelques années, tu me fais vraiment HONTE. Tantôt tu confirmais le décès de BOA (ce qui est en plus VRAI), et te voilà maintenant en train de jouer le théâtre de ces gens avec le sosie de ton neveu. A Ntare Nzame !! Pitié de toi. Tu nous as fait oublier un moment que tu n’étais plus du système, mais ça été vraiment de très courte durée. Donc pour toi, ton Ali Bongo n’est plus biaffrai du Nigéria que tu es allé cherche ? Kié !! Pitié de toi. Ta place, quand tu mourras, sera de rejoindre ta bande de VOYOUS que sont le père adoptif et son fils (Omar des plateaux batekes et BOA) en ENFER ( c’est le PARADIS des bandits, des VOYOUS, des assassins, des voleurs, des usurpateurs, etc.) D’avance, je te souhaite un bon voyage. Car comme moi, Serge MAKAYA, je ne sais pas si tu vivras encore longtemps sur cette terre.

    N’oublions pas que toi aussi tu as été un très grand voleur. Mais bon, c’est normal, tu es du système. Ça se comprend. Un conseil, si tu ne veux pas vite trepasser, ne t’amuse plus avec les petites filles, elles risquent de te conduire rapidement dans un cercueil. Pitié de toi…

  5. Mezzah dit :

    Monsieur Ella Ekogha,

    Vous vous êtes lancé un grand défi, poursuivre tous les délinquants financiers qui ont mis le Gabon à genoux depuis des décennies. Je vous rappelle qu’un Ministre en charge de la lutte contre la corruption avait crié sur toutes les ondes que la récréation était terminée et le lendemain il est allé s’excuser devant les mêmes médias. Aujourd’hui on ne sait même plus si ce Ministre est toujours en poste. Vous devriez avoir les reins solides, peut-être qu’un jour les enfants de ce pays vous seront reconnaissants. Mais vous imaginez bien que personne ne vous croit parce c’est le même régime auquel vous appartenez qui nourrit tous les voleurs, Particuliers, Serviteurs d’Etat et Entreprises.
    Wait and see.

  6. Paul Bismuth dit :

    Lui aussi viendra bientôt s’excuser d’avoir tenu ces propos.

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